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Chapitre 6 - New York, New York
 
 
My whole body is hurting.
 
I feel like I'm drifting away…
 
Am I dying ?
 
Matsuyama...kun...
 
I'm sorry.
 
It feels like
 
I'm going to sleep.
 
Feels like I want to, too.
 
Don't want to feel that pain any longer.
 
Night night…
 
Night night…
 
***
 
Long Island, County of Queens, Etat de New York.
 
Ma nouvelle ville. Ma nouvelle vie.
 
Et ma nouvelle école, flambant neuve - inaugurée seulement l'année passée - que Papa, gorgé d'un orgueil qui me laisse sans voix, m'emmène visiter par un tiède après midi d'été.
 
International High School of Long Island City, New York.
 
L'école partage le campus d'une université tranquille et hautement renommée. Le rêve pour les activités extra-scolaires, clame jovialement Papa, ajoutant au passage que j'ai toutes les raisons d'être fière, car désormais je vais aller "en classe avec l'élite."
Fière ? Je suppose que je peux l'être, en effet, ne serait-ce que du fait de fréquenter une école au nom aussi pompeux.
 
Mais je sais, au fond, que mon père ne souhaite que ce qu'il y a de mieux pour moi, et je me déteste pour cette attitude puérile et égoïste, pour ce visage désabusé que j'affiche continuellement depuis mon arrivée ici, même si c'est malgré moi. Je suis pire que la pire des enfants gâtées… Je n'étais pas comme ça, avant.
 
Je voudrais lui faire plaisir, je voudrais de tout mon cœur lui laisser croire qu'être ici me rend heureuse, parce que j'adore mon père, et je sais combien il m'aime aussi.
Alors j'agis en enfant obéissante, et façonne de toutes pièces une sorte de rictus - auquel j'aurai régulièrement recours au cours de cet automne - qui se veut un sourire docile de petite fille sage, dans l'unique but de masquer le chagrin et le sentiment de manque qui me serrent le cœur, parfois au point d'en suffoquer.
 
Car c'est plus fort que moi. L'école, le campus, l'élite… tout ça, ça ne me fait ni chaud ni froid. S'il savait à quel point je me fiche éperdument de l'endroit où je vais étudier, des gens qui seront dans ma classe, des activités que j'y pratiquerai.
 
La seule école où je voudrais être, la seule à laquelle j'appartiens, est un petit collège public de Hokkaido tout ce qu'il y a de plus banal, dans une petite ville perdue, enneigée les trois quarts de l'année, du nom de Furano. Dans cette école, le garçon dont je suis amoureuse depuis toujours partage la même classe que ma meilleure amie, ce qui me permettait, avant, de pouvoir l'apercevoir à la dérobée lors chaque pause entre deux cours, en saisissant n'importe quel prétexte présumé urgent pour aller parler à Machiko dans sa classe*.
 
Même entrevoir des bribes de lui emplissait mon corps de chaleur et plongeait mon esprit dans une sorte d'émoi agréablement piquant. Même ne le voir que de dos, même ne percevoir que le son de sa voix s'il se trouvait à l'autre bout de la classe entrain de parler avec ses copains, suffisait à faire battre mon cœur plus fort.
 
Et même si ce garçon ne me regardait jamais, ça n'avait pas d'importance. Car dans cette école, mes activités extra-scolaires m'amenaient à être en relation avec lui tous les jours. Et alors il me voyait, et il me parlait, et quand bien même ça n'était jamais de rien d'autre que de sport, j'étais heureuse comme une petite fille à Noël.
 
Mais cette école, hélas, n'était plus la mienne. Non car, ô bonheur, j'irai à présent étudier dans la distinguée International High School of Long Island City pour y étudier avec l'élite.
 
J'avais caressé quelques temps l'espoir fou que Maman ne s'acclimate pas, qu'elle se montre allergique à NY, que sa non-maîtrise absolue de la langue anglaise devienne la cause d'un mal du pays cuisant, à l'encontre duquel papa n'aurait pas eu le cœur d'aller, et dont la conséquence logique et inévitable aurait été - forcément - un retour précipité chez nous.
 
J'ignore combien de temps subsista en moi cet espoir pour le moins risible, mais il me fallut bien vite me rendre à l'évidence. Il ne serait pas question d'acclimatation loupée pour Maman. Elle avait retrouvé Papa. Elle serait heureuse là où se trouvait l'homme qu'elle aime, quel que soit l'endroit.
 
Je pouvais me faire une idée assez précise de ce sentiment, je crois.
 
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La rentrée scolaire étant prévue pour septembre et Papa ayant beaucoup trop de travail pour jouer les guides touristiques tous les jours, Maman me proposa de profiter de mon temps libre pour nous permettre à toutes les deux de nous familiariser avec notre nouvel environnement.
En attendant la rentrée, nous nous promenâmes donc longuement au sein de New York, cette ville tentaculaire où les supérieurs hiérarchiques de mon géniteur bien-aimé avaient jugé bénéfique de le catapulter, lui et sa famille, pour le bien de la Société.
 
Nous arpentâmes d'abord la banlieue (essentiellement Long Island, nos abords immédiats). Puis Maman, excitée comme une puce, jeta son dévolu sur NYC, que nous explorâmes en long, en large, et en travers au cours de ce mois d'août.
Nous avons démarré par downtown New York, évidemment, Maman voulait voir la statue de la Liberté, nous avons donc pris le bac pour la voir depuis l'océan. Je l'ai suivie au travers de la verdure de Battery, ai fait la connaissance de Wall Street avec indifférence, ai dissimulé un bâillement dans Soho. J'ai ri de ses yeux arrondis quand nous nous sommes aventurées dans Greenwich Village, mais l'endroit en lui-même ne suscita aucune émotion en moi. On a expérimenté ensemble toute une variété de restaurants dans Little Italy, rebutées l'une et l'autre par la saleté ambiante de Chinatown. Puis, plus tard, nous avons flâné vers uptown, on a remonté Broadway jusqu'à l'Empire State Building, Maman avait la frousse de monter tout en haut, alors nous nous sommes arrêtées au 82ème étage, et pendant qu'elle s'extasiait sur la vue de Manhattan qui s'offrait à nos pieds, je considérai le panorama avec froideur et désintérêt.
 
Comme on arrivait sur Times Square, Maman s'enthousiasma à ma place pour les fabuleuses affiches de concerts qu'on avait vu tout le long de Broadway, tout en ajoutant que Papa et elle me laisseraient peut-être y aller seule - c'est-à-dire sans eux - quand je me serai fait de nouveaux amis, à la rentrée…
(Rentrée ? Amis ?)
"Oh, regarde, Yoshiko ! Un Starbucks Coffee, là-bas !", pépia Maman. "Allez viens, je t'offre un Caramel Macchiato !"
 
Caramel Macchiato.
Machiko et moi, moi et Machiko, on ne nous voyait jamais l'une sans l'autre, Machiko était ma sœur siamoise, mon autre mère, ma meilleure amie depuis l'école primaire. Quand nous quittions l'école, nous passions toujours chez Starbucks en prendre un, tout chaud, que nous buvions sur le chemin en rentrant chez nous, réchauffant nos mains au contact du carton chaud du gobelet au travers de nos gants de laine. C'était notre boisson préférée, et notre rite rien qu'à nous. Machiko, en bonne gourmande, engloutissait le sien à grosses gorgées, sans le couvercle.
Alors je l'asticotais sur un ton outré, un enchantement immense dans la voix : "Han, Machikooooooo !! Moustache, Moustache !!", et nous éclations en chœur de ce rire espiègle dont les gamines préadolescentes gardent jalousement le secret.
Je me demande s'il m'arrivera à nouveau de rire comme ça, un jour, avec qui que ce soit.
 
"Oui, maman, j'arrive."
 
Elle me précéda sur le trottoir bondé, et je levai la tête, machinalement. Dans l'espoir d'apercevoir un morceau de ciel au delà de ces bâtisses géantes, peut-être, à moins que ce ne soit pour réprimer les larmes qui m'étaient montées aux yeux malgré moi.
 
La question n'est pas de savoir si je réussirai un jour à me sentir chez moi ici. La question est de savoir si j'en ai seulement envie.
 
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Il y a une chose, une seule, qui illumine ma vie…les nouvelles que je reçois de Furano.
Les missives de Machiko, d'abord. Longues, drôles, et riches en détails croustillants et autres anecdotes ayant trait aux divers petits potins de notre école et/ou de nos amis communs, ainsi qu'en conseils de toute sorte quant au comportement à adopter ici. Il n'y a pas à dire, les lettres que je reçois de ma meilleure amie me font toujours pleurer de rire.
 
Et puis, il y a ses lettres, à lui.
Ce garçon différent des autres, ce garçon dont je suis tombée amoureuse dès l'instant où mes yeux ont croisé son regard conquérant pour la première fois. L'objet de mon adoration comme de mon affliction. Celui pour qui bat mon cœur, celui à cause de qui il me fait si mal parfois aussi. Paradoxale dualité.
Elles sont sobres, concises, ses lettres, mais constantes et régulières. La preuve indiscutable que ce coup de théâtre le jour de mon départ pour les Etats-Unis a bel et bien eu lieu, que je ne l'ai pas rêvé, que n'était pas juste un mirage issu d'un esprit désorienté (le mien), totalement en proie à la berlue.
Et la preuve manifeste qu'il pense à moi, pour de vrai.
 
J'ai encore du mal à contempler cette idée en gardant la tête froide. D'une certaine manière, je suppose que je reste embrouillée quant à la réalité de la situation. Parfois, le fait de n'avoir aucune certitude concernant ses sentiments véritables me tourmente.
 
C'est un garçon tout ce qu'il y a de pur, naturel et sincère, et il m'arrive de me dire que sa venue à l'aéroport le jour de mon départ pourrait tout aussi bien témoigner d'une affection très forte, d'une tristesse authentique à la vue de l'une de ses deux managers quittant le pays, plutôt que de sentiments amoureux.
 
Car imaginer que mes sentiments de petite fille gauche et timide aient pu, en réalité, être partagés par le si charismatique Capitaine de l'équipe de football du collège de Furano, par Matsuyama Hikaru, ce garçon que la moitié des filles de l'école convoitent farouchement, me semble fantasmagorique, quand j'y pense.
La lecture de ses lettres n'y change rien, car ses écrits sont impénétrables tant ils sont corrects et modérés, du moins sur ce chapitre-là. Jusqu'à présent, il ne m'a rien écrit qu'un frère n'aurait pu écrire à sa sœur.
 
Et puis, il n'avait rien dit.
 
Je sais que tout s'est passé très vite, que nos gestes et nos paroles ont été impulsifs, instinctifs, sincères et sans le moindre calcul, faute de temps pour réfléchir de part et d'autre. Mais… Habituellement, quand on reçoit une déclaration, n'est-on pas censé y répondre, afin que la personne en face sache à quoi s'en tenir ? Des tas de filles lui ont avoué leurs sentiments avant moi, je le sais bien. Il ne peut pas ne pas savoir comment ces choses-là sont censées fonctionner.
 
Mais tout ça n'a aucune importance… parce qu'il m'aime. Ce que j'ai lu dans ses yeux ce jour là était plus éloquent que n'importe quel mot.
 
Il m'aime, je l'ai compris ce jour-là et je n'en doute pas. Certes, peut-être pas aussi fort que je l'aime, moi, mais comment le pourrait-t-il ? Aucun cœur sur cette terre n'a jamais aimé comme je l'aime.
 
Et le fait qu'il ait pu prendre ne serait ce qu'une minute pour tracer ces lignes, alors qu'il est en ce moment même soumis à la pression intense de ce qui s'apparente en tout et pour tout au rêve de sa vie, le simple fait que ses pensées se soient dirigées vers moi ne serait-ce qu'un instant, est déjà un enchantement. J'irradie de bonheur rien qu'à tenir ces minuscules morceaux de trésor dans mes mains.
 
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Septembre est arrivé, la rentrée scolaire aussi. Je ne suis pas spécialement nerveuse, je me demande seulement si mon niveau d'anglais sera suffisamment bon pour assurer en classe. Mais j'ai toujours adoré l'anglais, c'était déjà, et de loin, ma matière préférée au collège. Et puis, ça va déjà faire un mois et demi que je suis ici et que je le parle couramment tous les jours. Ca ira.
 
Pas d'uniforme scolaire, ici. Maman, qui m'a accompagnée sur le campus pour ce premier jour, lance des regards fascinés à la ronde en découvrant les élèves qui s'affairent de part et d'autre, et s'exclame, ravie, que pouvoir s'habiller comme on veut pour aller à l'école est merveilleux, que cela permet toutes les fantaisies et qu'une jeune personne est vraiment plus séduisante quand il ou elle s'habille à sa guise.
 
Peut-être, oui… mais lui, je le trouvais beau avec l'uniforme de l'école. Je le trouvais beau en capitaine, avec son brassard et son maillot aux couleurs de Furano. Je le trouvais beau tout le temps, même avec ces fringues immondes brodées à nos noms qu'on nous imposait de porter en cours d'éducation physique. Je ne l'avais pas trouvé plus désirable les fois où je l'avais croisé avec sa sœur au conbini* du quartier, vêtu normalement.
 
"Ne te fatigue pas, que ce soit en jean, en uniforme, en toge ou même nu comme un ver, la probabilité que l'un de ces étudiants me séduise est égale à zéro voire inférieure, de toutes façons.", lui répondis-je.
Quant à l'éventualité que moi je puisse séduire quelqu'un, elle ne m'était même pas venue à l'esprit.
 
Pourtant, pour mon plus grand ahurissement, j'eus la surprise abracadabrante de me retrouver avec non pas un, mais des prétendants, tous de très mignons garçons de surcroît.
Mais au delà de ça, ce qui me stupéfia davantage encore fut la mine réjouie de mon père lorsque ces garçons appelèrent à la maison pour me proposer des sorties, et ses sermons quand je déclinais leurs invitations.
Lui alors, c'était à se demander ce qui lui passait par la tête. Quand nous étions au Japon, il n'avait jamais agi autrement que comme un cerbère dès lors qu'un représentant de la gent masculine, quel que soit son âge, faisait mine de m'approcher à moins 50 mètres.
 
J'ai eu du mal à m'habituer à l'attitude démonstrative des élèves et des jeunes en général ici. Au Japon nous avons l'habitude de conserver un minimum d'espace entre nous et les autres, mais ici, et d'une manière générale en occident, les gens n'hésitent pas à envahir cette intimité, s'enlacent pour un oui ou pour un non, et cela me met mal à l'aise. A l'école, les gens s'adressent à moi de manière si directe que cela me déstabilise parfois.
D'autre part, il n'y a aucune cohésion de groupe au sein des classes, alors que dans mon pays, le groupe est au cœur de tout. Ici, je me retrouve avec de nouveaux camarades de classe quasiment à chaque cours… au début de ma scolarité ici, je me suis sentie seule comme jamais.
 
Et pourtant… en dépit de tout cela, sans rien avoir fait pour… je me suis fait des amis incroyables en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Des personnes merveilleuses qui peu à peu, ont pris une grande place dans ma vie. A cause de l'effet d'immersion totale, parler anglais avec eux est peu à peu devenu complètement naturel, comme si je n'avais jamais parlé que cette langue et aucune autre. Maman me dit même que quand je parle dans mon sommeil (une habitude dont il semble que je ne me déferai jamais), c'est en anglais que je le fais à présent.
Et puis, un formidable point positif : Le sôzi* n'existe pas, ici.
 
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J'ai fini par réaliser que, quand le poids de l'absence pèse si lourd, alors volontairement ou non, on se ferme totalement à tout ce qui nous entoure. On refuse de se résigner. Dans ce cas-là, même l'environnement le plus extraordinaire du monde paraîtrait quelconque. Je parle en connaissance de cause, parce que la ville la plus extraordinaire du monde, j'y vis à présent.
 
Il va de soi que New York n'accaparera jamais la place que tient Furano dans mon cœur, j'ai bien compris que je ne serai pas véritablement heureuse tant que je ne serai pas rentrée chez moi. Mais je suis finalement parvenue à reconnaître que NY est, réellement, une ville époustouflante.
Ce n'est qu'un moment à passer, une étape, mais je crois qu'en définitive, cette étape tiendra une place importante dans ma vie. Un jour, les souvenirs que je me serai forgé ici, à New York, feront partie de moi aussi irrévocablement que ceux de ma vie d'avant, au Japon.
 
Alors, à défaut de parvenir à m'y sentir chez moi un jour, je voudrais nous laisser une chance, cette ville et moi, de nous accepter, nous adopter, nous découvrir, nous apprécier enfin.
 
Alors j'ai pris mes repères, peu à peu.
Quand je sors de cours suffisamment tôt, j'emprunte la ligne habituelle, pour traverser East River et rejoindre New York City. Je passe prendre quelque chose à grignoter au Starbucks du coin, et, non sans avoir lancé un regard admiratif à la façade du Met au passage, je fais route vers Central Park, l'un de mes endroits préférés dans NYC. Mes parents me laissent y aller seule, à condition que je reste dans Upper East Side sans remonter vers Harlem, qu'ils estiment mal fréquenté.
 
Alors, je m'assois sous un arbre, pour siroter mon café et partager mon cinnamon roll avec des écureuils replets. De temps à autres, il m'arrive de presser la paume de ma main
(là où il m'a embrassée)
tout contre ma joue, et si je ferme les yeux, j'ai l'impression de ressentir l'émotion qui s'est emparée de moi au contact de ses lèvres, avec autant d'acuité que si tout s'était passé la veille. Et je rêve que je ne suis jamais partie de Furano…
 
Mais déjà, lorsqu'au dimanche matin j'accompagne Papa faire le marché et que nous flânons ensemble dans downtown NYC, et que la Statue de la Liberté, Manhattan et ces deux immenses tours jumelles se dressent devant moi au soleil levant, je sens jaillir du plus profond de moi-même, pour cette ville, les premières bouffées de ce qu'il faut bien appeler de l'amour.
 
 
 
 
What are these anyway ?
 
 
Memories ?
 
 
Or am I still there… It can't be…
 
 
I thought I had come back to you long ago…
 
 
Feels just like I'm sinking…
 
 
And my whole body hurts so much
 
 
I feel like letting go.
 
 
 

 
 
Notes de l'auteur :
 
1) En début d'année, au collège comme au lycée, les élèves japonais se voient attribuer une salle de classe qui leur est fixe, et ils ne bougent pas de leur classe à l'intercours (ce sont les profs qui se déplacent de classe en classe), qui dure à peu près une dizaine de minutes. Pendant ces 10 minutes, chacun fait plus ou moins ce qu'il veut : les filles se coiffent, les mecs jouent sur leur console vidéo portable, lisent des manga, etc.
La pause déjeuner, qui dure environ trois quarts d'heure, est souvent prise en classe aussi, les élèves emmènent un bento (plateau repas) préparé chez eux, ou réservent le matin même un snack à la cafétéria de l'école pour le midi.
 
2) Conbini : supérette de quartier, ouverte 24h sur 24.
 
3) Sôzi (corvée de ménage) : dans chaque classe japonaise après les cours, les élèves doivent, par tours de groupes de 5 ou 6, nettoyer la classe, frotter le sol, effacer le tableau, etc. Il est courant d'essayer de se soustraire au sôzi, par exemple en s'éclipsant discrètement de la classe à la sonnerie, mais c'est (forcément) assez mal vu.
 
(A suivre...)