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Végéta bis

Par Maria Ferrari

-Chapitre 4 - L'attaque-

Aston et Végéta se toisèrent pendant un moment, puis, Aston se pencha à l'oreille d'un de ses conseillers. Ce conseiller alla vers Allen et lui murmura à l'oreille : « Le Roi Aston demande ce que vient faire cet homme ici ? »

« Vous ne vous rappelez pas de Végéta, Majesté ? Il nous a été d'un grand secours à Gaïa il y a plus de quinze ans », fit Allen qui n'était pas au courant de la mésentente qui régnait entre les deux hommes.

« Oh, mais si, je me rappelle de lui... je l'ai vu pas plus tard qu'hier... et il était reparti... et le voilà déjà de retour... »

« C'est un très grand guerrier... il peut nous aider... », argumenta Allen qui sentait un malaise.

Végéta tourna brusquement les yeux vers lui. Il ne lui avait pas parlé de ça. Aston parut réfléchir et soupeser ses capacités. Il se souvenait très bien de ce qu'il s'était passé il y a quinze ans. Avec ses deux compagnons, Végéta avait stoppé net la guerre civile qui faisait des dégâts humains considérables en faisant une simple démonstration de leurs pouvoirs... Les peuples s'étaient soumis... mais Aston se souvenait aussi de ce qui s'était passé juste après, Végéta avait été voir des citoyens pour leur demander la cause de leur révolte et était revenu voir Aston en le menaçant de le tuer si les revendications populaires n'aboutissaient pas. Aston lui en avait gardé grande rancune... il avait dû piocher largement dans la fortune qu'il s'était formée à coups d'impôts. Car, à Astria, la quasi-totalité de l'impôt finissait dans les poches du souverain au lieu de servir au bien-être de la communauté.

Grâce à la venue des trois saiyens, la qualité de vie s'était considérablement améliorée à Astria. Végéta s'était surpris lui-même de son comportement, ce n'était pas son style d'aider les petites gens... d'ailleurs, ce n'était pas son style d'aider qui que ce soit.

Encia Schezar avait su l'influencer positivement...

À ça, c'était rajoutée l'injure qu'avait fait subir Radditz au roi...

Aston pesa le pour et le contre et conclut qu'il y avait peu de risques pour que Végéta lui donne le mauvais rôle et qu'il passe de l'autre coté cette fois... Et Zaïbach paraissait tellement fort.

« Hum... oui, il pourrait éventuellement nous aider... », dit-il en faisant la moue.

« C'est ça... je suis curieux de savoir quels sont vos adversaires, aujourd'hui ? Les veuves qui réclament une pension ?... Les orphelins qui veulent trois repas par jour ?... Les écoliers qui demandent des tables et des chaises ? »

Aston grimaça de colère.

« C'est l'empire Zaïbacher, répondit Allen, ils ont entièrement brûlé Fanelia... »

(Tiens, cette fois, ça a l'air vraiment sérieux), pensa Végéta.

« Que s'est-il passé pour qu'ils fassent ça ? »

« Rien ! Il ne s'est rien passé du tout ! »

« Sûr ? Personne ne les a attaqués ?... personne ne les a lésés d'une quelconque manière ? »

« Hum, non, pas à ma connaissance... cela dit, c'est le peuple le plus pauvre de Gaïa... c'est peut-être la misère qui les a poussés à cette extrémité... »

« Vos miséreux ont entièrement incendié une cité et personne n'a rien pu faire... », remarqua Végéta.

« Ils ont des moyens technologiques importants ! »

« Comment ont-ils pu les acquérir puisqu'ils sont pauvres ?... c'est bizarre votre affaire, je ne marche pas... y a un coup fourré là-dessous ! »

« Végéta, je vous jure que non... vous avez ma parole... je ne sais pas comment ils se sont procurés toute cette technologie... je l'ignore même totalement... »

NDLA : Je vais manipuler un peu l'histoire d'Escaflowne... d'ailleurs, l'arrivée de Végéta va forcément tout bouleverser... mais ce n'est pas tout, actuellement, Allen et ses compagnons sont à Astria, donc, si ma mémoire est bonne, l'épisode de la capture de Van et de sa libération devrait être passé... or, dans ma version, Van n'est jamais passé par la forteresse Zaïbacher, j'ai directement sauté de la visite de Dilandau à Allen au séjour à Astria... comme je ne connais pas Escaflowne par cœur, j'ignore combien d'épisodes j'ai supprimé en faisant ça... mais ça n'a aucune importance... Donc, actuellement, Van et les autres ne savent toujours pas qui est derrière Zaïbacher et Van n'a pas fait de cicatrice à Dilandau...

« Ils ont peut-être un sponsor... », plaisanta Angelo.

« Un quoi ? », demanda Allen.

« Rien ! »

« Sponsor de la guerre... sais-tu, Angelo, que ce n'est peut-être pas si con ce que tu dis ? », fit Végéta en se tournant vers son fils, qui haussa les épaules pour toute réponse.

« A qui profite le crime ? »

Tout le monde se tourna vers Carla qui venait de poser cette question.

« Pardon ? », fit Végéta.

« A qui profite le crime ? C'est la question qu'il faut se poser... à qui profite cette guerre ? Si ça se trouve, les Zaïbachers sont juste des instruments, des marionnettes dans les mains d'un... commanditaire... s'ils sont pauvres et qu'ils se retrouvent tout d'un coup en train de mener une guerre avec des moyens très sophistiqués, je ne vois pas d'autre explication... peut-être bien qu'un pays riche de Gaïa paye Zaïbacher et lui fournit des moyens pour agir en toute impunité contre le reste de la planète... », proposa Carla.

« C'est poss... », commença Végéta avant d'être interrompu.

« ALERTE !!! », cria un garde en arrivant en courant.

« Que se passe-t-il ? », questionna Aston.

« C'est Zaïbacher ! Nous sommes attaqués ! »

« Quand on parle du loup... », fit Angelo, « n'est-ce pas, Papa ?... Papa ? »

Angelo se tourna et se retourna. Son père avait disparu.

« Il est déjà barré... j'ai même pas senti son aura s'éloigner... j'suis vraiment de plus en plus nul ! »

« Angelo, où est ton père ? Qu'est-ce qu'on fait ? », demanda Carla, effrayée.

« Reste à l'abri ici, j'vais voir dehors ce que ça donne... »

Angelo sortit d'un pas nonchalant. Arrivé à l'extérieur, il constata que tout le monde hurlait et que des bâtiments brûlaient, mais il ne vit personne qui pouvait s'apparenter à un ennemi.

« Bizarre ça... Bon, allez Angelo, prouve que t'es pas la moitié d'un con... concentre-toi, repère les ennemis ! »

Angelo obéit aux ordres qu'il s'était lui-même donné et rechercha les auras des ennemis. Il abandonna très vite.

« Y a trop d'auras, ici, et à part celle de mon père qui sort du lot, elles se ressemblent toutes... et y en a aucune de spécialement maléfique... bon, bah, j'vais aller voir mon père, il se sera sûrement mieux démerdé que moi. »

De son coté, Végéta avait effectivement dégotté un adversaire. Il l'avait surpris en train d'attaquer et avait à ce moment-là compris qu'il avait affaire à des ennemis invisibles. Il vola dans la direction de sa cible. L'aura qui se dégageait était de faible intensité et aucunement mauvaise. Végéta s'approcha et attrapa un morceau de l'engin. Il ignorait totalement par quel bout il l'avait agrippé. Il le souleva dans les airs et cria : « Tu vois ce dont je suis capable, alors, rend-toi immédiatement visible, sinon, je t'éclate ! »

L'injonction eut l'effet attendu. Il vit apparaître un guymelef bleu devant ses yeux.

NDLA : Dans Escaflowne, un guymelef est une armure géante robotisée.

« Ah, enchanté ! Et maintenant, tu vas me montrer ta bouille humaine parce que j'ai horreur de causer à des machines »

Il le reposa au sol.

« Sors de là gentiment et il ne te sera fait aucun mal »

Le cockpit s'ouvrit pour laisser place à un adolescent aux yeux vert et aux cheveux châtains coupés en bol.

(Génial, un môme !), pensa Végéta en soupirant et en levant les yeux au ciel.

« Bon, descend de là, comment t'appelles-tu ? »

Le jeune garçon était complètement effrayé. Il descendit tout doucement.

« Co... comment faites-vous pour faire ça ? », bredouila-t-il.

« Faire quoi ? »

« Vous... vous volez et vous portez des choses très lourdes comme si c'étaient des plumes »

« T'occupes... dis-moi plutôt ton nom »

« Je m'appelle Chester »

« Enchanté Chester, moi, c'est Végéta... bon, explique-moi un peu pourquoi toi et tes copains êtes en train de détruire cette ville... »

« On nous l'a ordonné... »

« Qui ? »

« Mes chefs... »

« Leurs noms ! »

« Je... je n'ai pas le droit de le dire... »

« Oh, alors ça, je m'en fous que tu n'ais pas le droit, je veux savoir, point ! »

« Il n'est pas question que je vous le dise », fit fièrement Chester.

« Génial, je suis tombé sur un héros ! », fit sarcastiquement Végéta avant de prendre Chester par le col et de s'envoler.

« AU SECOURS !!!!!! », hurla le kidnappé en sentant ses pieds quitter le sol.

« Ta gueule... voyons, voyons, il faut que j'en trouve un deuxième... »

Il ne fut pas long à le trouver. Celui-ci ne prenait même plus le soin de se cacher. C'était un guymelef rouge sang qui était en train de flamber tout ce qui se situait à sa portée.

« Eh bien, voilà un beau spécimen ! »

« SEIGNEUR DILANDAU ! », hurla Chester.

« Tiens, un nom ! Tu vois quand tu veux !... HE, DILANDAU ! CHESTER, CA TE DIT QUELQUE CHOSE ? », cria Végéta en venant se poser à proximité du guymelef tout en restant hors d'atteinte du lance-flamme pour préserver son otage.

« CHESTER !... Relâche-le immédiatement pauvre fou ! », fit Dilandau en braquant son lance-flamme sur le saiyen.

« Fais gaffe, tu vas griller ton soldat en même temps !... sans compter que ça ne me fera absolument rien à moi... »

« Oooh, tu es invincible peut-être ? », se moqua Dilandau.

« Pour les gens de ton acabit, oui ! »

« Eh bien, viens-te battre contre moi et laisse Chester de coté puisque tu es si fort. », défia Dilandau.

« Très bien », accepta Végéta en relâchant Chester. Celui-ci se mit à l'abri immédiatement. Végéta n'avait pas l'intention de tuer son adversaire, ni même de le blesser. Son goût pour le sang et le massacre avait quasiment disparu quand il avait commencé à vivre sur terre, et le reste s'était estompé peu à peu. Il plaça ses coups rapidement et méthodiquement de façon à mettre hors d'usage le robot sans abîmer le pilote. En une seconde, le guymelef fut totalement démembré et gisait sur le sol. Une ou deux minutes après, un morceau de ferraille se souleva et un jeune garçon qui ne comprenait pas ce qui lui était arrivé sortit de la carlingue. A la vue de Dilandau, Végéta se retrouva comme paralysé.

« Esmeralda... », murmura-t-il.

L'adolescent, éberlué et frissonnant, sortit en tâtonnant de l'épave. Chester se précipita à son secours. Dilandau s'agrippa à lui d'une main tremblante. Il regarda son agresseur.

« Comment as-tu fait ?... je n'ai pas eu le temps de réagir... je ne t'ai même pas vu faire... », dit Dilandau à voix basse. Végéta ne lui répondit pas, se contentant de le fixer les yeux grands ouverts. Dilandau et Chester froncèrent tous les deux les sourcils.

« Il a l'air choqué », fit Chester.

« C'est moi qui suis choqué... c'est moi qui viens de me faire battre sans même que je sache comment ! »

« Pourtant... »

« Peu importe, partons pendant qu'il est temps... ce type est... étrange... »

Les deux garçons s'éloignèrent, Végéta les regarda faire sans réagir.

« On peut savoir ce qu'il t'arrive ? », fit une voix derrière son dos. Végéta se retourna pour voir son fils.

« Tu les laisses partir comme ça... sans rien dire et sans rien faire... en plus, c'est pas pour dire, mais ils sont en train de tout détruire et toi, tu perds ton temps à discuter... »

« Et toi, alors, tu ne peux pas les arrêter ? »

« Ah non, moi, j'me mêle pas d'ça... j'suis pas d'ici, je ne connais pas ces gens et je ne connais pas leurs problèmes... du coup, je ne sais pas de quel coté sont ceux qui ont raison, alors, pas question que je prenne part à ce conflit... »

« J'ai un fils qui a de la jugeote... c'est toujours ça... où est Carla ? »

« Dans le palais... »

« Tu l'as laissée toute seule !... Avec l'autre connard d'Aston dans le coin !... »

« T'inquiètes, j'suis sûr qu'elle est parfaitement capable de se défendre si besoin est !... Tiens, on dirait qu'ils s'en vont ! »

Effectivement, les guymelefs s'envolaient tous dans la même direction.

« On va les suivre... »

« Papa, je viens de te dire que je ne voulais pas me mêler de ça... et en plus, Carla va se demander ce qu'on devient. »

« Va la chercher, alors ! »

« Pour la jeter dans la gueule du loup ! »

« Tout plutôt que de la laisser avec Aston... et de toutes façons, je suis là ! Tu n'as pas envie de savoir de quoi il retourne, toi ? »

« Ah, bah, si c'est juste pour s'informer, alors !... Je vais chercher Carla... »

Il s'envola la chercher et rejoignit son père sur le chemin.

« Où on va au juste ? », demanda la jeune femme.

« Voir les Zaïbachers », lui répondit Angelo.

« QUOI !!!!!!!... J'VEUX DESCENDRE !!! »

« Du calme, on est là, papa et moi ! »

« Qu'est-ce... qu'est-ce que vous allez faire là-bas ? »

« Discuter... »

« Oh, c'est pas vrai, j'suis tombée chez des fous... »

« Bra t'avait pas prévenue ? »

-A suivre-