Je t'aime moi non plus

Chapitre 10 : Tournez manège …

Le mot de l'auteur

Lied : hinhinhin ...
Kirin : nyark …
Ken : Elles rigolent ... ça … ça doit être bon signe non ?
Seifer : (gros soupir) Toi mon grand, t'as encore beauuuuucoup d'illusions .
Ken : Mais … Elles rigolent …
Seifer : Elles ne rigolent pas, elles ricanent .
Kazuki : Mais …
Seifer : Elles ricanent autour de l'ordi .
Takeshi : Oui mais …
Seifer : Grande règle n°1 à connaître . Quand un auteur de fic se met à ricaner aux alentours d'un ordinateur, c'est toujours mauvais signe pour les persos . A plus forte raison DEUX auteurs de fics . 2 auteurs de fics filles, avec une fixette sur les relations amoureuses de leurs persos et sous sugar-high . Très mauvaise combinaison .
Kojiro : Pourquoi je le sens pas ?
Kirin : Je savais pas que tu avais viré ta cuti …
Kojiro : C'EST PAS CE QUE JE VOULAIS DIRE !!!
Takeshi : … à propos de cuti … Pourquoi mouaaa ?!?
Lied (grand sourire) : Pasque vous êtes siiiiii mignons !
< ça y est, elle retombe en gatouille, priez pauvres mortels … Pas que ça serve à grand chose de toute façon … >
Sanae : c'est pas un peu pessimiste comme rapport ça ?
< Non, réaliste tout au plus … >
Takeshi : Sanae-chaaaaaaaaan ! Protège-moiiiiiiii !!!
Kirin : Lied, t'es sûr que c'est un mec ?
Lied toujours compréhensive et aimante envers ses chouchous : Mais non, c'est juste un uke final de compétition.
Takeshi : SANAEEEEEEEEEEEEEEEE !!!! ELLES ME TRAUMATISENT !!!
Ken : c'est un compliment ça ?
Kazuki : Je sais pas, mais il vaudrait mieux le prendre comme tel . Enfin, au moins je suis seme.
Lied : Et un beau en plus, avec pedigree et tout, et tout… Tout le monde sait que Captain Tsubasa est une série d'élevage…
Tarô passant par hasard leur fait un grand signe amicale et un sourire de 3000 Watts.
Lied : Vous voyez ce que je veux dire ?
< Autant que je déteste à dire cela, elle a des arguments valables… >
Tous regardent partir Tarô gambadant.
Kojiro : …
Kazuki et Ken : Mais c'est pas une généralité !!!
Sanae maternelle avec un Takeshi dans ses jupes, chouinant : Faut espérer…

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Aimer, c'est c'qu'il y a d'plus beau
Aimer, c'est monter si haut
Et toucher les ailes des oiseaux
Aimer c'est c'qu'il y a d'plus beau

Les doitgs crispés sur la barre de sécurité de leur voiturette, l'autre main serrant la peluche à s'en faire blanchir les phalanges, Kojiro s'efforçait de garder les yeux fixés loin devant lui . Et surtout de ne pas regarder autour d'eux .
Le tunnel de l'amour ? Le tunnel de l'horreur oui ! pestait-il intérieurement tout en se morigénant de n'avoir pas regardé dans quel guêpier il allait se fourrer . Un bref coup d'œil à Sanae le rassura . Au moins, il n'était pas le seul à souffrir .

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C'est au-delà des mots
Entre la chair et la peau
On dirait qu'elle sort des jupes de sa maman
On croirait qu'elle n'a jamais eu d'amant

Ken retint un gémissement et le désir grandissant … de se taper la tête contre la barre .
- Oooh c'est joli par ici .
- Yukiko … C'est … rose .
La jeune fille lui adressa un large sourire
- Tu as quelque chose contre le rose ?
Ken soupira et se réconforta en songeant que Kazuki et Takeshi n'étaient pas mieux lotis que lui dans la voiture suivante .

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Ce rêve bleu
Je n'y crois pas c'est merveilleux
Un monde fabuleux
Et dans les cieux où nous faisons ce rêve bleu à deux

- Franchement je comprends pas pourquoi je suis là . J'aurais très bien pu vous attendre à la sortie . bougonnait Sawada
- Mais enfin, Takeshi … Tu as entendu l'employée … Il fallait être obligatoirement deux pour monter en voiturette …
- Alors on aurait très bien pu attendre Ken et Yukiko à la sortie .
- Et se faire repérer par Kojiro et Sana-chan ?!? T'es pas fou ?!? Je tiens quand même un peu à ma peau !!
- Tiens puisqu'on aborde ce sujet …
- Oui ?
- Retire ta main immédiatement de mon genou si tu veux sortir intact de cette attraction .
- Ma main ? Ah cette main ? demanda Kazuki en tentant de paraître innocent . Ce qu'il échoua lamentablement
- Kazuki ?
- Vi ?
- Vire . Ta . Main .
- C'est obligé ?
- TOUT DE SUITE !!!

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Près d'une heure plus tard, toutes les parties ayant décidé qu'il faisait grand faim … Enfin, Kojiro et Sanae avaient décidé qu'il était temps de manger . Les espions amateurs avaient bien été obligés de suivre .
Bref … Ils s'étaient rendus dans l'un des restaurants du parcs . Où malheureusement, ou heureusement, tout dépendait du point de vue, le repas était gratuit . A la condition express de nourrir son conjoint . Et vice-versa .
Ce que Yukiko s'empressa de faire, gazouillant à qui mieux mieux . Après un instant de gêne, Ken se résigna à son sort des plus gracieusement .
Kazuki quant à lui eut droit à un exemple concret (et sur sa personne) de l'adage "la vengeance est un plat qui se mange froid" . Ou qui se mange tout court .
Lorsque Takeshi, innocence incarnée, lui tendit un morceau de sashimi de saumon du bout de ses baguettes, trop heureux de s'en tirer à si bon compte, Kazuki s'empressa d'engloutir la nourriture ainsi proposée .
… …
- Quelque chose ne va pas, Kazu-kun ? demanda Takeshi d'une voix sucrée.

Kazuki, les larmes aux yeux et la gorge en feu, nia péniblement en secouant la tête, tout en remarquant enfin le petit tas de wasabi à moitié entamé à côté des sashimi .
- Dans ce cas, tu en reprendras bien, n'est-ce pas ? continua Takeshi tout sourire en saisissant un autre morceau de poisson avec ses baguettes
Secouant vivement la tête, Kazuki finit par articuler difficilement …
- Non … m… merci … Je crois … Tu dois avoir faim toi aussi n'est-ce pas ?
- Non, non, je peux attendre encore un peu . Allez, ouvre la bouche .

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Pendant ce temps … Après un début plutôt houleux à l'idée de se nourrir mutuellement, Kojiro et Sanae s'étaient rendus à la raison . C'était ça ou payer le repas . Ou mourir de faim . Ce qui n'était pas une option .
Sanae s'étonna de la délicatesse de Kojiro tandis que ce dernier n'en revenait pas que la sorcière n'ait pas profité de l'occasion pour essayer de l'étouffer . Sa première stupeur passée, il décida de profiter de la soirée et d'avoir quelqu'un aux petits soins pour lui, chose qui, en tant que grand frère et capitaine, lui arrivait fort rarement .
Ils n'échangèrent aucun mot de tout le repas mais l'entente tacite qui s'était développé au cours du rendez-vous s'en trouva renforcée .
Ce qui les mena tout droit au désastre .

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Ils avaient été attrapé en passant aux abords d'un stand par une animatrice affable et zélée qui les traîna plus qu'elle ne les invita dans ce qu'ils pensaient alors être leur dernière activité de la soirée .
Obligés d'abandonner leurs peluches au vestiaire, ils subirent un étrange rituel, comme d'autres couples présents dans la pièce ainsi que les explications enthousiastes d'un arbitre au look psychédélique .
Le labyrinthe de l'amour .
Il n'y avait pas de mots pour décrire le frisson d'horreur qui traversa leur colonne . Ils se regardèrent, se rappelant de l'expérience du tunnel, enfin… Ils se regardèrent jusqu'à ce que Sanae pousse un petit cri de surprise alors qu'une animatrice lui fixait un bandeau sur les yeux.
Kojiro, poussé par un élan chevaleresque de source inconnue, s'apprêtait à voler au secours de sa dame quand l'animateur commença ses explications.
Pour quitter ce cauchemar de mièvrerie, il fallait guider son conjoint à travers obstacles et couloirs jusqu'à trouver la sortie, sans un mot échangé.

Pour mener son équipe à la victoire, tout bon capitaine devait apprendre à un moment ou à un autre à donner ses ordres sans un mot . Parce qu'il arrivait des moments où ses co-équipiers ne se trouvaient pas forcément à distance d'écoute . Et puis, il ne fallait non plus que l'adversaire soit au courant de leur tactique .
Manager … C'était une lourde tâche, souvent ingrate où l'on devait être constamment aux aguets . Observer les joueurs, s'imprégner de leur style, de leurs habitudes pour déceler le moindre problème et les aider à le surmonter, voilà ce que c'était manager une équipe .
On pourrait penser que deux personnes bien entraînées et ayant chacune à sa manière l'habitude de communiquer sans paroles n'auraient pas grand mal à venir à bout du labyrinthe . Mais même les deux personnes les mieux formées qu'elles soient ne pourraient remporter une telle épreuve sans un minimum d'entente, à plus forte raison si elles se détestaient .
Car réussir ce test requérait plus qu'une simple connaissance de l'autre . Une confiance mutuelle était nécessaire .

Quand une douzaine de minutes plus tard, au grand choc des animateurs, juge et arbitre, ils sortirent du labyrinthe, explosant tous les records précédents, ils ignoraient encore qu'ils avaient signés la fin de leur ancienne relation.

Malgré les vérifications des responsables, visionnant les vidéos trois fois, il fut démontré que jamais un mot n'avait été poussé entre eux .
Sur l'écran, on pouvait voir Kojiro aidant Sanae à travers escaliers, poutre suspendue, chemin de fées dans une mare, couloirs semi-sombres, prenant toujours à droite car tout le monde sait que pour sortir d'un labyrinthe le plus sûr moyen est de toujours tourner du même côté . D'un pas régulier, la démarche décontractée, il avait mené leur tandem à une victoire rapide, écrasante et, certains couples ne purent s'empêcher d'y penser, humiliante par la compréhension mutuelle qui semblait régner entre eux .

Et c'est là que la soirée prit un tour irréaliste.
D'abord, Kojiro, faisant preuve d'un attachement insoupçonné pour sa peluche rose, coursa un type, qui jaloux de leur victoire, avait tenté de lui voler Kitty.
Sous le regard halluciné des espions et celui plutôt touché de Sanae, il récupéra son bien, la tenant avec sa morgue caractéristique qui avait fait trembler plus d'un adversaire.
Puis, Sanae, avait gentiment pris son bras, sans une moquerie, et ils s'étaient dirigés vers la sortie, décidant qu'il était temps de rentrer.

C'était alors qu'ils s'étaient pris l'attaque ultime. Celle qui vous prend en traître et vous laisse assommé sans comprendre d'où le coup vicelard du big boss de fin de niveau a bien pu venir.

- Attendez !!! Attendez ! Vous n'avez pas pris votre prix ! Vous ne pouvez pas partir comme ça !!! s'écria une employée.
- Pourquoi pas ? grogna Hyuga, toujours très subtil
- Un prix ? s'étonna Nakazawa.

L'employée, avec un sourire à faire pâlir les mannequins Colgate, prit le bras de Kojiro et Sanae et les tira avec elle.
- Pour avoir réussi l'épreuve du labyrinthe ! expliqua-t-elle d'un ton enthousiaste . Vous êtes les heureux gagnants d'un tour en solitaire dans la Roue aux Feux Follets.

Rien que le nom fit gémir Sanae. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous ce soir avec les noms ridicules ?
Kojiro, lui, se contenta de se taire, ne sachant pas s'il pourrait retenir un commentaire acerbe auprès de la sangsue qui tenait fermement son deuxième bras et refusait de lâcher prise .
Et puis il se dit qu'après tout … Pourquoi pas ?
Ils avaient vaincu le Gardien de l'Antre, l'Epreuve des stands, survécu au Tunnel de l'Amour, passé le cap du Restaurant de la Tendresse et étaient même sorti victorieux du Labyrinthe de l'Amour; alors que pouvait bien représenter une dernière attraction ?

Ce fut donc sans trop protester qu'ils montèrent dans la cabine, un peu poussés néanmoins, avant de sentir la roue se mettre en branle . Et s'arrêter en plein milieu. Toutes lumières éteintes. A l'exception de deux lampions d'ambiance. Et des lumières du parc et de la ville alentours . La lune, pas entièrement pleine, éclairait elle-même la cabine, dessinant une partie de leur profil.
Après un moment de silence gêné, Sanae finit par prendre son courage à deux mains et lui demanda des nouvelles de ses frères et sœur (bien qu'elle les aient vu il y avait à peine deux jours) . Soulagé de se retrouver en terrain connu, Kojiro ne fit aucune difficulté et de fil en aiguille, tous deux se retrouvèrent à parler de tout et de rien . Leur discussion seulement interrompue une trentaine de minutes plus tard par la grande finale de la soirée . Les feux d'artifices lancés du parc et illuminant le ciel par leur éclat .
Le dernier feu ayant rendu l'âme, la cabine entama sa lente descente qui les ramènerait sur la terre ferme .

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- Mais où ils sont passés ?!?
Kazuki rageait tandis que ses compagnons le traînaient tranquillement vers la sortie . La soirée était finie et le parc allait fermer ses portes . Et ils avaient perdu de vue Kojiro et Sanae . Une fois encore .
- Ooooh !! Regardez !!! Un feu d'artifices !!! s'exclama sa sœur ravie en s'agrippant au bras de Wakashimazu
Les trois joueurs levèrent les yeux à temps pour voir éclater une gerbe de lumières dans le ciel .
Lorsque tout fut fini, Kazuki dut se rendre à la raison . Ils n'avaient toujours pas pu retrouver leurs cibles et dès lors, mieux valait se séparer et rentrer chez soi . Avant que les cibles en question ne les trouvent et que les ennuis ne commencent .

Takeshi, encore incertain de son sérieux sur les évènements de la soirée, leur adressa un petit salut bref et plutôt distant à chacun . Ken lui donna une accolade qu'il lui rendit .
Yukiko … Il était certain qu'elle avait fait exprès d'embrasser Takeshi sur la joue . Juste pour le faire bisquer . Ce qu'il lui pardonna quasi-instantanément lorsque Ken poussa un cri de puceau outragé .
- KAZUKI !!! Yukiko m'a mis la main aux fesses !!!!!

Et pour la première fois de la soirée, il entendit le rire de Takeshi résonner alors que ce dernier s'éloignait .

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- Je vous aime … - Ben pas nous !!!
Tournicotis, tournicotons

Kojiro : Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
Lied : Héhé, attends de voir la suite ! Et pis tu sais qu'on t'aime !
Takeshi traumatisé et toujours dans les jupes de Sanae : Kazuki… Kazuki m'a tripoté !!!
Kazuki : Mais c'était que le genou !
Sanae : Tu sais que le harcèlement sexuel est passible de peine de prison ?
Takeshi : Parfaitement d'abord !
Kazuki : Mais c'était pas moi ! C'était mon double de fic ! Je suis pas responsable !!! (désigne Lied et Kirin) ELLES SONT RESPONSABLES !!!
Lied : Roooh ! c'est pas bien de montrer du doigt !
Kirin : Si c'est pas de la mauvaise foi ça !
Lied: Vi parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure que vous êtes faits pour aller ensemble ! Comme Kojiro et Sanae !
Kojiro : C'était trop beau, j'ai cru un instant qu'elles nous avaient oubliés…
Sanae consolant toujours un Takeshi en proie à une crise identitaire : Parfois, se faire des illusions c'est pas la solution…
Kojiro ricanant : Comme nous ensemble, les pauvres filles ont toujours pas compris que ça marcherait jamais !
Lied : N'en soit pas si sûr ! Je veille à ce que Kirin bosse ! Je veille même très bien !!!
Kirin à l'agonie de deux chapitres produit en moins de 5h : Pourquoi moi ?!!
< Pour une fois que ce n'est pas toi qui traumatises mais es la victime… douce vengeance !! >
Lied: Roh ! 2K, c'était méchant !
< Non, réaliste. >
Lied : Bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces mots… en attendant, KIRIIIIIIIIN !!! BOSSE !!!! ENCORE UN CHAPITRE POUR FINIR LA JOURNEE!
Kirin accroché à Kojiro comme si ça vie en dépendait ( < je crois que c'est le cas-là… >) : VEUX PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS !!!
Takeshi : MOUA NON PLUUUUUUUUUUUUUUUS !!! Elle va encore me persécuteeeeeeeeer !
Seifer : Tu ne sais pas ce qu'est la vrai persécution alors !
Lied : SILENCEEEEEEE !!! Kirin doit se concentrer pour écrire ! N'est-ce pas Kirin ?!
< On y survivra jamais…On peut savoir ce qui t'as pris de venir? Idiote! >
Kirin : Ca semblait une bonne idée à l'époque de l'invitation…
< A l'époque… Peste soit de ta stupidité ! >
Lied: 2K ! TA GUEULE ! KIRIN.DOIT.BOSSER !
Sanae (et le mot de la fin) : Et c'est moi la furie exploiteuse et castratrice hein ?




Références musicales du Tunnel de l'Amour :
Aimer (Roméo et Juliette)
Criminel (Garou)
Ce rêve bleu (Aladin)