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Végéta bis

Par Maria Ferrari

-Chapitre 3 - Changement de décor-

Après le départ de Bra pour la salle de bains, Angelo, Carla et Végéta étaient tous trois partis sur la terrasse... ou plutôt Végéta était sorti et son fils et sa "bru" l'avaient suivi... à son grand dam !

Ils avaient tous trois parlé... pardon... Carla et Angelo avaient parlé, tandis que Végéta s'était contenté d'écouter.

C'est ainsi que Bra les avaient vus en redescendant juste avant de partir.

Végéta s'était complètement détaché de ce que disaient les deux jeunes personnes et avait tourné son regard vers le ciel. Ceci n'échappa pas à son fils et à la jeune fille. Celle-ci se pencha à l'oreille d'Angelo pour lui murmurer : « Il était comme ça hier »

Juste au moment où elle prononçait ces mots, les yeux de Végéta s'élargirent et ils se retrouvèrent tous trois englobés dans un large faisceau rose venu de nulle part. Ils s'envolèrent tous les trois et disparurent en même temps que le faisceau rose.

Ils réapparurent dans un environnement verdoyant et vierge de toutes constructions et regardèrent tout autour d'eux, cherchant leurs repères. Végéta les retrouva très vite et murmura : « Alors, me voici de retour ». Carla et Angelo le regardèrent sans comprendre, puis, Carla, qui commençait à se remettre de ses émotions, demanda : « Vous connaissez cet endroit ? »

« Oui, j'y suis déjà venu... il y a très longtemps, très très longtemps, je suis arrivé précisément à ce point... et dans les mêmes conditions... »

« Papa, puisque t'es déjà venu, on est où là ? », fit Angelo, un rien angoissé mais légèrement rassuré par le fait que son père avait l'air d'avoir déjà vécu ça.

« Sur Gaïa... une planète que personne ne peut voir... »

« Quoi ? »

« Regardez dans le ciel... »

Angelo et Carla tournèrent leurs regards vers le haut.

« Mais... mais... c'est la Terre... c'est la Terre et la lune... », fit Carla abasourdie.

« Ici, la Terre est appelée la Lune des Illusions... et de la Terre, vous ne pouvez voir cette planète, elle n'apparaît nulle part... »

« Une planète fantôme ? », proposa Angelo.

« Hum... ouais, en quelques sortes... et cette planète a bien d'autres particularités, mais vous aurez sûrement l'occasion de vous en rendre compte »

« Quand es-tu venu ? »

« C'était avant de venir sur Terre, deux ou trois ans avant... c'est d'ailleurs le fait de la voir d'ici qui m'a donné envie d'y aller un jour... »

« Comment va-t-on revenir sur Terre ?... avec une fusée ? »

« Non, comme on est arrivé... avec un faisceau rose... mais il va falloir l'attendre... En attendant, on va se diriger vers une ville... », il regarda autour de lui, puis, pointa son doigt dans une direction précise,... « Par là, il doit y avoir Astria... Allons-y », ordonna-t-il. Il prit Carla par la taille et ses pieds quittèrent le sol à la grande frayeur de la jeune fille. Angelo s'envola lui aussi et ils partirent tranquillement en direction de la capitale d'Astria. Végéta analysa en chemin que toutes les personnes qu'il avait connu ne devaient plus être toutes jeunes, certains devaient même être morts. Cela n'allait pas forcément lui faciliter la tâche... quoiqu'en son for intérieur, il serait plutôt satisfait de ne pas avoir affaire avec certaines personnes qu'il avait autrefois connu.

Et le roi d'Astria en faisait partie...

(Il doit être crevé, à l'heure qu'il est, ce connard)

Ils débarquèrent à Astria devant les regards éberlués ou effrayés (au choix) des gens qui les voyaient gens voler sans machine ni ailes.

« Tout ça a un air de déjà vu... », murmura le prince saiyen et il pénétra sans plus de cérémonie dans le palais, un garde tenta de l'arrêter en l'agrippant par le bras, Végéta continua d'avancer comme si rien ne le retenait. Le garde piétina en arrière entraîné par le saiyen qui ne forçait absolument pas. Le deuxième garde se précipita au secours de son collègue et menaça le prince de son épée. Celui-ci prit la lame entre le pouce et l'index de sa main gauche et éloigna l'arme de lui sans aucune difficulté. Après ceci, les deux gardes s'écartèrent prudemment et les deux compagnons de Végéta entrèrent à sa suite.

Ils arrivèrent dans la salle du trône et Végéta stoppa, comme paralysé. Angelo constata l'état de son père et suivit son regard. Il fixait la personne assise sur le trône.

« C'est sûrement le roi », souffla Carla à Angelo, logique.

« T'es perspicace, toi ! », lui retourna l'adolescent, un peu sarcastique.

« C'est impossible... », murmura Végéta.

À cet instant, le roi s'aperçut de leur présence.

« Qui êtes-vous ?... Avancez que je vous vois mieux! », ordonna-t-il.

Ils firent quelques pas en avant. Certaines personnes rigolèrent de l'aspect des nouveaux venus. Une dame âgée s'outra de la tenue que portait Carla et critiqua sévèrement la coiffure des deux hommes. Par réflexe, Carla lui tira la langue en parfaite insolente. L'espèce de marquise arrondit sa bouche en un "oooh" désapprobateur et outré. Pendant ce temps, le visage du roi, au fur et à mesure que ses invités imprévus approchaient, pâlissait à vue d'œil.

« Non, pas lui... », pensa-t-il tout haut.

« La même chose pour moi, on ne peut pas dire que je sois satisfait de vous revoir, cher roi Aston... comment ça se fait que vous n'ayez pas rejoint vos ancêtres... vous avez découvert le secret de la vie éternelle ? »

« Je ne suis pas si vieux que ça, Monsieur... quel nom bizarre portez-vous déjà ? », fit le roi méprisant.

« Vé-gé-ta ! », épela calmement celui qui portait ce nom.

« Ah oui ! Végéta ! », répéta le roi en faisant semblant de se souvenir, il se rappelait très bien de ce personnage et de son nom, comment aurait-il pu oublier un spécimen pareil ?, « donc, vous me croyez mort... vous me sous-estimez... les vingt ans qui ont... non, pas vingt ans, moins... plutôt quinze... »

« Quinze ans ? », souffla Végéta interloqué.

« Oui, quinze ans... seize peut-être même... ça date notre dernière rencontre, non ? »

« C'est impossible ! »

« Qu'est-ce qui est impossible ? », demanda le roi Aston, faisant mine de s'intéresser.

« Rien », répondit Végéta en décidant que c'est inutile d'en parler à cette parodie de chef d'Etat et qu'il résoudrait ce mystère plus tard.

« Papa, qu'est-ce qu'il raconte ? Ce n'est pas possible que tu sois venu là y a quinze ans, tu m'as dit que c'était avant de venir sur Terre... », chuchota Angelo juste derrière son père.

« Oui, il y a un truc que je ne m'explique pas... laissons tomber pour l'instant... Aston ! J'aimerais être hébergé... »

« Ah ! Vous me croyez assez fou pour renouveler une erreur aussi grave... »

« Qu'est-ce qui m'a pris de venir ici... il fallait bien que j'ai du monde avec moi pour m'y sentir obligé... mais il faut dire que je ne croyais pas vous voir, vous ! »

« A ce propos, qui est la jeune personne qui vous accompagne ? », fit le roi en coulant un regard vers Carla. Celle-ci fit un pas en arrière.

« Elle s'appelle Carla et on n'y touche pas, compris ? », répondit Végéta d'un ton sec.

« Pour qui me prenez-vous ? »

« On s'en va les enfants ! », ordonna le prince saiyen.

Ils repartirent par le même chemin, Carla tourna la tête en chemin pour contempler les tapisseries accrochées au mur, elle aurait voulu les effleurer du doigt, mais n'osa pas. Végéta partit dans une direction d'un pas vif, il avait l'air de savoir où il allait. Angelo courut pour le rattraper.

« Papa, tu sais ce que ça signifie ? »

« Le truc des quinze ans, j'ai un doute... maintenant que j'y repense, il me semble que la première fois que je suis venu ici, entre le moment où je suis parti de la planète où j'étais à cette époque-là et celui où je suis revenu, seulement deux ou trois jours s'étaient écoulé... c'est Nappa qui s'en est rendu compte... par le témoignage d'une femme avec qui il couchait et qui lui a assuré qu'il n'avait pas été absent plus de trois jours... »

« Nappa ?... c'est pas celui avec qui tu es venu sur Terre ? »

« Si... j'étais aussi avec Radditz la première fois que je suis venu ici... on a tous les trois été aspirés par le même faisceau de lumière rose... comment c'est arrivé ? Pourquoi nous ? Comment ça se fait que ça s'est reproduit ? J'en sais rien... »

« Tu as dit que normalement seulement deux jours s'étaient écoulés »

« Pour moi, c'est quelque chose comme deux mois qui s'étaient écoulés ! Sur le moment, je m'étais dit que la bonne femme que se tapait Nappa était un peu tarée et je m'étais pas attardé sur le sujet... mais aujourd'hui, j'me dis que c'était peut-être la vérité »

« Mais alors tout s'explique ! Le cycle temporel est beaucoup plus rapide ici que sur les autres planètes ! »

« Non, rien ne s'explique, c'est exactement l'inverse qui s'est produit cette fois ! Pour moi, y a quarante ans qui se sont écoulés depuis ma dernière venue et pour eux quinze ou seize ans... c'est l'inverse ! »

« Ah oui, effectivement, punaise, c'est bizarre, ce truc ! »

« à votre place, je ne m'attarderais pas là-dessus, après tout, c'est le cadet de nos soucis », dit sagement Carla, « de toutes façons, il y a plein de choses bizarre avec cette planète... le fait qu'on y vienne en faisceau lumineux, que de la Terre, on ne la voit pas, alors que la réciproque est vraie... donc, il vaut mieux laisser tomber ça... où on va dormir cette nuit ? »

« Chez les Schezar ! »

« Aaah, comme c'est bon de voyager avec quelqu'un qui connaît du monde partout », s'exclama Angelo, « c'est des amis, ceux-là, j'espère ? »

« Oui... »

« On y va en volant ? »

« Pas la peine, c'est pas loin, et on a tout notre temps », répondit Végéta qui voulait profiter de ce répit pour réfléchir à ce qu'il allait dire au couple Schezar.

« Tu n'as pas l'air de t'entendre follement avec le Roi Aston... »

« Un différend nous oppose... malgré que je n'en sois pas la cause, il m'en veut tout de même... oh, il faut dire que je n'ai jamais été très aimable avec ce type »

« Qui est la cause du différend ? », questionna Angelo.

« Radditz... »

« Qu'est-ce qu'il a fait ? », demanda Carla.

« Un truc fantastique ! », ricana Végéta, « je m'en marre encore ! »

Il n'en dit pas plus et le reste du voyage se passa dans le silence. Quand ils arrivèrent à la demeure des Schezar, Végéta constata d'emblée qu'elle était étrangement sombre, malgré l'obscurité naissante de la proche tombée de la nuit.

« Ils peuvent pas être déjà couchés ! »

Végéta alla actionner le lourd heurtoir de la porte et n'obtint pas de réponse.

« Bon, les mômes, j'espère que ça vous gêne pas de dormir à la belle étoile cette nuit ! »

« ça peut être amusant ! », s'exclama Carla enthousiaste. Angelo ne partageait pas sa joie, il regrettait déjà son lit, il avait déjà des problèmes d'insomnie, ça ne risquait d'améliorer les choses.

À sa grande surprise, il passa la meilleure nuit de sa vie. À croire que le grand air non pollué est bon pour le sommeil (incroyable, non ?). Il se réveilla plus en forme que jamais. Il observa les alentours et vit Carla qui faisait des étirements.

(Elle est ravissante... Oh, laisse tomber Angelo, elle est lesbienne et avec ta sœur !... et tu trouveras bien une autre jolie fille ou un beau garçon pour passer le temps agréablement)

Angelo avait un point commun avec sa sœur, il était bi, sauf que lui n'avait encore jamais pratiqué et que, donc, le sexe n'était que celui qu'il s'inventait, lisait, voyait dans les films, ou que racontaient ses copains... qui très souvent se vantaient.

Son père n'était pas visible, sans doute parti vadrouiller.

« Bonjour ! Qui êtes vous et que faites-vous donc là ? », demanda une voix aimable.

Angelo tourna la tête en se disant qu'il était vraiment nul. Il n'avait senti personne arriver. Un garçon d'une vingtaine d'année se tenait à ses cotés. Il avait des cheveux blonds extrêmement longs, une épée accrochée à la ceinture et un regard appréciateur posé sur Carla qui se dirigeait vers lui.

« Bonjour, moi, c'est Carla et lui Angelo, et vous ? ça fait plaisir de voir du monde ! »

« Le plaisir est réciproque », assura le jeune homme, « je m'appelle Allen Schezar, je suis le propriétaire du terrain sur lequel vous vous trouvez ! »

« Oh, bah, vous tombez bien, c'est vous que mon père voulait voir ! »

« Votre père voulait me voir ? Je le connais ? »

« Ben oui, il... »

Angelo s'interrompit pour réfléchir. Il y avait quelque chose qui clochait)

(Propriétaire ? Il doit avoir un truc comme vingt ans... donc, il avait peut-être seulement cinq ans quand mon père est venu la première fois...)

« En fait, c'est plutôt vos parents qu'il doit connaître... », suggéra Angelo.

« Mes parents ne sont plus là... », fit Allen en baissant tristement les yeux.

« Ah, mince... euh, j'veux dire... oh, excusez-moi, je suis maladroit, mais je suis un peu désorienté... mon père, Carla et moi, on a débarqué ici hier d'une étrange façon... et apparemment, mon père était déjà venu... il y a plus de quinze ans... et il connaissait vos parents »

« Quinze ans... comment s'appelle votre père ? »

« Végéta »

« Végéta ?... Un homme avec une queue de singe et des cheveux très noirs dressés sur la tête... et qui vole ? »

« Oui, c'est exactement ça !... sauf qu'il a plus sa queue de singe maintenant ! »

« ça alors, il est revenu... et Nappa ? Et Radditz ? », demanda Allen en se souvenant.

« Heu, ils sont un peu morts... vous avez l'air de très bien vous rappelez d'eux... »

« Ils sont difficiles à oublier... alors, Nappa et Radditz ne sont plus de ce monde, ça en fait des personnes de disparues depuis quinze ans... où est Végéta ? »

« Si je l'savais... Carla, tu sais où se trouve mon père ? »

« Aucune idée, il était déjà parti quand je me suis réveillée... c'est un sacré lève-tôt ! »

Juste à ce moment-là et certainement inspiré par un fort esprit d'à-propos, Végéta vint se poser à leurs cotés.

« J'ai senti qu'une présence s'approchait du manoir, alors, je suis revenu... bonjour Allen, tu as un peu grandi depuis la dernière fois... »

« Heureusement ! »

« Que deviennent tes parents ? »

« Comme je viens de le dire à votre fils, ils sont morts... »

Végéta s'arrêta de respirer l'espace d'une seconde.

(Ils sont morts ! Encia et Léon sont morts)

« Je comptais te demander l'hospitalité pour quelques jours... le temps qu'un autre faisceau nous aspire... », dit Végéta, reprenant rapidement ses esprits.

« Figurez-vous que vous n'êtes pas les seuls à être arrivés de cette façon dernièrement... une jeune fille de la Lune des Illusions est là aussi... »

« Ah bon... mais nous aussi, on vient de la Lune des Illusions ! », s'exclama Angelo en se rappelant ce que son père lui avait dit.

« Ah, peut-être la connaissez-vous alors... Elle s'appelle Hitomi Kanzaki »

« ça ne me dit absolument rien... cela dit, la Terre est immense et peuplée de six milliards d'habitants », se moqua Angelo.

« Hum, je ne pourrai pas vous loger... je n'habite pas ici actuellement... il y a une guerre qui se déroule actuellement... moi et mes compagnons sommes en ce moment à Astria, au Palais... »

« Ooooh... », ne put s'empêcher de soupirer Végéta en levant les yeux et les mains au ciel.

-A suivre-