Gundam Wing Fan Fiction ❯ L'île aux Cocotiers ❯ Mésententes ( Chapter 2 )

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(Couples : 5+4 et 4+5 ; 1x3 ou 3x1 cités ; 2x… Oups, désolé Duo.)

CHAPITRE 02 :

Au beau milieu de nulle part se discerne une île isolée…

Bordée d'une mer calme et limpide sur laquelle jouent intensément mille petites étoiles étincelantes,

et côtoyée d'un sable doux et fin qu'emporte subtilement la mélodieuse brise du vent...

Une villa quelconque baignée dans l'horizon nuancée de bleu et d'orange…

L'eau turquoise et miroitante lui renvoie l'image d'un édifice de bois et de pierres mêlées,

aux formes courbées et lisses, écrasées par la chaleur et la luminosité d'un soleil flamboyant…

Et sur cette île, tout autour de cette villa, s'élancent des arbres aux troncs infinis surmontés d'un faisceau de feuilles sur lesquelles prennent vie ces fruits comestibles à coque, les noix de cocos.

Et ces arbres se sont les cocotiers, ces sortes de palmiers désignant souvent le paradis aux yeux de tous…

Après tout, eux l'étaient dans une île et une villa paradisiaques…

L'air matinal et agréablement chaud lui remplit les poumons. Il s'étira de tout son long, exposant ainsi sa peau claire au soleil déjà oranger du matin. Il laissa glisser au sol son pantalon et se dirigea avec hâte vers le bord de mer en pas de course. Le bout de ses pieds frôlèrent la mer frisquette et il recula vivement en laissant échapper un petit rire comme ceux que faisaient les petits enfants lorsqu'une grosse vague s'approchaient d'eux.

Il refit une tentative d'approche et plongea son pied, puis l'autre avant qu'il ne s'accroupisse complètement dans l'eau turquoise. Le haut de son corps n'était pas encore mouillé, mais il ressentait tout de même des frissons lui parcourir le torse. Ces frissons l'excitèrent tellement qu'il se releva vivement, se plaça en position plongeon et se jeta avec tout le courage qu'il put dans la mer.

Une vague de tremblements fouetta son corps, ce qui fit agrandir de surprise les yeux du jeune homme. Mais tout ce froid se dissipa pour être remplacé par un bien être total. A présent, il barbotait tranquillement sous l'eau exerçant la brasse digne du 19,5/20 qu'on lui avait attribué en piscine. Ses cheveux dorés ondulaient gracieusement et ses yeux se fondaient dans l'eau magnifiquement turquoise.

Manquant rapidement d'air, il refit surface et inspira un bon coup avant de secouer ses cheveux dans tous les sens. Avant de sortir, il se mit sur le dos et se laissa paisiblement porter jusqu'au bord de plage par la marée. Exposé à l'air, il croisa les bras pour lui apporter un semblant de chaleur. Il prit bien vite la serviette qu'il avait laissée à l'intérieur de hamac et se couvrit complètement à l'intérieur en laissant échapper un soupir et un petit reniflement.

- J'ai l'impression que tu es plus enthousiaste que la situation ne le voudrait.

Quatre ne réagit pas et passa devant Trowa sans lui adresser un regard. Mais ce dernier, n'approuvant pas le comportement que portait son meilleur ami envers lui, l'attrapa par le bras et le tira en arrière. Le blond se plaignit et remonta pudiquement la serviette qui avait tendance à tomber sur ses épaules.

- Lâche-moi…

- Qu'est-ce qui s'est passé exactement, Duo m'a expliqué que vous vous êtes disputés Wufei et toi.

- Tu n'as pas besoin de me poser une telle question, puisque Duo t'a dit ce qu'il s'était passé, répondit Quatre en voulant se dégager de l'étreinte de grand brun.

- Et ta blessure là à la mâchoire, fit-il en essayant d'être plus doux et en effleurant du doigt les lèvres abîmées de son ami.

- Me touche pas ! Heero te manques t-il tellement que ça ?! Tu n'as qu'à aller le baiser, comme tu le fais si souvent ces derniers temps !

Un regard émeraude fulminant le dévisagea. Quatre le savait bien, c'était un de ces regards qui présageaient que Trowa n'allait pas tarder à réagir.

- Eh bien vas-y frappe-moi, comme ça je serais habitué ! lança le blond avant de laisser échapper un petit rire qui se disait hystérique.

- Tu sais bien que je serais incapable de te faire du mal, moi au moins, dit-il en faisant plus ou moins allusion au chinois.

Trowa appuya ses dires en relâchant la prise qu'il exerçait sur le bras du blond. Ce dernier en profita pour s'échapper. Arrivé en haut des escaliers de la villa qui menait aux chambres, il se retourna et jeta un regard presque abattu à son dit meilleur ami qui le regardait d'en bas, adossé à la chambarde de la porte d'entrée.

- Wufei m'a peut-être fait du mal, mais je ressens plus de douleurs lorsque je vous vois toi et Heero, et surtout lorsque je vois qu tu ne me vois pas alors que je suis à quelques centimètres de vous.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Tout ça ne serait pas arrivé si tu ne m'avais pas oublié. A ce moment là tu aurais pu être à mes côtés, tu aurais pu empêcher tout ça en me protégeant. Je te rappelles que c'est toi qui a voulu ça, tu m'avais promis que tu serais toujours à mes côtés, que tu serais toujours là pour moi…

- N'ais-je pas le droit de passer un peu de temps avec mon amant, qui plus est en vacances ? Oui je t'avais promis ça, mais je pensais que tu éprouverais un peu plus de respect pour moi. Ne te rends-tu pas compte que ça me fatigue d'être toujours derrière-toi ? émit Trowa d'un ton invisiblement offusqué.

- C'est vrai que tu préfèrerais être derrière Heero…

- Ca suffit maintenant ! Ce n'est pas comme ça que tu réussiras à me faire revenir vers toi !

- Parce que tu me considérais déjà loin de toi ?!

Quatre laissa un regard morne errer au-delà de la silhouette de Trowa, jusqu'à ce qu'il ne se pose sur une coquille endommagée qui traînait sur le sable. Un éclair transperça ses yeux turquois.

- Excuse-moi, commença Quatre d'une voix étrangement impassible et détachée, mais j'ai vraiment très faim…

☼ ☼ ☼ ☼ ☼ ☼

- Nataku… Mais qu'est-ce que j'ai fais ?

Wufei se remémorait péniblement cette fameuse journée où il s'était passé des choses que même quelqu'un d'aussi intelligent que lui n'arrivait pas à comprendre. Comment avait-il pu laisser une telle chose se produire ? Il s'était toujours promis de ne faire du mal aux autres que lorsqu'ils le méritaient.

Or Winner ne le méritait vraiment pas d'être traité ainsi, surtout lorsqu'il savait qu'il éprouvait des sentiments pour lui. On n'oserait jamais faire du mal à quelqu'un qu'on aime n'est-ce pas ? C'était comme si cette journée entière il avait été décommandé de toutes maîtrises sur lui-même. Ils sentait qu'on s'était joué de lui, tout comme on jouait avec une marionnette qu'il avait eu l'impression d'incarner…

Wufei grogna et rejeta son corps en arrière sur son lit. Bon sang, comment avait-il pu aussi librement avouer les sentiments qu'il éprouvait envers Quatre à cette pipelette de Duo ? Comment avait-il pu ainsi « toucher » le blond dans la cabane ? Comment avait-il pu lui faire du mal sur la plage ? Dans toutes ces questions, une seule semblait cependant lui ravir, lorsqu'il avait bien sûr pu toucher le blond dans la cabane… Même s'il ne comprenait pas pourquoi il s'était autant laissé aller.

Sa main avança à tâtons sur le lit, semblant chercher désespéramment quelque chose. Il fronça les sourcils alors que rien ne lui venait sous la main, puis il se redressa sur son coude et trouva enfin l'objet qui le tourmentait tant. Il sourit (vi, c'est possible), se rallongea avec rêverie et porta le tee-shirt noir à son nez pour l'humer à pleins poumons. Le caractère tête en l'air de son bien aimé était un certain avantage car il laissait souvent traîner ses affaires dans la villa et sur la plage.

De plus, ce tee-shirt était vraiment un collector parce qu'il faisait partie des rares vêtements noirs que le blond se permettait de porter. Trop triste et froid d'après lui. Wufei pensait vraiment que Winner avait raison, le noir n'allait pas du tout à son petit rayon de soleil...

Ah, et l'odeur qui émanait de ce tee-shirt… Si douce, chaude et enivrante… En fait, il sentait… La noix de coco. Plus précisément le déodorant à la noix de coco que Quatre s'était acheté chez Kushrenada'Agency avant de venir en vacance sur cette île. Il avait voulu à tous prix trouver un déodorant qui irait à l'atmosphère exotique de cette île.

Un gargouillis résonna soudainement dans son ventre. Il ouvrit vivement ses yeux de félins qui s'éclairèrent d'une étrange lueur de voracité. La langue lécha lascivement ses lèvres brûlantes d'envie de goûter le lait de noix de coco qui les attendait dans la cuisine.

Wufei -car il n'y avait pas de doutes sur son identité- se leva et se dirigea à pas rapides vers la cuisine. Alors que son excitation devenait de plus en plus impossible à contrôler, il croisa Barton en bas des escaliers. Comme le chinois n'avait rien à lui dire (ils se parlaient très peu), il ne fit pas attention à lui.

Or, le grand brun l'interpella, décidé à régler des comptes avec lui.

- Wufei !

Le chinois inclina légèrement la tête sur le côté et la fit imperceptiblement craquer.

- Quoi ? demanda t-il durement avant de se retourner.

Trowa fut surpris par l'attitude étrangement inhabituelle du calme et posé chinois. Il n'accorda pas plus d'importance à ce petit détail et revint à son but, celui de faire cracher le morceau à Wufei quant à ce qu'il s'était passé avec Quatre.

- En quoi ça te regarde ? lui répondit Wufei avec irritation.

- Quatre est mon meilleur ami, je n'admets pas qu'on puisse lui faire du mal, se justifia Trowa en avançant prudemment -car il avait un pressentiment- vers l'asiatique.

Wufei poussa un rire moqueur.

- Depuis quand parles-tu autant ? Surtout pour sortir des phrases qui puent l'eau de rose. Quant à lui faire du mal, non seulement tu lui en fais plus que moi et non seulement… Il l'avait mérité.

Totalement contradictoire à ses pensées de tout à l'heure. Il ne s'en rendait pas compte.

Barton le foudroya du regard.

- C'est de ta faute tout ça, si Quatre m'en veux autant, dit-il les poings serrés alors qu'il n'allait pas tarder à entrer en collision avec Wufei.

Ce dernier ria avec raillerie et fut satisfait de la tournure que prenait la situation. Jouer avec les nerfs et les point sensibles des autres, c'était ce qui le rendait fier d'être maître de la situation…

- Si tu veux, commença Wufei en haussant indifféremment les épaules, mais ça ne te donnes pas le droit de t'attaquer à moi pour autant... Compris ?

Qu'il était bête, Barton ne pouvait plus lui répondre ainsi étendu au sol et contre le mur, complètement sonné. Wufei renifla dédaigneusement et entreprit d'aller vers la cuisine, comme il l'avait décidé avant que cet imbécile ne l'en empêche.

Trowa ouvrit péniblement les yeux quelques minutes plus tard.

- Mais… Qu'est-ce qu'il leur arrive ?

☼ ☼ ☼ ☼ ☼ ☼

Quatre était aux anges. Jamais il n'avait mangé quelque chose d'aussi bon. Il s'adossa à la chaise et s'étira mais le bout de sa main toucha un verre qui se trouvait sur l'évier derrière lui. Il ne fallait pas avoir 19 de moyenne comme lui pour deviner que le verre allait faire une belle chute dirigée vers le sol.

- Oups.

Ce qu'il pouvait être maladroit et malchanceux alors… Mais il savait que s'il essayait de ramasser les bouts de verre éparpillés sur le sol, il se blesserait sûrement. Alors il les laissa là. Mais comme il ne pouvait pas se contenter de ne rien faire, il prit une de ses mèches blondes entre ses doigts et l'enroula autour, jouant distraitement avec.

Le chinois à l'entrée de la cuisine regardait ce spectacle avec répugnance. Ce Winner, une vraie chochotte alors… Il représentait tout à fait le contraire que ce que pouvait être un homme, un vrai, comme lui. Ca répugna encore plus Wufei lorsque Quatre croisa les jambes aussi naturellement que pouvait le faire une… Femelle.

Agacé, l'asiatique entra dans la pièce sans faire attention à l'autre et se dirigea tout droit vers le frigo, où un lait de noix de coco l'attendait. Enfin, c'est ce qu'il croyait car le bouteille était quasiment vide et il ne restait plus que quelques gouttes.

Dans la tête de Wufei, c'était comme si un nerf avait éclaté. Il n'avait pas besoin de chercher qui avait commis un tel crime, un nom lui était rapidement venu aux lèvres. Comme si on lui avait transmis un message qu'il se serait dépêché de souffler. Comme si ça dépendait de sa vie et qu'il était obligé d'obéir.

- Winner…

Quatre stoppa tous mouvements. Un frisson d'horreur lui parcoura la colonne vertébrale. Il cessa de triturer ses cheveux et releva ses yeux vers l'origine du son. Zut, il n'avait pas remarqué que quelqu'un était entré dans la cuisine. Sa distraction allait lui être fatale, surtout lorsqu'il s'agissait de cette personne là qui était entrée dans la cuisine. Discrètement, il se leva de sa chaise profitant que Wufei soit retourné et entreprit de faire une fuite digne de ce nom. Il avait top peur, peur de ce que Wufei allait bien pouvoir lui faire cette fois-ci. Déjà qu'hier il avait eu un mal de chien, alors il n'allait pas re-risquer sa vie !

Le blond n'était plus qu'à un mètre de la porte mais injustement, celle-ci se referma brusquement. Une main était posée dessus. Même s'il savait déjà à qui appartenait cette main, il voulut suivre des yeux toute la longueur du bras délicieusement musclé et au teint bronzé. Dans les deux cas, il tombait sur la même personne.

Un regard en amande embrasé le fixait. Il déglutit et n'eut d'autres solutions courageuses que de reculer pour s'éloigner le plus loin de ces yeux démoniaques. Même Duo dans ses grandes heures de pétage de plomb ne pouvait pas faire mieux.

- C'est toi qui a but mon lait ? gronda Wufei en désignant la bouteille vide qu'il tenait dans son autre main.

- Oui !

Quatre s'était toujours promis d'être honnête avec les autres.[1]

- Très bien, je n'aurais pas eu besoin de te mettre la pression pour m'avouer la vérité. Donc, tu vas le regretter.

- Mais, ce n'est pas ton lait à ce que je sache ! répliqua Quatre, une partie de son courage étant revenu.

Ou bien était-ce parce qu'il avait cru qu'on lui avait demandé de dire ça. Mais pour l'une ou l'autre solution, Wufei aurait eu la même réaction. Il lâcha sans remords la bouteille qui se brisa violemment au sol et fit des pas menaçants vers la chochotte. Cette dernière leva courageusement les poings prête à accueillir son assaillant .

- Je ne serais pas aussi faible qu'hier, je te préviens ! Car tu n'as pas à traiter ainsi une personne comme moi !

- La ferme. Pour qui te prends-tu d'abord ? J'attaque qui je veux !

Il allaient entrer en collision lorsque brusquement, une personne se posta à l'entrée de la cuisine, essoufflée et enragée.

- Nan mais ?! Qu'est-ce qui vous prends ?

- Ca ne te regardes pas Maxwell !

Duo fronça les sourcils et avança vers eux les poings serrés.

- Ah bon ? Et c'est qui qui a atterris sur l'île à Kushrenada et qui a eu de la chance d'être encore vivant ? Pas pour l'atterrissage seulement, paske y'a de la surveillance la-bas ! Les sbires de Kushrenada sont peut-être bêtes, mais il en ont de la force !

- Duo, Treize est quelqu'un de bien tu sais. C'est juste parce qu'il a une certaine notoriété qu'il se permet de se financer quelques gardes du corps.

- Hein ? Mais c'est pas ce que tu me disais sur lui, quand on est passé devant son île avant qu'on arrive ici !

Les yeux du blond restèrent une fraction de seconde vides, avant qu'il ne prenne la parole avec assurance. Beaucoup trop d'assurance surtout lorsqu'on se trouvait dans une telle situation.

- Les avis changent Duo. Lorsque je me suis rendu compte que Treize était quelqu'un d'aussi raffiné et intelligent que moi, je ne pouvais avoir que des avis positifs sur lui. De plus, c'est grâce à Kushrenada'Agency que j'ais pu m'offrir un si bon déodorant.

Duo était sidéré. Tout ce qui se passait ici était complètement hallucinant. Quachan, mai qu'est-ce qui t'arrives ? Pourquoi t'es aussi… Et toi Fei, pourquoi t'as des envies meurtrières ces derniers temps ? De questions comme celle-ci se bousculaient dans sa tête. Au début, le natté avait pris ça pour un jeu, comme tous ces jeux de vacances. Mais désormais il ne rigolait plus, d'une part à cause des comportements de ses amis, d'autre part parce que Wufei venait de se jeter sur Quatre sans que ce dernier ne s'y attende.

☼ ☼ ☼ ☼ ☼ ☼

Heero rentra à la villa les bras chargés de nourriture. Il avait été obligé d'aller faire les courses en dehors de l'île, dans celle qui jouxtait celle de Treize et où se trouvait Kushrenada'Agency. C'était une grande surface. Mais vraiment grande. Tout comme les prix songea t-il en repensant à son porte feuille désormais vide. Mais ce qui l'avait vraiment surprit, c'était que plus d'un quart du magasin soit occupé de rayons destinés aux fruits exotiques, entre autre la noix de coco.

En parlant de noix de cocos, il avait cru lire dans la liste que Wufei et Quatre lui avait donné, plus de 10 fois ce mot. Il n'aurait jamais cru que les deux personnes les plus intelligentes d'entre eux se lasseraient influencer par cette affaire dont il paraissait que Treize en tirait beaucoup de profits. Le japonais haussa les épaules. Il se disait que c'était une façon pour Wufei et Quatre de se montrer leur affection en achetant la même chose que l'autre.

Il fut soudainement tiré de ses pensées lorsqu'il aperçut son amour mal en point dans le vestibule. Il posa rapidement les courses à terre et accourut vers Trowa.

- Hn ?

- Mmh…

- Hnn ?!!!

- Mmh…

Heero aida Trowa à se relever et le fit asseoir sur les escaliers avant d'aller faire ce que lui avait demandé son amant, c'est à dire sauver Quatre d'un éventuel danger.[2] Il arriva donc à la cuisine et ne cessera jamais de remercier la perspicacité de Trowa. En effet, Wufei était assit sur Quatre -lui-même étendu au sol- et essayait de l'étouffer en lui serrant le cou. La pauvre Duo derrière Wufei se démenait à desserrer l'étreinte de ce dernier.

- Hee-chan, tu tombes à pic ! Je sais pas ce qu'ils ont ces deux là mais dans leurs cas, on peut dire que l'amour fait des ravages !

Heero rejoignit Duo et essaya lui aussi de dégager Quatre de l'emprise meurtrière de Wufei.

- Fei ! Ca suffit, tu vas finir par le tuer !

- La ferme toi !

Duo n'était plus qu'une crêpe aplatie contre un mur. Tant de force, c'était impossible pensa Heero en dévisageant le pauvre Duo. Il ne s'inquiéta pas plus pour la natté, rassembla toutes ses forces et tira Wufei en arrière. Ce dernier se débattit et malgré la puissance reconnue d'Heero, le chinois réussit à se dégager de lui.

Heero sentit comme un pressentiment quant à ce qui allait lui arriver. Il avait raison de s'inquiéter, car il finit bientôt par rejoindre Duo et son mur.

Quatre sentait qu'il n'allait plus avoir beaucoup de souffle encore. Mais pourquoi son Wufei adoré lui faisait-il tant de mal ? Mais lui il l'aimait alors c'était vraiment pas juste ! Il battit des pieds espérant déséquilibrer le chinois mais peine perdue, car il en avait assez de se faire mal à taper des pieds sur le sol comme ça. Et puis, il commençait à avoir sérieusement chaud ! Vite un peu d'eau.

- Wufei ? Tu me passes un peu d'eau, j'ai soif. Tu pourras continuer à m'étrangler après comme ça.

- D'accord…

Duo et Heero avaient l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Tout était si inexplicable et surprenant… On dirait qu'ils avaient affaire à deux poupées Barbie maniées sadiquement par des petits garçons.

Wufei tendit un verre d'eau à Quatre et se rassit sur lui, attendant qu'il finisse de boire. Mais le blond ne but pas, se mit à rire et balança le verre d'eau à la figure de Wufei. Un peu d'eau l'arrosa aussi.

Puis tout se passa aussi inexplicablement que ce qui s'était déroulé auparavant.

Le jet d'eau que se reçut Wufei à la figure le réveilla. De même pour Quatre. Le monde autour d'eux leur semblait totalement étranger. Ils connaissaient Duo et Heero mais ce qui les surprirent était de se retrouver dans cet endroit. Wufei se serait cru dans sa chambre entrai de sentir le tee-shirt du blond. Quatre se serait cru en haut des escaliers entrain d'engueuler Trowa.

Au lieu de ça, Wufei était à quatre pattes au-dessus Quatre, ses mains enserrant les coudes du blond. Quatre se retrouvait en dessous Wufei, ses jambes de par et d'autres des hanches du brun. La seule réaction qu'ils purent avoir, était de laisser cours à leur rougeur.

Mais Quatre ne pouvait pas ne faire que de rougir de honte. L'image de Wufei au-dessus de lui -le visage exotique dégoulinant d'eau, ses longs cheveux de jais se coller à ses joues et lui chatouillant fébrilement le visage, ses yeux ébènes aussi profonds que la nuit le fixant, ses lèvres délicates luisantes et légèrement entrouvertes- ne faisait que de l'émerveiller. S'il le pouvait, il aurait tendu ses lèvres à celles du brun qui semblaient l'attendre. Alors non, il rougit de plaisir. Le plaisir de voir Wufei. Le même plaisir qui hantait ses rêves les plus fous…

Mais Wufei ne pouvait pas ne faire que de rougir de honte. L'image de Quatre en dessous de lui -le visage angélique parsemé de gouttelettes d'eau, ses cheveux délicatement ondulés se projeter en arrière tel une nimbe d'or, ses prunelles turquoises aussi profondes que la mer le fixant, ses lèvres rosées légèrement entrouvertes- ne faisait que de l'émerveiller. S'il le pouvait, il aurait tendu ses lèvres à celle du blond qui semblaient l'attendre. Alors non, il rougit de plaisir. Le plaisir de voir Quatre. Le même plaisir qui hantait ses rêves les plus fous…

- On doit aller aider Trowa, n'est-ce pas Duo ?

- C'est plus intéressant ce qu'il se passe ici…

- N'est-ce-pas-Du-o ?

- Ah… D'accord…

- Winner… Il faudrait qu'on parle… Tous les deux…

Il fallait à tous prix qu'il mette au point toutes ces étranges chose qui s'étaient passées. Un instant après, Quatre s'était dégagé de lui sans lui répondre et partait déboussolé et pressé hors de la cuisine. Wufei resta bêtement au-dessus du sol à quatre pattes. Ce n'est pas grave, l'image de Quatre reste toujours gravée dans sa mémoire.

Et dans ses rêves les plus fous…

A suivre…[3]



[1] Aucun commentaires.

[2] Merci pour la traduction. Quant à savoir comment Tro sait que Quatre est en danger, on a quand même affaire à un des G-Boys… ^_^

[3] Le lemon ! Le lemon ! Le lemon !Nan… Pas de lemon facile avec moa…