Naruto Fan Fiction ❯ Errant dans les ténèbres ❯ Cette nuit là... ( Chapter 2 )

Naruto ne m'appartient pas. Voilà le deuxième chapitre des aventures schyzophrènes du dernier Uchiha. Attention, scène explicite à l'approche! Amusez-vous!     Chapitre 2: Cette nuit...     Les habitants de Konoha avaient tendance à croire que la vie du dernier des Uchiha devait être facile: pas de problèmes d'argent, une belle maison bien située pour lui tout seul, un glorieux passé et un avenir presque assuré par ses gènes. Et bien ils avaient tort!   La vie de Sasuke était un enfer: seul dans une grande maison, rongé par la haine qu'il ressentait pour son frère, sans avenir tant qu'il n'aurait pas régler la question de sa vengeance... et à présent...   A présent il était rongé par l'insomnie. Depuis un mois, il tournait fébrilement dans son lit, et quand enfin il trouvait le sommeil c'était pour répéter toujours le même rêve. Sana sur ses genoux jouait avec le sexe de Naruto dans les endroits les plus divers: l'académie, Ichiraku, le monument des Hokage... et puis toujours le même final: l'explosion de poussière, Naruto qui le regardait et qui lui souriait: "Continue, Sasuke".   Et il se réveillait, le coeur battant la chamade, les draps souillés et l'estomac au bord des lèvres.   Puis il devait se lever, se préparer avant d'aller travailler, et ce sentiment de désir et de dégoût mêlé l'accompagnait toute la journée, corrodant tout sur son passage, le parfum des fleurs, le goût des aliments, la chaleur du soleil sur sa peau. Ajoutez à cela les conséquences de l'insomnie comme une permanente gueule de bois et la monotonie du boulot de gratte-papier qu'il avait en ce moment auprès de Tsunade-sama et vous comprendrez aisément pourquoi ce jour là, lorsque la richissime dame Grosmelon posa ses pattes bouffies sur lui pour lui demander violement pourquoi son toutou chéri n'avait pas encore été retrouvé, Sasuke perdit le peu de tête qui lui restait et l'envoya à travers la fenêtre du premier étage de la maison du Hokage.   Heureusement pour dame Grosmelon, un arbre bienveillant amortit sa chute en se sacrifiant vaillamment.   Il fallu plusieurs ninjas pour maintenir Sasuke à terre avant qu'il ne déclenche le Chidori ou le Katon. Tsunade-sama, très secouée par le comportement du rescapé du village du Son le fit examiner.   Le Conseil des Médecins de Konoha préconisa une déprime et une insomnie chronique en vertu de laquelle Sasuke se vit prescrire le repos absolu pendant deux à trois semaines "et pas de discussions!"   Ainsi donc Sasuke Uchiha chef et dernier représentant de son illustre maison était assigné à résidence jusqu'à nouvel ordre. Le village grouillait de rumeurs sur la folie du dernier des Uchiha.   - Trop de mariages consanguins bien sûr! - Oui, oui, puis, je l'avais vu venir! - Bien sûr, l'aîné qui massacre toute sa famille... - On ne pouvait rien espérer de bon de celui-là! - De toutes façons quand le sang est mauvais...   Et alors il sentait clairement leurs regards lourds comme le plomb se poser sur lui tandis qu'il passait ses courses à la main. Et les regards le suivaient jusqu'aux portes de sa demeure où ils s'arrêtaient pour mieux imaginer ce qui pouvait s'y passer.   ***     Quelques rares villageois observateurs se rendirent compte que le démon-renard avait lui aussi un comportement étrange. Il cherchait visiblement quelque chose dans le village. Mais bon, le démon-renard était un sujet de conversation très éculé, alors que le démon du Sharingan...   ***     Sasuke n'était pas un adolescent très intéressé par le sexe. Du moins, il n'avait pas été intéressé par le sexe durant les longues années de son adolescence, il était obnubilé par son désir de devenir fort, le reste ne comptait pas. Ensuite au village du Son il avait continué dans cette voie. Ce n'est pas comme si on lui avait laissé le choix, côtoyer Orochimaru entraîne chez les gens encore sains d'esprit un dégoût de la chose. L'homme-serpent n'avait pas manqué de faire savoir à Sasuke qu'il convoitait son corps de plus d'une façon. Alors le Uchiha s'était encore plus enfermé dans l'abstinence et l'amour de l'entraînement.   Mais Sana n'était pas comme Sasuke, elle obéissait à ses pulsions, elle aimait jouer de son corps.   Et maintenant, à cause d'elle, Sasuke découvrait les horreurs de l'adolescence, les rêves mouillés qui l'obligeaient à laver ses draps tous les jours, la tension perpétuelle dans ses muscles, la douleur quand il refusait de céder à ses hormones et de se satisfaire, la faim qui le tenaillait perpétuellement. Une faim qui n'attendait qu'une chose, qui ne criait qu'un nom... N...   - NON! cria Sasuke   Non, non, non, non, non, et non!   Il faisait les cent pas dans la demeure.   Cela faisait une semaine qu'il était en repos forcé et il passait son temps à tourner en rond dans sa tête, il en revenait toujours au même point, au même mur. Il n'en pouvait plus! Il avait déjà cassé deux tables et trois chaises dans ses accès de rage. Bon sang, il devenait complètement fou!   Il entendait la petite voix de Sana le narguer dans sa tête, sifflotant, ricanant...   Il n'en pouvait plus!   Mais rien ne semblait le calmer, ni la méditation, ni l'entraînement, ni l'abrutissement devant la télévision qu'il avait retrouvé dans le grenier. Rien! Nada! Quedalle!   Par les dieux, voilà qu'en plus il devenait vulgaire! C'était sûr, il était complètement fou!   Il n'y avait qu'une seule chose capable de le soigner. Il le savait... Mais il ne céderait pas! Les vêtements de Sana resteraient à leur place tranquillement dans le grenier. Il était hors de question qu'il se laisse aller et qu'il laisse cette traînée arpenter de nouveau les rues de Konoha.   ***     Sana inspira avec délices l'air pur de Konoha. On n'était pas le village de la feuille pour rien. Les grandes forêts qui encerclaient la ville donnaient à l'air cette délicieuse fraîcheur qu'on ne retrouvait nulle part ailleurs. Sana s'étira en prenant son temps, sentant la pointe de ses seins glisser contre le doux tissu de son yukata.   Une journée superbe pour aller à la Cascade Sacrée. Sasuke et elle étaient parvenus à un accord. Il la laissait sortir si ils allaient à la Cascade Sacrée pour essayer de calmer les angoisses et les hormones de ce pauvre Sasuke.   La Cascade Sacrée était l'un des seuls lieux de culte réservé exclusivement aux femmes, c'était là qu'elles se purifiaient avant certains rites où qu'elles recherchaient la sérénité ou l'accomplissement d'un voeux. On raconte que l'une des fondatrices du village y avait eu une apparition d'une déesse qui avait soigné ses blessures. C'était l'un des endroits préférés de Sasuke, même si théoriquement il n'avait pas le droit d'y entrer. Il y régnait une atmosphère de sérénité et de calme apaisante.   Le bruit assourdissant de l'eau claire se jetant sur les rochers, la pression de l'eau lui tombant comme autant de vagues de pierres sur le corps, l'aura de glace qui l'immobilisait au sein de la cascade, la clarté de son esprit au coeur du tourbillonnement intrépide des eaux. Sasuke était enfin en paix. Peu à peu, son cerveau se vida de toute pensée parasite, son corps se laissa détendre par l'incessant massage de la cascade... Sasuke atteignit la sérénité.   Sasuke ressortit de l'enceinte de la cascade, apaisé, il commença à descendre lentement le chemin ramenant vers la ville. Sana dormait tranquillement à l'intérieur de son esprit, bercée par le bruit de la cascade.   Son esprit trop abîmé dans la contemplation du Néant ne remarqua pas le bolide qui lui fonçait dessus à tout allure. Sasuke se retrouva projeté à terre, un poids consistant sur le ventre. Il grommela méchamment. Puis une odeur parvint à ses narines, un parfum de musc et de feuilles, un parfum animal...   Sana se réveilla en sursaut, et inspira avec délectation l'odeur de Naruto. Tout ce que Sasuke avait obtenu grâce à cinq heures de méditation se retrouva balayé en une seconde. Son corps se raidit sous celui de Naruto, sa respiration se fit plus erratique et son esprit fut assaillit par des images de ses rêves.   - Ça va pas la tête! Tu pourrais faire attention! - Bonjour Naruto-chan... ronronna Sana. - Sa... Sana-san!   Naruto rougit jusqu'aux orteils, ses insultes gelées sur ses lèvres, ses yeux irrémédiablement pris dans deux grands océans d'obsidienne. Ses rêves lui revinrent à la mémoire et il vira violet foncé.   - Quel heureux hasard!   Sana se tortilla lentement sous Naruto.   Le jeune renard sursauta comme un chat échaudé en poussant un jappement de surprise.   Sana mit longtemps à se relever, à secouer ses longs cheveux, à caresser son yukata pour en enlever la poussière. Naruto la regarda faire, les yeux grands comme des soucoupes, la bouche ouverte assez grand pour que Gamabunta lui saute dedans.   - Comment vas-tu, Naruto-chan? - B... b... bien!   Malgré son âge, sa puissance, ses extraordinaires techniques de ninja, Naruto ressemblait à un lièvre apeuré, regardant la mort en face. D'ailleurs la mort avait de longs cheveux de jais, un teint blanc, des lèvres rouges, portait un yukata avec des orchidées et sentait le jasmin.   - Ça faisait longtemps...   Elle mit ses mains sur le T-shirt de Naruto et les promena lentement sur son torse.   Un serpent! Il était hypnotisé par un serpent! Maintenant il savait ce que ressentait l'innocente souris quand le serpent la prenait dans son jeu. Bon, bien sûr, il doutait quelque peu que l'innocente souris ait une érection comme la sienne...   - Que dirais-tu d'aller au restaurant ce soir?   Les mains passèrent à son dos, puis remontèrent vers son cou alors qu'il sentait le bassin de Sana-san frotter en rythme contre un certain endroit de son pantalon.   Elle se pencha vers son oreille: - Rien que toi et moi, Naruto-chan...   Elle mordit le lobe de chair tendre.   - Daccord! bondit Naruto.   - Je me charge de tout. Retrouve-moi à 9h00 sur la place du Troisième.   Après un chaste baiser sur la joue elle fut partie, ondulant doucement des hanches sur le chemin, laissant derrière elle un jeune homme blond avec les yeux écarquillés et une érection de tous les diables.   ***     Sasuke referma la porte de la maison. Il tremblait de tous ses membres. Qu'est-ce qui s'était encore passé? Il ne pouvait pas y croire. Tout allait bien, il avait enfin retrouvé un certain équilibre, et la seconde d'après il se frottait à Naruto comme une chienne en chaleur!   Maudit imbécile! Tout était de sa faute! Pourquoi avait-il fallu qu'il se trouve là? Pourquoi portait-il un T-shirt aussi moulant? Et son parfum! Qui est-ce qui portait un parfum aussi fort! Il essayait de séduire toutes les filles de Konoha ou quoi! Et puis...   Qui est-ce qu'il essayait de tromper, ce n'était pas contre Naruto qu'il en avait, c'était contre lui-même...   Non! Ce n'est pas moi! C'est cette traînée de Sana! Ce n'est pas moi! Je ne suis pas... Je ne... Ce n'est pas moi!   Sasuke se laissa tomber à genoux sur le plancher du couloir. Son coeur s'agitait comme les ailes d'une libellule, son corps tremblait et les larmes affleuraient derrière ses yeux.   Non... non...   Je n'irai pas!   Voilà, je n'irai pas! Je vais m'enfermer ici et je laisserai Naruto attendre toute la nuit.   Ça lui apprendra à donner rendez-vous à une femme qu'il ne connaît même pas! Je ne sortirai pas de cette pièce!   ***     L'horloge de la place du Troisième indiquait clairement 9h30. Naruto se tortilla sur son banc et serra ses fleurs encore plus fort. Pauvres fleurs! Il  les avait achetées à peine une heure auparavant et déjà elles tiraient grise mine. Bien sûr, c'était peut-être dû au fait qu'il était nerveux comme un collégien lors de son premier rendez-vous... Eh! Attendez une seconde... C'était son premier rendez-vous!   Et son premier rendez-vous était en retard.   Il jeta un coup d'oeil rapide sur la place. Non, toujours pas de traces de Sana-san. Est-ce qu'il s'était trompé d'endroit, est-ce qu'elle lui avait dit sur la place du Quatrième? Est-ce qu'elle avait eu un accident? Est-ce que...   Peut-être qu'elle lui avait posé un lapin, tout simplement. Après tout, il était Naruto, le démon-renard, l'éternel imbécile, le gars qui parlait plus vite qu'il ne réfléchissait... Qu'est-ce qu'une femme comme elle aurait pu vouloir à Naruto? C'était sûrement une plaisanterie, et maintenant elle devait bien rigoler avec ses copines...   - Naruto!   Sakura et Ino se matérialisèrent devant le jeune homme.   - Salut les filles. - Qu'est-ce que tu fais là? - Un rendez-vous? demanda Ino malicieuse. - Avec qui?   Sakura était soufflée.   - Moi je sais! Avec Hinata-chan! Non?   Naruto baissa la tête. Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sur elles, comment leur dire que de toutes évidences on lui avait posé un lapin...   - Naruto?   Sakura lui prit la main pour le forcer à la regarder.   - Ça va?       Sakura tenait la main de Naruto! Sana vit rouge et fonça comme une furie pour séparer les deux jeunes gens.   - Naruto-chan!   Elle se jeta sur l'innocent renard et réussit en même temps à faire lâcher prise à Sakura.   - Je suis désolée pour le retard! J'ai eu un mal fou à choisir comment m'habiller.   Sana-san était assise sur ses genoux, son beau visage blanc à quelques centimètres du sien.   - Na... Naruto?   Sakura était en état de choc. Qui était cette... cette femme!   - Oh! Naruto-chan, il faut que nous y allions!   Et sans autre préambule, Sana mit les voiles, entraînant dans son sillage un Naruto sous le choc.   Ino et Sakura restèrent clouées sur place un long moment.   - Surtout, ne jamais parler de ça à Hinata. - D'accord... Elles n'arrivaient toujours pas à y croire.   ***     Sana avait fait les réservations dans un restaurant traditionnel, l'un des plus chers et les plus huppés de Konoha et le seul où l'on pouvait demander une pièce à l'écart pour manger et passer la nuit. Tout était raffiné, depuis la serveuse qui les accompagna jusqu'à leur salle jusqu'aux rouleaux de calligraphie accrochés sur les murs. La pièce à laquelle ils furent menés ouvrait sur un jardin typique dans lequel on entendait couler une source dont le bruit régulier était rompu par le choc du bambou sur la pierre.   Naruto ne se sentait pas à sa place. Mais alors pas du tout, du tout à sa place. Assis sur les genoux pour essayer de ne pas faire trop tâche, il essayait encore de trouver une position agréable. Sana-san par contre semblait tout à fait dans son élément, son long kimono aux couleurs de la nuit rehaussant sa peau laiteuse, ses cheveux artistiquement arrangés autour d'une épingle à cheveux aux décorations de jade...   Et cette femme superbe le dévorait des yeux!   Naruto déglutit.   - Naruto-chan, est-ce que tu me fais confiance? - Hein?   Elle se rapprocha de lui, à quatre pattes, ses grands yeux hypnotisant de nouveau sa victime.   - O... oui! déglutit-il. - Bien.   Elle détacha le ruban de soie bleu qu'elle portait autour du cou et, le visage à quelques centimètres du sien elle le posa sur ses yeux. Privé du sens de la vue, les autres sens prirent le relais et Naruto inspira avec délice un parfum de jasmin et de bois.   - Nous allons jouer à un petit jeu...   Des frissons parcoururent l'échine de Naruto en sentant le souffle de Sana-san dans son oreille.   - ...il faut que tu devines ce que tu manges...   Elle se leva et alla ouvrir le panneau reliant la chambre à l'extérieur. Quand elle revint, son pas était légèrement plus lourd et différentes odeurs de nourriture s'entremêlèrent dans la pièce.   Il y avait quelque chose de profondément érotique dans le fait d'être nourri par une personne que vous ne voyez pas. Ces doigts qui frôlent vos lèvres en y déposant un morceau de nourriture. Le sourire que vous devinez sur ses lèvres alors qu'elle vous nourrit. Son parfum qui monte de son cou quand elle se penche vers vous...   Le corps de Naruto était agité de soubresauts et il sentait un besoin douloureux se former dans son bas-ventre. Il inhalait avec avidité le parfum de Sana-san qui semblait l'envelopper.   Soudain...   Cette odeur!   - Ramen!   Sana-san défit le bandeau et l'attacha autour du cou de Naruto.   - Qui ignore la passion de Naruto-chan pour les ramen. - Sana-san! Vous êtes la meilleure! Je vous adore! Sana rougit et le coeur de Sasuke fit un bond dans sa poitrine alors que Naruto se jetait sur ses nouilles adorées.       Le repas était presque terminé et Sana glissait une cerise dans la bouche de Naruto. Soudain, la bouche se referma sur ses doigts et une langue quelque peu râpeuse vint jouer avec les prisonniers. Les yeux de Naruto avaient à présent la couleur d'un ciel orageux. La tension monta dans la pièce. Un éclair zébra le ciel de Konoha.   Le moment était venu.   Non! cria Sasuke. Mais son corps ne lui obéissait pas et se laissa aller dans l'étreinte gauche de Naruto. Des lèvres se posèrent sur les siennes et l'odeur puissante de son meilleur ami le submergea, lui faisant perdre conscience de toute autre chose que la faim qui lui fouaillait les entrailles.   Les membres s'emmêlèrent, les souffles se perdirent, les langues caressèrent, les lèvres goûtèrent et les mains défirent tout ce qui empêchait le contact de leurs peaux l'une sur l'autre.   Le tonnerre roula sur les toits de Konoha. Les battements de coeur se faisaient plus rapide, l'air s'emplissait de gémissements et de cris.   Sasuke contempla Naruto au dessus de lui, les yeux fermés, les traits tirés par le désir, son visage plus sérieux qu'il ne l'avait jamais vu. Il le sentit entrer en lui, lentement, avec une retenue pénible qui se lisait sur son visage. Il lui sourit. Puis ce fut la montée irrépressible du désir, le sentiment que toute l'énergie de son corps se concentrait pour se tendre comme un arc. Son coeur qui battait dans un bourdonnement diffus, son corps qui tremblait, délicieusement ravagé par les coups de Naruto.   Mais il ne pouvait pas se laisser aller. Si il le faisait le jutsu disparaîtrait. Il ne devait pas.   Les mains agrippées sur les épaules tremblantes de Naruto, Sasuke ferma les yeux et se concentra, essaya de se battre contre le flot de sensations qui allaient l'emporter comme un fragile bateau de papier.   Enfin, Naruto fut emporté par le courant. Il s'écroula sur Sana, le corps agité de soubresauts.   La pluie s'abattit sur Konoha.   Sasuke écouta les deux coeurs dialoguer dans la pièce, le sien effrayé et arythmique et celui de Naruto retrouvant lentement son rythme.   Soudain, Naruto lui sourit et son coeur fit un bond. Jamais encore un tel sourire n'avait orné les lèvres de l'idiot du village.   - Merci, Sana... Je t'aime.   Et il se roula en boule contre le corps de Sana, et sombra dans le sommeil le sourire aux lèvres.   Des larmes silencieuses envahirent les yeux de Sasuke, et il sombra lui aussi dans le sommeil.   ***     Naruto se réveilla à l'aube, seul, un ruban de soie bleu gisait abandonné sur le sol.   ***     A l'heure où le soleil se levait Sasuke entra dans la salle d'audience du Hokage et demanda la permission de partir effectuer un voyage d'entraînement.