Naruto Fan Fiction ❯ La croisée des destinées ❯ Début du compte à rebours ( Chapter 3 )
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* Chapitre 2 : Début du compte à rebours *
Un mot des auteurs :
On ne peut pas vous « spoiler » l'histoire, mais on vous donne quand même quelques précisions ^^. Sasuke n'est pas le personnage principal, même s'il a un rôle très important, l'héroïne c'est Hikari. Pour l'épisode de la chemise, vous saurez tout en temps voulu…
Merci 1000 fois de lire cette histoire et de lui donner une chance ! Pardonnez-nous notre retard et continuez à nous laisser des reviews !!
Disclaimer : Les personnages de « Naruto » appartiennent à Masashi Kishimoto, pas à nous. Seuls Hikari, Kuroki et Jin sont à nous.
Hikari ne dormit que quelques heures de plus. Elle se leva discrètement un peu avant l'aube, et profitant du sommeil de Sasuke, elle replia soigneusement les draps et quitta la chambre. Après s'être rapidement vêtue, elle fila à la cuisine et prépara un petit déjeuner pour le jeune homme avant de quitter l'appartement. C'était sa façon de le remercier… et puis, elle adorait cuisiner!
Le soleil commençait à se lever lorsqu'elle sortit dehors. L'aube illuminait Konoha. De l'orage de la nuit, il ne restait que des flaques d'eau.
Hikari marchait au hasard des rues, essayant de mémoriser les lieux, puis en passant devant les bains publics, elle décida d'y entrer. Quelques instants plus tard, elle se glissait dans une eau délicieusement chaude. Les moments de quiétude devenant de plus en plus rares, elle s'abandonna complètement aux plaisirs des sources chaudes. Elle sentait ses muscles endoloris par l'effort de son voyage lentement se décontracter. Assise dans le bassin, l'eau lui montait jusqu'au cou. Elle pencha sa tête en arrière, s'appuyant contre les rochers et regarda le ciel dégagé de ce début de matinée. Lorsqu'elle était partie de chez elle quelques jours auparavant, le ciel était tout aussi clair.
Elle se remémora son départ précipité. Son frère tardant à se lever ce matin là, elle était entrée dans sa chambre pour le réveiller. Son cœur avait cessé de battre un instant quand elle s'était aperçue que la chambre et le lit étaient déserts. Puis, elle avait trouvé une lettre qu'il avait laissée là à son attention.
« Hikari, ma sœur adorée, tu dois t'inquiéter et je m'en excuse. Je suis désolé d'être parti comme ça…mais je ne pouvais pas faire autrement. J'ai pris une décision. Je vais chercher les réponses à mes questions. Ne t'inquiète pas, je sais où aller, quelqu'un m'attend… je l'entends… J'ai compris que je ne pouvais plus rester si je voulais comprendre. Je sais que ça va te mettre en colère, mais pardonne-moi. Attends-moi là où les cinq sages sont sculptés dans la falaise. Prends bien soin de toi d'ici là »
Elle se rappelait cette lettre mots pour mots. Elle ne s'attendait pas à un départ si soudain de son frère. Elle n'avait que quelques vagues souvenirs de ce qui avait suivi. Elle s'était précipitée à sa recherche aussitôt, n'emmenant que ce qu'elle avait sur elle. Et maintenant, elle était là, savourant un bain chaud dans un bain public d'où elle pouvait voir cette fameuse « falaise aux cinq sages ». Le gazouillis d'un oiseau la tira de sa rêverie. Elle plongea la tête sous l'eau et la ressortit presque aussitôt en prenant une grande inspiration. Hikari s'ébroua avant de se relever et de faire quelques pas dans le bassin. Regardant d'un côté puis de l'autre, elle constata qu'elle était seule dans la portion réservée aux femmes, ce qui n'avait rien d'étonnant à cette heure matinale. Elle tendit l'oreille, attentive au moindre bruit venant de l'autre partie des bains, celle réservée aux hommes. Le regard fixé sur la haute palissade de bois qui séparait les deux bassins, elle se concentra pour détecter une présence mais ne ressentit pas la moindre trace de chakra.
Aucun son ne lui parvenait. Seul le léger clapotis de l'eau et le chant des oiseaux troublaient le silence qui régnait. L'endroit était désert. Hikari regagna sa place initiale et se rassit dans l'eau.
Soudain, le dessus de sa main droite commença à la brûler et à palpiter comme s'il s'agissait une plaie à vif. Elle la sortit doucement de l'eau et la plaça devant ses yeux. Sa mitaine ne l'avait pas quittée. Hikari ne l'enlevait d'ailleurs pratiquement jamais en dehors de chez elle. La sensation de brûlure s'accentua brutalement, la faisant se crisper. Elle se diffusait maintenant lentement dans tout son bras. Elle se sentait de plus en plus mal, son esprit s'embrumait alors qu'elle était prise de vertiges. Affalée contre les rochers, le paysage autour d'elle semblait tourbillonner sans aucun repère auquel se raccrocher et elle préféra fermer les yeux. La seule chose qu'elle ressentait était cette brûlure lancinante qui lui vrillait la main, et elle n'entendait plus qu'un son : celui de son cœur qui battait de plus en plus fort. Elle passa un doigt sous le bord du gant et s'apprêta à le retirer.
Aussi brusquement qu'elle avait commencé, la douleur s'estompa pour finalement disparaître.
La jeune fille s'arrêta net, les yeux agrandis par la surprise. Elle remit soigneusement son gant en place, regardant sa main avec dégoût, et laissa retomber son bras dans l'eau. La première chose à laquelle elle songea était son frère. Il lui était arrivé quelque chose, elle en était sûre.
Un bruit détourna son attention, une jeune femme brune aux yeux rouges venait d'entrer dans les bains. Elles se saluèrent d'un sourire, et Hikari décida de partir, encore sous le choc de ce qui venait de se passer.
Sasuke se redressa brusquement dans son lit, les yeux écarquillés, inspirant comme s'il manquait d'air. Son esprit embrumé par le sommeil l'avait fait baisser sa garde, et au réveil, s'éclaircissant d'un trait, il s'était brusquement souvenu qu'il n'était pas seul. Tout du moins, qu'il n'était pas censé être seul. Il tourna vivement son regard vers le sol, et découvrit avec stupeur le futon d'appoint méticuleusement plié. D'un bond, il sortit de son lit et se précipita en dehors de sa chambre. Le séjour et la cuisine étaient déserts, et aucun son ne lui parvenait de la salle de bain. Par acquis de conscience, il ouvrit la porte. Vide.
« Et merde ! » Cracha t'il.
Dépité, il alla prendre sa douche matinale. Hikari avait quitté les lieux sans qu'il s'en aperçoive. Cet incident réveilla en lui ses soupçons de la veille. Elle avait été plus silencieuse qu'une ombre, et elle s'était coulée hors de chez lui sans un bruit. Une question jaillit alors dans son esprit : était-elle prodigieusement silencieuse ou avait-elle utilisé un genjutsu sur lui pour que son sommeil soit plus profond qu'il ne l'était normalement ?
Une fois douché et habillé, Sasuke se dirigea vers la cuisine. Surpris, il contempla la table : un petit déjeuner, composé de nato, d'un bol de riz assaisonné de sauce soja et d'un poisson grillé, y trônait.
« Mais comment a t'elle fait ça ?!!? » Souffla t'il. « Elle a réussi à préparer tout ça sans faire un seul bruit ?? »
Il allait de surprises en surprises. Sa méfiance reprenant le dessus, il jeta un coup d'œil dédaigneux à la nourriture, et, sans y accorder plus d'importance, jeta le tout à la poubelle. Les années qu'il avait passé auprès d'Orochimaru lui avaient appris à toujours être sur ses gardes. Quelles que soient les circonstances, il ne relâchait jamais sa vigilance et ne faisait confiance à personne. Et il se méfiait encore plus particulièrement de cette fille… Contrairement aux autres ninjas qui l'entouraient, l'insouciance n'avait pas de place dans sa vie.
Enervé, il jeta la vaisselle sans ménagement dans l'évier.
Sans se retourner, il quitta la cuisine, enfila ses sandales et sortit de chez lui. Cette journée commençait décidément bien mal… Sasuke était frustré d'avoir laisser filer cette fille. Pestant intérieurement, les mains enfoncées dans les poches et le regard fixé au sol, il se dirigea vers les zones d'entraînement.
Lorsqu'elle sortit des bains publics, Hikari se sentait on ne peut plus étrange. D'un côté, elle était troublée par l'incident qui venait de se produire, et de l'autre, elle se sentait délassée. Elle avait pris soin d'elle comme elle n'avait pu le faire depuis longtemps. Les bains dans les rivières, quand elle avait la chance d'en trouver, n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux pour le corps.
Son ventre émit un petit gargouillis. Elle avait préparé un petit déjeuné à Sasuke ce matin mais elle n'en avait pas pris un elle-même. Tout en flânant dans Konoha, elle essayait de retrouver l'endroit où elle avait été en compagnie de Sasuke. La matinée était largement entamée lorsque, fatiguée de chercher, elle décida de s'asseoir au comptoir d'un marchand ambulant. Elle déjeuna rapidement puis repartit, sans direction précise.
Comme poussée par une force invisible, elle se retrouva bientôt aux pieds de la falaise des Hokages. Impressionnée par l'immense sculpture, mais aussi dévorée par la curiosité, elle décida de suivre les marches qui serpentaient le long de la falaise et s'élevaient jusqu'à son sommet. L'escalade fut longue sans être difficile. Hikari n'était pas pressée et elle prenait tout son temps. L'après-midi était déjà bien avancée lorsqu'elle parvint au sommet. La vue qu'elle avait du village et de ses environs lui coupa le souffle. A ses pieds, s'étalait le village caché parsemé de verdure et entouré de murailles; alentour se déployaient forêts et plaines. Elle s'assit sur le bord, une jambe dans le vide, l'autre ramenée vers elle. Elle appuya son bras sur son genou. Une légère brise agitait les arbres et faisait s'envoler ses cheveux. Laissant ses pensées se perdre avec le vent, elle se remémora son frère.
Kuroki…
…Où es-tu mon frère ?
Elle revoyait ses longs cheveux noirs de jais et ses yeux sombres qui reflétaient une profonde tristesse mais aussi une colère brûlante. Ils étaient si proches l'un de l'autre qu'ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Un regard suffisait.
Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle repensa aux regards ébahis que leur lançaient les gens qui apprenaient leur lien de parenté. Que ce soit au niveau de leur physique ou bien de leur caractère, Hikari et Kuroki étaient complètement dissemblables.
Dissemblables ? Non, pas vraiment, se reprit-elle mentalement. Nous sommes plutôt opposés, mais étrangement, c'est ce qui nous rapproche le plus… comme si nous étions les deux faces d'une même pièce…
Elle mourrait d'envie de le revoir. Il était la seule famille qui lui restait.
Pourquoi avait-il décidé de partir aussi précipitamment ? Quelque chose n'allait pas. Elle le percevait au plus profond de son être, et cela l'inquiétait au plus haut point.
Hikari sentait que son frère était proche, elle détectait sa présence, mais quelque chose, comme une ombre malveillante l'éloignait d'elle.
Les derniers rayons rougeoyants du crépuscule tombaient sur elle lorsqu'elle se releva. Elle avait passé plusieurs heures assise sans bouger perdue dans ses pensées et elle était un peu engourdie. Après s'être étirée, elle repris le chemin qu'elle avait pris plus tôt en sens inverse, et redescendit de la falaise des Hokages.
Arrivée au pied de celle-ci, elle se dirigea machinalement vers la forêt.
« Voilà qui est étrange », dit-elle. « J'ai l'impression d'être en sécurité dans la forêt, comme si rien ne pouvait m'y arriver… »
Comme la nuit précédente, elle se dirigea vers la rivière. Il n'avait pas plu de la journée et il y avait peu de chances pour qu'il pleuve durant la nuit. Le sol était encore humide, mais plus boueux comme il l'avait été.
Elle sauta dans un arbre et s'assit sur une branche. Les jambes balançant dans le vide, elle regardait le sol. Elle n'avait même pas envie de retourner au village pour manger quelque chose avant de dormir. Elle se cala contre le tronc et ferma les yeux.
Lorsqu'elle les rouvrit, les premières lueurs de l'aube pointaient à l'horizon. Oubliant où elle se trouvait, elle se redressa brusquement et failli tomber de son perchoir. Elle s'agrippa de justesse à une branche et retrouva son équilibre.
« Eh bien ! Quel réveil ! » Fit-elle à haute voix.
Puis, sautant lestement d'une branche à l'autre, elle gagna Konoha pendant que le soleil se levait. L'odeur fraîche des bois et la douceur ambiante lui promettaient une belle journée.
Elle arriva quelques instants plus tard devant les portes du village. Les gardes n'étaient pas les mêmes que ceux de la veille. Ils la laissèrent malgré tout entrer sans encombres, mais ils la dévisagèrent plus longuement.
Durant son voyage, elle n'avait jamais passé plus de douze heures au même endroit, et elle était heureuse de pouvoir prendre un peu de repos.
Avançant sans se presser dans les rues qui s'éveillaient, Hikari se dirigea sans hésitations vers les bains. Une aussi belle journée se devait de commencer par un bon bain. Elle entra dans l'établissement, où, comme la veille il n'y avait que la tenancière. Elle jeta un regard au ciel et décida de laver ses vêtements d'abord. Ils auraient tout le temps de sécher pendant qu'elle prendrait son bain.
Après un lavage énergique, elle étendit son linge et put enfin entrer dans le bassin. Elle s'assit en bordure, s'appuya contre les rochers et ferma les yeux. A peine quelques secondes plus tard, des voix provenant de l'autre côté lui parvinrent. Curieuse, Hikari tendit l'oreille, et discerna trois voix différentes qui semblaient appartenir à de jeunes hommes. Grâce aux bruits d'eau agitée qui s'ensuivirent, elle devina qu'ils venaient d'entrer dans le bassin.
« Hey ! Qu'est-ce que tu fais ? » S'exclama l'un d'eux.
Elle distingua un petit rire suivi d'un bruit de pas.
« NON ! » S'écria l'autre.
Un grand bruit d'éclaboussure éclata et avec lui les cris de deux des trois garçons. Hikari n'eût aucun mal à imaginer ce qui s'était passé et ne put s'empêcher de rire.
« NARUTO ! » Grondèrent deux voix à l'unisson.
L'intéressé rit à gorge déployée.
« Vous verriez vos têtes ! »
« Ça te fait rire ??!! »
« Allez allez ! Vous allez pas en mourir !! Ce n'est que de l'eau !! »
« NARUTO !!! J'aurais dû me douter que c'était toi qui faisais tout ce raffut !! » Tonna une quatrième voix.
Cette dernière était plus grave, et plus rauque. Sans doute appartenait-elle à l'homme qui s'occupait de l'onsen pour les hommes, et celui-ci n'avait vraiment pas l'air commode.
Hikari se désintéressa du chahut de ses voisins pour reporter son attention sur son propre bain.
Déjà délassée par celui de la veille, elle fut plus rapide, et ne tarda pas à sortir, rafraîchie.
De bonne humeur, Hikari chemina dans les rues du village, un sourire aux lèvres. Elle flânait simplement, se disant qu'elle s'arrêterait pour manger quelque chose quand le besoin s'en ferait sentir.
Elle avait déjà sillonné plusieurs rues lorsqu'une voix retentit à quelques mètres d'elle :
« Aaaaaaaahh !! Des ramens !! Itadakimasu !!!! »
Au son de cette voix, elle s'arrêta net. Elle était certaine de l'avoir déjà entendue quelque part, et se tourna pour savoir à qui elle appartenait. Hikari ne put réprimer un sourire lorsqu'elle s'aperçut qu'elle était devant l'Ichiraku Ramen. Et dire qu'elle l'avait cherché toute une matinée sans pouvoir le retrouver… D'où elle était, elle ne pouvait pas voir la personne qui avait parlé. Curieuse, elle s'avança donc en direction du petit restaurant, et entra. Un seul tabouret était pris, elle décida de s'asseoir directement à côté de son occupant.
« Qu'est-ce que vous désirez, jeune fille ? » Le cuisinier s'adressait à elle avec un grand sourire.
« Euh… je vais prendre des ramens au miso ! » Déclara t'elle joyeusement.
Alors que le cuisinier lui préparait sa commande, Hikari regarda son voisin. Celui-ci était en train de dévorer littéralement un bol de ramens.
« Dis moi… » Commença t'elle, « Tu étais bien aux bains tout à l'heure, non ? »
Le jeune blond tourna la tête vers elle les yeux interrogateurs. Il engloutit plus qu'il n'avala ce que contenait sa bouche avant de parler :
« Oui !! Comment tu sais ça ?? » Il planta ses grands yeux bleus dans les siens, attendant la réponse.
« J'étais moi aussi aux bains ce matin »
« Hé !! Mais alors c'est toi que j'ai entendu rire de l'autre côté !! » S'écria le jeune garçon en pointant son doigt vers elle.
« Je crois bien ! » Dit-elle avec un grand sourire.
Ils éclatèrent de rire tous les deux.
« Mon nom est Uzumaki Naruto et je suis le plus grand ninja de Konoha !! » Déclara le jeune homme en levant le pouce.
« Je m'appelle Issho… »
« Hikari »
Surpris, ils se retournèrent ensemble pour savoir qui venait de parler.