Dragon Ball/Z/GT Fan Fiction ❯ Végéta bis ❯ Nostalgie ( Chapter 1 )

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Végéta bis

Par Maria Ferrari

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Avertissement : Comme je l'ai déjà dit pour les autres fics, les personnages d'Escaflowne ne m'appartiennent pas… et puis, figurez-vous que ceux de Dragon Ball non plus !!! (personnellement, j'aurais bien voulu, mais bon…)

Petite précision : Dans Dragon Ball, ce que je préfère, c'est de loin le manga papier... donc, dans mon histoire, il n'y a absolument pas de DB GT (que je n'ai d'ailleurs jamais vu), ni de références aux OAV (qui sont pas franchement terribles pour la plupart, mais ce n'est que mon avis), ni aux rajouts qui ont été fait entre le manga papier et l'anime.

Pour ce qui est de Vision d'Escaflowne, ma base, c'est la série.

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-Chapitre 1 - Nostalgie-

Les pieds de Bulma dépassaient de dessous l'engin qu'elle réparait. Elle se dégagea de cette position en faisant rouler la tablette sur laquelle elle était installée. Elle se releva, se mit au volant, positionna ses yeux pour l'analyse d'iris et la machine démarra au quart de tour. Elle leva le poing en signe de contentement.

« Une bonne chose de faite ! »

Elle descendit et alla appuyer sur un bouton à l'arrière de l'engin. Ce dernier se transforma aussitôt en capsule qu'elle ramassa et rangea dans une boîte prévue à cet effet au milieu d'autres de ses congénères.

Elle sortit de son laboratoire-garage la boîte toujours en main. Elle se dirigeait vers sa chambre dans le but de revêtir une tenue plus civile et plus propre quand son attention fut attirée par son "homme".

Végéta se tenait accoudé à une fenêtre ouverte, étrangement méditatif. Bulma le connaissait parfaitement maintenant. Elle connaissait ses comportements habituels, et celui-ci n'en faisait pas partie. C'était déjà très bizarre que Végéta soit à la maison par un bel après-midi d'été, mais dans cette position, ça l'était encore plus. Il n'avait pas habitué Bulma à être inactif, les rares fois où il ne faisait rien en apparence, c'était qu'il dormait, observait, réfléchissait ou encore méditait, mais dans le cas présent, il n'avait pas une tête à faire l'une de ces choses. Son regard était perdu en l'air et ses sourcils n'étaient pas froncés, ce qui était extrêmement rare.

Une légère brise s'engouffrant dans la fenêtre venait déranger les cheveux raides du saiyen. Une autre chose étonna Bulma : Végéta n'avait apparemment pas remarqué, ni même détecté, sa présence, pourtant elle était toute proche de lui et dans les 180 degrés où portait son regard.

(Tout ça n'est pas normal.)

Elle fixa les yeux de son amant et finit par y trouver ce qu'elle définit comme de la nostalgie.

(Le mal du pays peut-être...)

Elle s'éloigna, préférant ne pas le déranger tout de suite mais se promettant de lui en reparler plus tard, monta au premier étage et entra dans la chambre qu'elle partageait depuis déjà de nombreuses années avec son saiyen de concubin. Elle ouvrit l'armoire, y choisit une robe légère et sortit de la pièce pour aller dans la salle de bain. Elle se déshabilla, jetant ses habits de mécanicienne dans la machine à laver, et entra dans la cabine de douche. L'eau tiède, ô combien agréable par la chaleur qui régnait depuis quelques jours, la délassa. Elle avait passé plus de cinq heures d'affilée sur ce maudit engin à tenter de le faire redémarrer. Elle avait passé toutes les pièces en revue et il s'était finalement trouvé que la pièce incriminée était la plus difficile à atteindre.

(Comme d'habitude !), songea Bulma.

Elle repensa aux cinq heures passées à s'énerver et se rendit compte qu'avec tout ça, elle n'avait pas mangé à midi.

(Faudra que je grignote quelque chose...)

Elle se demanda ce qu'avait mangé Végéta. Il n'était pas venu la voir pour le déjeuner, ça aussi, c'était bizarre. Il avait un appétit démesuré, il n'avait pas pu sauter un repas, c'était impossible, et elle lui avait interdit de toucher à quoi que ce soit dans la cuisine depuis qu'il avait failli tout faire flamber.

(Maladroit... Peut-être a-t-il été mangé à l'extérieur... Peut-être a-t-il été au restaurant... Non, c'est impossible, il déteste aller au restaurant, il trouve leurs parts minuscules et il est obligé d'en reprendre vingt fois pour manger à sa faim, et, du coup, tout le monde le regarde et il a horreur de ça... Oh, il a sans doute été chasser et a cuit sa proie sur un feu de bois... peut-être même qu'il l'a mangée crue !)

à cette dernière évocation, Bulma eut un petit frisson, rien que de penser qu'on puisse manger la viande sans la cuire la dégoûtait toujours, elle savait que Végéta le faisait parfois et qu'il aimait ça.

(Beurk...)

~oOo~

Le prince saiyen était toujours accoudé sur l'appui de fenêtre, les yeux dans le vide. Un grand bruit de porte claquant à toute volée ne le perturba pas.

« Salut papa ! »

La voix de sa fille Bra, âgée maintenant de vingt deux ans, le fit réagir.

« Hum... Bonjour Bra »

Il s'était à peine retourné.

« Bonjour Monsieur. »

Végéta se tourna légèrement de nouveau et aperçut une fille de l'âge de la sienne et se tenant juste à coté. Elle était de taille moyenne, les yeux verts, les cheveux longs, noirs et bouclés et la physionomie plutôt agréable.

« Je te présente Carla, ma petite amie. »

(Tiens... de nouveau une fille, ça faisait longtemps.)

Bra était bisexuelle et, depuis quelques mois, elle ne fréquentait que des garçons, que Végéta avait tous trouvés complètement stupides et indignes de sa fille, mais Bra lui avait fait remarquer à maintes reprises et avec sa modestie coutumière que, de toutes façons, elle ne trouverait jamais quelqu'un d'assez bien pour elle et qu'il fallait donc qu'elle se contente de la médiocrité des terriens puisqu'elle n'avait que ça sous la main.

(Après tout, j'aimerais autant qu'elle soit avec une fille, sur cette planète, elles ont l'air de loin supérieures aux garçons.)

Végéta avait souvent tendance à se limiter à ses expériences personnelles et le fait qu'il pense que Bulma soit l'un des rares individus humains peuplant cette planète à être dignes d'intérêt l'incitait à penser que le sexe féminin était de loin supérieur au masculin dans ces contrées.

La jeune fille commençait à se sentir mal à l'aise face au silence du père de son amie. Elle avait déjà eu des mauvaises expériences avec les parents de certaines de ses ex, ça ne l'incitait pas à être en confiance, même si Bra lui avait juré que ses parents n'avaient absolument aucun problème avec l'homosexualité.

« Bonjour Monsieur », se répéta-t-elle.

« Hum... bonjour », répondit-il évasif, le regard plongé dans la contemplation du ciel.

Carla porta son regard sur Bra. Son amie avait les yeux fixés sur son père, elle avait l'air inquiète. Bra s'arracha à la contemplation de son père et tomba les yeux dans les yeux avec Carla, interrogative. Elle lui fit un mince sourire et un petit haussement d'épaules, puis, elle s'éloigna, la brune la suivit. Elle emprunta l'escalier qui menait au premier étage, son amie sur ses talons. Bulma sortait de la salle de bain, vêtue de sa robe légère, comme elles débarquèrent sur le palier.

« Oh, bonjour Bra, je ne t'ai pas vue de la journée, qui est cette jeune fille ? »

« Carla... mon amie. »

(Ah, de nouveau une fille), pensa Bulma, en écho de son amant.

« Bonjour Madame »

« Bonjour, je suis enchantée de vous connaître... ça fait longtemps que vous êtes ensemble, Bra est tellement bavarde que, si ça se trouve, ça fait des mois que vous êtes ensemble et que je n'en savais rien »

« ça fait deux semaines, c'est tout, mais ça fait plus longtemps qu'on se connaît, on travaille dans la même boîte, elle y était déjà quand je suis arrivée... On a fait connaissance progressivement »

(Elles travaillent au même endroit, aïe...)

Bulma se méfiait de sa fille, elle avait la détestable habitude de changer d'amant et de maîtresse comme de chemise, tant que c'était juste des relations de passages, ça allait, mais une relation de travail, c'était autre chose.

Bra travaillait depuis deux ans déjà dans une entreprise fabriquant des composants informatiques, elle était à la tête de l'équipe de conception. Elle avait hérité de l'intelligence et des capacités scientifiques de sa mère et de son grand père. Ses compétences allaient bien au-delà de ce qu'elle faisait à son travail. Elle était souvent d'un grand secours à sa mère au laboratoire. Sa spécialité était la cybernétique. Bulma était persuadé que sa fille pouvait réaliser des cyborgs encore plus poussés que ceux du docteur Géro, même si ça paraissait difficile.

Bra était un savant mélange entre sa mère et son père. Physiquement, c'était le portrait craché de Bulma, si l'on exceptait, évidemment, la queue de singe accroché au dessus de son derrière, elle l'avait laissée repousser, elle trouvait que ça lui donnait un genre, et tant qu'elle faisait attention à la pleine lune... D'ailleurs, cela n'inquiétait pas Bulma, Bra n'aurait voulu pour rien au monde que ses amis voient sa transformation et, de plus, elle savait se contrôler même à l'état de singe géant.

Sa force physique était très loin de celle de son père ou même de son amie Pan, la fille de Songohan et de Videl, il faut dire qu'elle n'avait jamais pris le soin de la développer. Par contre, ses techniques de combat, sa souplesse et sa rapidité n'avaient pas grand chose à envier à celles de son amie.

Au niveau du caractère, elle avait hérité à la fois du mauvais caractère de sa mère et du mauvais caractère de son père, ce qui pouvait donner un mélange explosif parfois.

Mentalement, c'était, là aussi, autant sa mère que son père, elle avait la logique scientifique de Bulma et le génie guerrier de Végéta, ce qui la faisait, théoriquement, plus ou au moins autant intelligente que son père et que sa mère sur tous les plans. Elle avait hérité les conceptions de la vie de ses deux parents. C'était une jeune fille belle, très intelligente et particulièrement complète.

« Tu fais quoi comme travail ? »

« Je suis dans la même équipe que Bra, je dessine les plans. »

(Re-aïe, la même équipe en plus, si jamais elles se séparent d'une façon plus ou moins houleuse, l'une des deux devra se faire muter ou démissionner)

« On va voir une pièce de théâtre ce soir, y a un copain de Carla qui joue dedans, il nous a promis que ce serait très drôle... On ira manger au restaurant avant, donc, ne nous attendez pas pour manger. »

(Hum… "Ne NOUS attendez pas"… Message caché : Cette nuit, Carla dort à la maison), analysa Bulma.

« Je vais te montrer ma chambre. »

Les deux jeunes filles entrèrent dans la chambre de Bra. Elle vivait toujours chez ses parents et elle n'était pas prête d'en partir. D'ailleurs, Bulma n'avait jamais vécu ailleurs que chez ses parents, mis à part ses voyages évidemment, la capsule corporation avait toujours été son domicile, pourquoi Bra n'en ferait pas autant si ça la chantait ? Ce n'avait pas été le cas de Trunks, il était parti très tôt de la maison, il avait à peine dix sept ans, il voulait découvrir la Terre dans ses moindres recoins. Bulma s'était toujours demandé d'où lui était venue cette passion soudaine pour l'exploration, il n'avait jamais manifesté le moindre intérêt pour ce genre de choses auparavant, d'ailleurs, quasiment rien ne l'intéressait auparavant. Cela faisait dix sept ans qu'il était parti, il était tellement plongé là-dedans qu'il ne revenait que très rarement, une fois par an et encore. Elle recevait des lettres de lui où il racontait ce qu'il avait vu, lu, entendu, bref découvert, la passion se sentait à travers les mots qu'il utilisait et la fluidité de son écriture.

(Au moins, il fait quelque chose qui lui plaît...)

Trunks n'avait pas vraiment de métier. Une fois, il jouait les explorateurs et marchait dans la jungle en cassant les branches qui le gênait avec ses mains, la fois suivante, il devenait archéologue et époussetait des pierres vieilles de quelques millions d'années, il avait d'ailleurs envoyé des échantillons très intéressants à Bulma afin qu'elle fasse des analyses plus poussées, la fois d'après, il jouait les humanitaires et aidait des populations en difficulté, etc... Tout dépendait en fait du lieu où il se trouvait et des gens qu'il rencontrait.

Trunks ne gagnait pas sa vie contrairement à Bra, de temps en temps, il se faisait remettre des cachets par des gens qui l'avaient mandaté, d'autres fois, il se faisait entretenir par les populations qu'il rencontrait, et le reste du temps, il vivait de l'argent que lui envoyait sa mère. Ça ne gênait pas Bulma, la fortune des Brief pouvait faire vivre un nombre incalculable de générations. Ce qui lui importait était que son fils soit heureux, et s'il se rendait utile en même temps, alors, tout était parfait.

Bulma était consciente que des milliers de gens les jalousaient. Avoir des milliards sur son compte en banque et pouvoir vivre uniquement sur les intérêts rend la vie confortable. C'était vrai et ça permettait à Bulma d'être très généreuse avec énormément de monde, les dons qu'elle faisait aux associations se comptaient par dizaine de millions chaque année, sans compter tous les employés que la Capsule Corporation faisait vivre.

Bulma descendit voir si l'attitude de Végéta avait changé, elle fut déçue, il était toujours dans la même position, le regard perdu dans le ciel.

(Mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? ça ne lui ressemble pas de rester comme ça bêtement à regarder... Oh ! Et si il sentait la présence d'une aura maléfique arriver... Non, il ne ferait pas cette tête-là, et il m'aurait sûrement déjà prévenue... Peut-être une aura puissante sans être maléfique... Non, il ne ferait pas cette tête-là non plus... Je sèche.)

« Végéta... Qu'est-ce que tu regardes ? »

« ... rien... »

(Mauvaise réponse, tu ne peux pas ne rien regarder, c'est pas dans tes habitudes.)

« Tu regardes forcément quelque chose ! »

« ... bof... »

« Qui m'a changé mon Végéta ? »

« Personne... je pense, c'est tout... c'est mon droit de penser... »

« Et à quoi penses-tu ? »

« ... »

« Tu ne veux pas me le dire, très bien, de toutes façons, tu n'as pas une tête à être en train de penser à quoi que ce soit, tu ne fais pas cette tête-là quand tu penses, tu... »

« Tu crois si bien me connaître... »

« Bien sûr que je te connais... »

« Tu penses que tu me connais parfaitement ? »

« Je n'irais pas jusque là... Il y a plein de points flous dans ta vie que je ne connais pas car tu es le seul à pouvoir me renseigner dessus et que tu ne le fais pas... en plus, je ne suis pas sûre d'avoir envie de tout savoir... Qu'est-ce que j'ignore sur toi qui me serait utile pour comprendre ton attitude actuelle ? »

« C'est bien compliqué... trop compliqué, y compris pour moi, et pourtant, je suis le premier concerné. »

Il se détourna de la fenêtre et alla s'asseoir sur le canapé. Il s'adossa et soupira.

« Un jour, je te raconterais... quand j'aurais trouvé les mots justes. »

Bulma comprit qu'elle n'en tirerait rien de plus et décida d'aller se promener.

-A suivre-