Dragon Ball/Z/GT Fan Fiction ❯ Végéta bis ❯ Juste avant le départ ( Chapter 2 )

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Végéta bis

Par Maria Ferrari

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Avertissement : Si les persos de Dragon Ball ne m'appartiennent pas, Angelo, Carla et Esmeralda, c'est mes joujous à moi d'abord !

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-Chapitre 2 - Juste avant le départ-

Végéta entra dans la cuisine. Il était six heures du matin. Il se couchait tard et se levait tôt, il n'avait jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, comme la plupart des saiyens. Angelo était déjà debout aussi, il trempait ses tartines dans son chocolat chaud. Il avait fière allure du haut de ses quinze ans.

Végéta n'avait toujours pas réussi à comprendre comment Bulma avait pu le convaincre de la laisser appeler leur fils Angelo.

<Moi, le père d'un ange, on aura tout vu !>, lui avait-il dit après l'enregistrement à l'état civil.

Surtout qu'il ne pouvait renier la paternité de celui-là, physiquement, il lui ressemblait parfaitement, autant que Bra ressemblait à sa mère. La seule différence vraiment notable était que le fils était plus grand que le père, pas énormément, mais assez nettement quand même.

« Comment ça se fait que tu es déjà debout ? »

« J'ai mis des heures à m'endormir et je me suis réveillé très tôt, j'suis crevé ! »

(Encore... C'est pas normal qu'il mette du temps à s'endormir et qu'il se réveille alors qu'il est encore fatigué... C'est le sang terrien ça encore.)

Il n'avait rien contre les terriens si ce n'est leur fragilité et le fait que ça pouvait affecter ses propres enfants à cause de leurs gênes maternels. Même s'il ne cachait plus ses sentiments comme il le faisait auparavant, il avait encore du mal à montrer ouvertement qu'il était attaché à quelqu'un ou qu'il s'inquiétait pour une personne, mais les gens qui le connaissaient savaient à quoi s'en tenir.

Les insomnies de son plus jeune fils commençaient à l'inquiéter sérieusement, cela faisait un bon moment que ça durait, il se demanda si Bulma était au courant, il faudrait qu'il lui en glisse un mot, mine de rien.

Se faire du mauvais sang pour sa progéniture, aurait-il cru que ça lui arriverait il y a trente ans de cela. Il se remémora les câlins de sa mère et les attentions de son père qui l'aimait sans en avoir l'air, sans le montrer, sans même se l'avouer peut-être. Il ressemblait à son père, il agissait de la même façon envers ses enfants. Il repensa à son petit frère, Esmeralda, qui avait tant d'ennuis de santé.

(Il était tellement fragile...)

Cela arrivait parfois, même chez les saiyens, même avec des enfants dont les parents avaient le meilleur sang. Végéta se rappela combien il avait été tendre et attentionné pour son petit frère. On a tous besoin de quelqu'un à protéger, on a tous besoin de sentir qu'on a besoin de nous. Et Esmeralda était tellement adorable, Végéta avait toujours eu le mépris de la fragilité, pourtant il adorait son frère, pourtant il s'était maqué à une terrienne, cela dit, pour une terrienne, Bulma n'était pas fragile, mais comparée à une saiyenne…

Il avait découvert, par hasard, quelques mois après son arrivée sur terre d'où venait le prénom de son frère, d'un certain Victor Hugo qui avait écrit un roman intitulé "Notre Dame de Paris", un livre qui parlait de l'amour non réciproque d'un sonneur de cloches difforme pour une bohémienne à la beauté ensorceleuse, une bohémienne qui avait pour nom Esmeralda.

Sa mère avait beaucoup voyagé, elle avait dû tomber sur ce livre, ou sur l'une de ses nombreuses interprétations. Sur la planète Végéta, il n'y avait pas de règles au niveau des noms, beaucoup ramenait les prénoms de leurs enfants de leurs voyages, et ils étaient tous considérés comme unisexe, d'où son petit frère portant un nom de fille.

(C'est bizarre que je repense à mon frère après tant d'années...)

Il s'était appliqué pendant de nombreuses années à ne pas penser à son existence passée sur sa planète natale, peu à peu, il avait réussi à ne plus y penser du tout, à quasiment oublier, à faire comme si rien de tout ça n'avait jamais existé. Et puis, aujourd'hui, il y repensait.

(Qu'est-ce qu'il me prend de baguenauder dans mes souvenirs comme ça ? C'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive... ça dure depuis hier)

Il concentra toute son attention sur son fils pour sortir de ses souvenirs.

« Il doit y avoir une raison à tes insomnies... Tu digères peut-être mal... »

(Mal digérer... ça aussi, c'est bien un truc terrien !)

« Non, je crois pas. »

« T'as pas de cauchemars ? »

« Bof, non... des rêves débiles en tout genre mais des cauchemars non. »

« Y a rien qui te tracasse... »

« Bah non... pas plus que n'importe qui. »

(C'est pas souvent qu'il parle autant... surtout le matin... qu'est-ce qui lui arrive ?), pensa Angelo.

« De toutes façons, ça doit venir de ton sang terrien. »

(C'est sûr que ça ne peut pas venir des gênes parfaits de mon papa), plaisanta Angelo intérieurement.

Des bruits de pas feutrés se rapprochèrent, Bra se plaça dans l'encadrement de la porte.

« Bonjour Angelo. »

Elle se pencha sur son frère et lui embrassa la joue.

« Bonjour Bra, bien dormi ? »

« Bien et toi ? »

« Comme d'habitude. »

« Je vois !... Bonjour papa, tu vas mieux qu'hier ? »

« J'allais très bien hier ! »

« Bien sûr... et tu étais dans ton état normal, mon papounet. »

Végéta détestait quand elle l'appelait "papounet", il s'appliqua à ne pas réagir, il savait qu'elle le faisait exprès.

Bra prit un grand bol et une boîte de céréales. Elle revint s'asseoir aux cotés de son père.

« Sincèrement, dis-moi ce que t'avais hier après-midi... »

« Comment tu peux avaler ça ?... Je les ai goûtées une fois tes céréales, elles sont dégueulasses. »

Ils étaient quatre personnes dans la maison et les quatre prenaient un petit déjeuner différent. Bulma buvait un café noir sans sucre et mangeait une ou deux biscottes tartinées avec de la confiture. Végéta mangeait deux baguettes entières couvertes de confiture, une habitude qu'il avait prise en arrivant sur terre, il adorait la confiture. Angelo mangeait un bol de riz soufflé couvert de chocolat avec du lait chaud. Bra mangeait deux ou trois bols des céréales que Végéta trouvait infâmes accompagnées de lait froid.

« Moi, j'aime bien... Réponds à ma question... à quoi tu pensais hier pendant que tu bayais aux corneilles ? »

« Y a plus de confiture ! »

Végéta se leva et sortit de la pièce en quête d'un autre pot. Bra regarda son frère qui cachait son sourire dans son bol. Il releva la tête.

« J'ai comme dans l'idée qu'il n'a pas envie de te répondre... »

« J'aurais bien aimé moi, il était bizarre, aujourd'hui, il a l'air de nouveau normal... Enfin, aussi normal qu'il peut l'être, disons qu'il est dans son état habituel. »

« Qu'est-ce qu'il avait de différent hier ? »

« Tu ne l'as pas vu ? »

« Ben... Je l'ai vu hier matin et je ne l'ai pas revu après... Je suis sorti toute la journée... Il était comment ? »

« étrange... On avait l'impression qu'il méditait sur l'existence... le genre de truc qu'il fait tout le temps, quoi !... Il devait sûrement se poser des questions du genre "Qui suis-je ?", "Où vais-je ?", "Que fais-je ?", "Dans quel état j'erre ?", etc... des trucs dans ce genre-là... bref, des trucs auxquels il a bien l'habitude de penser ! »

« Il devient peut-être philosophe avec l'âge... »

« Papa ? Tu rigoles !... Dieu nous en préserve !... Je crois qu'il revient. »

Végéta refit son entrée dans la cuisine, un pot de confiture de fraises à la main et se doutant qu'ils avaient parlé de lui durant sa courte absence. Il fit semblant de rien et reprit sa place et sa tartine. Il n'aimait pas qu'on parle de lui derrière son dos mais comme il ne pouvait pas l'empêcher, il le supportait.

« Bonjour tout le monde... »

« Aaah, Carla, t'es réveillée... j'te présente Angelo, mon p'tit frère... installe-toi, prend tout ce qu'il te faut... les bols sont sur l'étagère du milieu dans le placard, les cuillères sont dans le tiroir de gauche... prend c'que tu veux comme p'tit déj, on a de tout : De la confiture, des biscottes, du pain, du chocolat, du thé, du café, deux sortes de céréales... »

« Comment tu fais pour être aussi en forme dès le matin ? », l'interrompit la jeune femme.

« Ma pauvre, j't'assomme !... Assis-toi et dis-moi ce que tu préfères... »

« Du café... et je vais manger des biscottes, ça sera très bien... »

« Bonjour, je vois que tout le monde est levé... », salua Bulma en entrant dans la cuisine, « et on a même du rab aujourd'hui », rajouta-t-elle à l'adresse de Carla.

« Bonjour Madame »

Bulma pensa soudainement à quelque chose et repartit comme elle était venue.

« Qu'est-ce qu'elle fait jeune ! J'ai du mal à croire que ça soit ta mère ! », chuchota Carla dans l'oreille de Bra.

« C'est normal, elle s'est fait rajeunir par le dragon », expliqua Végéta qui avait entendu.

« Le dragon ? »

« Ha ha ha, c'est une expression typique du pays d'où vient mon père ! », intervint Bra qui ne tenait pas à ce qu'on parle des boules de cristal et du dragon sacré devant ses amis. Elle essayait de paraître le plus normale possible devant le monde et ce n'était pas toujours facile (surtout avec la queue poilue qu'elle avait tenue à laisser repousser, mais elle refusait de s'en défaire à présent, elle aurait l'impression qu'on l'amputait d'une partie d'elle... ce qui était vrai).

« Ah bon... et vous venez de quel pays ? »

Végéta releva le regard en se demandant quoi répondre, puis, décida de laisser sa fille se démerder avec son mensonge.

« De l'Ougrekmoil ! », répondit Angelo.

« L'Ougrek... ça se situe où ? »

« On sait pas... il a jamais voulu nous le dire ! », fit Bra.

Carla analysa qu'ils étaient tous en train de se foutre d'elle et préféra arrêter de poser des questions et se consacrer à manger.

« Carla, j'ai promis à Mario que je passerai chez lui ce matin pour récupérer le proto... »

« Tu veux que je vienne ? »

« Non, pas la peine... profites-en pour faire plus ample connaissance de ma famille... »

Sur ces mots, Bra se leva et partit se laver, puis, elle enfila un short et un débardeur. Elle redescendit et vit sa petite amie, son père et son frère tous trois réunis sur la terrasse. Sa mère n'étant pas avec eux, elle présuma l'endroit où elle la trouverait. Elle ouvrit la porte du laboratoire et constata que Bulma était encore en train de bricoler.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« Une idée qui m'est venue quand j'étais dans la cuisine... j'te raconterai »

« Je suppose que tu n'as pas mangé ? »

« Pas grave, je le ferai plus tard »

Bra secoua la tête négativement. Elle ne comptait plus le nombre de repas que sa mère sautait ou reportait pour consacrer plus de temps à ses inventions. La jeune fille prit le chemin de la sortie et s'envola de façon discrète vers l'appartement du dénommé Mario.

Quand elle revint deux heures plus tard, elle trouva sa mère au milieu de la salle à manger.

« Bra, tu n'as pas vu ton père ? »

« Ben, avant que je sorte, il était sur la terrasse avec Angelo et Carla »

« Je n'ai pas trouvé non plus Angelo et je supposais que Carla était avec toi... il n'y a plus personne ici... »

« Ils sont sans doute sortis... »

« Ouais, ben, ils pourraient prévenir ! »

Bulma repartit dans son garage. Bra ne croyait pas à ce qu'elle avait dit à sa mère, Carla ne pouvait pas être sortie sans elle, elle l'aurait forcément attendue... et Angelo était affreusement casanier, il ne sortait quasiment pas... quant à son père, ce n'était pas son genre de partir avec d'autres personnes, il préférait la solitude.

-A suivre-