Gundam Wing Fan Fiction ❯ Chercher son rêve ❯ Celui qui pleurait ses souvenirs ( Chapter 3 )
[ T - Teen: Not suitable for readers under 13 ]
Disclaimers : Gundam Wing appartient à Sunrise, Bandaï et la Setsu Agency. Ceci est juste une fiction - qui elle m'appartient - sans le moindre profit si ce n'est un sourire ou une review, bien mieux que des dollars non ?
Genre : one-shot, 3ème partie de l'arc « chercher son rêve » un tit peu de réflexion, bilan de vie et un peu d'amour ^^ semi UA (10 ans après Endless Waltz)
Rating : PG 13
Avertissements : angst et micro lemon suggéré.
Couple : c'est yaoi mais il faut lire pour savoir de qui je parle ^^
Spoilers : opération météore
Dédicace : toujours ma Zorca et Lilith mes coupines que j'aime ^^
Dédicace spéciale : à ma Zorquinette na moi parce que le « chercheur » c'est pour elle ^^ cherche, trouve et cherche encore tes rêves ma belle ^^
Remerciements : à toutes celles qui m'ont reviewé dont Aaenir et Guyana7 qui ne m'ont pas laissé son mail : merci beaucoup ^__^ !
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Celui qui pleurait ses souvenirs
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Demeure de celui qui pleurait ses souvenirs, salle de bains, devant son miroir. AC 207.
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Pov de « celui qui pleurait ses souvenirs… »
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Je me souviens…
Je me souviens d'une époque où je n'étais pas obligé de me laisser submerger
par autant de souvenirs.
pas autant… pas autant de choses à se rappeler…
La mémoire est cruelle.
Si on doit se rappeler d'une chose, c'est qu'on a peur qu'elle ne disparaisse,
qu'un jour elle ne meure.
ou ne soit déjà morte.
Je pleure encore,
toujours ma mère et je ne m'en souviens pourtant pas.
Non, je ne l'ai jamais vue.
Les souvenirs font mal et pourtant ils aident à vivre.
Palliatifs bien pâles à l'absence.
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Tiens-toi bien : n'oublie pas qui tu es.
Aussi loin que remontent mes souvenirs,
on m'a toujours dit comment me comporter,
N'oublie pas qui tu es.
quelles étaient mes responsabilités
N'oublie pas qui tu es.
On m'avait inculqué des valeurs pacifistes, donné envie de faire mieux pour les autres,
N'oublie pas qui tu es.
On m'avait enseigné que, de par ma position, je devais me mettre au service de mon prochain,
aider mon peuple à prospérer
Messie de pacotille croyant à ses propres chimères…
Allons, allons… tu éprouvais aussi le besoin de te démarquer, de faire des choses par toi-même,
pour toi-même
En n'étant qu'un numéro… anonyme
En étant autre chose qu'un nom
Tout en étant fier de le porter
Adolescence…
Rébellion
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On ne m'avait jusqu'alors jamais laissé de libre-arbitre
L'enfant chéri, l'enfant roi était un esclave aux chaînes d'or
Une vie riche
Une armée à mes pieds.
Des associés à ma botte.
Des femmes à mon service.
Une sœur, un amour, des alliés, à mes côtés.
Un homme en face de moi :
mon père
Nul n'est prophète en son pays…
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L'homme-dieu m'avait interdit de prendre les armes
Alors que je les prenais pour moi, pour lui, pour nous tous.
Il était contre
L'homme-dieu m'avait ordonné de déposer les armes.
J'étais un guignol me prenant pour Prométhée, croyant apporter le feu, la connaissance à l'homme…
Pour ses convictions pures,
pacifistes…
Il est tombé chez lui,
… j'ai mis le feu à ma vie
sous le poids de ses interdictions.
Je suis tombé chez moi
… j'ai mis le feu à ma vie
sous ma propre folie,
mon corps recouvert
par celui de ma sœur,
sans vie.
Chéri,
protégé jusqu'au bout,
je fus.
Ce jour je n'étais plus.
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J'avais perdu les illusions que je croyais ne pas avoir,
Il y a les méchants et les gentils…
Ceux dont la cause était juste gagnaient toujours avec un peu d'astuce
après tout j'étais le stratège…
Candide.
J'avais perdu…
… l'illusion que j'étais dans mon bon droit,
l'illusion que se battre pour la paix était logique,
était mon devoir.
Je désirais le transformer en droit
Avoir le droit de faire quelque chose de ma vie….
- Ma position
- Mon éducation
- Mon sang
- Mon père et ses convictions,
tout ce qui avait une quelconque justification
s'était transformé en néant en quelque secondes
Le temps de quelques tirs.
Le temps que le temps s'arrête…
Celui qui était somme toute le moins touché par la guerre
Celui qui venait d'un état pacifiste…
N'oublie pas que la colonie menaçait l'équilibre de Oz : tôt ou tard tu aurais pris les armes.
… payait un tribut trop lourd même pour lui
si lourd…
Les gentils ne gagnaient pas toujours.
J'étais redescendu de mon piédestal.
Le retour sur terre fut terrible,
surtout pour quelqu'un venant des colonies.
Le grand gagnant ce jour-là était la mort
Et moi j'acquerrais un souvenir de plus.
De ceux… que je n'étais pas prêt d'oublier
Douleur…
Les souvenirs font mal et mourir un peu plus.
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L'enfant béni de dieu a été abandonné par celui-ci
Oh Allah…
Je me sentais comme un Icare, rêveur aux ailes de cire
J'ai touché le ciel
mes rêves avaient fondu
mais mes convictions s'en trouvèrent renforcées
Il
Fallait
Que
Je
Les
Elimine
Tous.
Vengeance…
Dans ma folie plus destructrice que constructive,
J'ai failli ôter la vie
Et la mémoire définitivement
à l'homme que j'aime
L'homme sans mémoire…
Ah si j'ai des souvenirs doux…
Cela existe ?
Les souvenirs peuvent rendre plus fort.
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Je me souviens du jour où j'ai vu pour la première fois des émeraudes vivantes
Des pierres ennemies dans un écrin de métal…
Des pierres qui faisaient résonner mon cœur
de la plus douce et enivrante musique
A en perdre la raison.
On ne m'avait jamais appris à aimer un homme.
Ce fut le travail de ce don du ciel,
Ma damnation…
qui me faisait ressentir
me fait encore ressortir
les émotions
des autres.
Uchuu
No
Kokoro
Ressentir…
… de la joie la plus pure
à la peine assassine.
J'ai ressenti l'immense déception de mon père,
sa colère… son impuissance.
J'ai ressenti l'homme sans mémoire s'ouvrir à moi
et je me suis senti lui léguer mon être,
mon héritage maudit
Je ne contrôlais ni mon cœur
ni mon don
ni mon esprit quand je l'ai abattu
… oui j'ai des souvenirs doux… amers.
Il m'a pardonné
Il est fou.
Alors nous sommes deux.
C'est déjà çà
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Je me souviens du jour où je ne me suis pas contenté de perdre ma famille,
de blesser grièvement l'homme que j'aimais
et détruire la majeure partie de ma colonie,
tuant le peuple que j'étais censé protéger
lors d'un combat inutile,
fratricide
Heero…
Nous avions beau avoir gagné à la fin,
les vies prises restaient prises.
Hélas… la vie ne devrait pas être une monnaie d'échange…
ni la paix, monnayable.
Et depuis je construis.
Je construis une paix « à la mémoire de »
Des édifices « à la mémoire de »
Des discours « à la mémoire de »
Toute ma vie… « à la mémoire de »
Je ne veux plus être prisonnier de mes souvenirs.
Je ne veux plus me flageller .
Allah me pardonne, je veux vivre
et en même temps honorer les disparus
Vivre et honorer les morts…
Je veux l'impossible
Je n'ai pas le droit… mais il le faut.
Mais peu importe ce que je veux n'est-ce pas ?
Je suis l'enfant prodige
L'enfant chéri
L'enfant roi
L'enfant qui peut tout avoir…
sauf ce qu'il veut vraiment
Un autre destin…
avec des souvenirs indolores.
Il faut assumer…
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Aujourd'hui est un jour où je m'apitoie sur mon sort,
luxe que je m'accorde très rarement…
J'oublie donc qui je suis
Je pleure devant ce grand miroir,
thérapie
quand le poids de mon passé est trop lourd à porter.
Quand tout est sujet à la douleur.
Quand je me sens seul même dans les bras de l'homme que j'aime…
Il est temps que je fasse mon deuil
Vraiment.
Il est temps d'aller de l'avant.
Il est tant de faire face à ma mémoire
au lieu de la subir,
d'affronter mes démons
au lieu de me soumettre.
Il faut que je devienne un homme.
Il faut que je revoie les autres,
mes compagnons d'armes… mes amis.
Ils me manquent
Tous…
Ensemble pour en finir
Enfin.
Si je suis vivant c'est que je dois vivre.
Non?
.
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Je dois faire de ma vie un devoir, une obligation
un honneur
Si je ne vis pas pleinement au nom de ceux qui sont morts,
je trahis encore plus leur mémoire.
Je déshonore le sang versé
Iria est morte pour que je vive,
pour que j'accomplisse.
Après avoir instauré cette paix,
après bien des années je suis encore là
Dix ans…
Peut-être suis-je vivant par vengeance céleste?
Pour faire vœu de malheur en pénitence éternelle ?
Non : faire vœu de mémoire ne signifie pas s'enterrer vivant.
Ma soeur ne s'est pas sacrifiée pour que je sois malheureux.
Jusqu'au bout Père, Iria, Rachid, les Maganacs, tous ont voulu me protéger,
m'épargner un monde que je devais affronter bien assez tôt.
M'épargner en m'exposant, en m'apprenant à comprendre, à analyser les Hommes…
à analyser le monde.
Aujourd'hui je suis là
et las.
Et en même temps…
Petit à petit et parallèlement,
en refaisant le monde à grand coup de discours
et de manoeuvres diplomatiques,
j'apprends à me construire des souvenirs doux
avec de blanches et sales mains,
des mains aux paumes rouges…
auprès de l'homme que j'aime…
Peu a peu mon âme se réchauffe quand elle a froid,
auprès de l'homme de mes rêves apocalyptiques.
Qu'elle se réchauffe encore que j'honore les morts,
que j'honore ma vie.
.
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Un élu des hommes, crée par des pseudos dieux…
Un bébé-éprouvette.
Les hommes sont fats…
Cheveux de soleil
Miroir, mon beau miroir…
Yeux des cieux
Peau de nuage…
Les hommes sont si superficiels…
On a tendance à oublier qu'il ne fait pas toujours beau,
Apparences, apparences…
que ce si joli firmament
pouvait par moments
se faire violence
se déchirer d'éclairs
dans des cris enragés,
que le ciel pouvait détruire…
que le soleil pouvait cacher sa peine
derrière les nuages
Le ciel pleure :
je le peux aussi.
Mais quand l'homme sans mémoire fait hurler mon corps
Encore
Et
Encore
Et
Encore…
Les larmes…
Mon corps tendu à l'extrême et en sueur brûlante.
… sont de joie.
Si elles pouvaient laver mes mains en même temps que mon âme…
Pure.
Il est ma fontaine de jouvence…
Allah akhbar
Après… c'est autre chose
Bonheur interdit aux bourreaux victimes de leur conscience…
Vivre d'amour… et seulement d'amour…
Miroir mon beau miroir… dis-moi qui je suis.
.
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Aller, encore quelques larmes au nom des miens
et des autres.
Un peu pour mon innocence perdue…
Puis je détourne mon regard du miroir…
j'ai changé tout en restant le même.
Après quoi le ciel se fera aride, comme le désert
mon ami,
mon second havre.
Il est l'heure de partir.
Je sors de la salle de bains,
Je vais discrètement dans notre chambre.
J'embrasse mon homme…
Mon équilibre
Mon funambule…
Je ne suis pas encore parti que j'ai hâte de rentrer…
Je souris.
Les yeux sont secs.
Mes mains sont blanches et rouges… mais un peu moins rouges….
Un peu moins chaque jour.
Il est temps d'y aller…
Une nouvelle journée attend Quatre Raberba Winner-Barton
Voilà qui je suis.
Après tout j'ai une compagnie à faire tourner
et un monde à refaire.
Je redeviens moi-même. En plus fort.
Les larmes sont derrière moi.
Inch' Allah
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Il était une fois un petit prince de conte de fées qui n'avait de royal que les responsabilités, la douleur et la solitude dues à ses devoirs.
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Il prenait son destin comme il venait, la tête haute, ne se plaignant jamais, s'attelant à la tâche qui lui était confiée, ou faisant preuve de zèle, tellement il prenait son rôle à cœur, tellement il voulait faire le bonheur autour de lui.
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Un jour, il rencontra un être de silence qui ne partageait pas forcément ses aspirations, mais qui au moins menait le même combat que lui. Il n'avait pas vraiment de souvenirs et pas forcément les mêmes responsabilités, cependant il portait son lot de douleur et de solitude sur son beau visage insondable.
Il ressemblait au prince qui pourtant lui était très expressif.
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Ils luttèrent côte à côte et en harmonie pour le meilleur et surtout pour le pire jusqu'à ce que…
Jusqu'à ce que les décisions zélées de notre prince prennent des conséquences fâcheuses, si fâcheuses qu'elles l'enfermèrent dans une tour de culpabilité et de souvenirs atroces, d'échecs cuisants et de larmes amères. Dans une folie qui n'avait rien de doux.
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Après bien des années à combattre ses propres démons intérieurs, l'être de silence décida de grimper la tour et d'aider le prince à se délivrer de ses tourments.
Seulement voilà : sa majesté n'avait aucune envie d'être délivrée.
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Avec beaucoup de patience et de sentiments qui s'approfondirent avec le temps, l'être de silence n'avait certes pas réussi à sortir le prince de sa tour, mais au moins il put y entrer lui : ainsi l'héritier n'était plus seul et pouvait libérer un peu de son âme, apaisé le mal. L'être de silence et le prince s'épaulaient mutuellement.
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En entrant à l'intérieur, l'être de silence amena des outils pour construire au sein même de la tour une fenêtre sur l'avenir.
Bientôt ils seraient dehors.
Bientôt ils seraient libres.
Bientôt ils reverraient les autres.
Enfin.
En attendant ils étaient ensemble, unis par des liens sacrés et presque comblés.
Presque…
Ce qui était déjà beaucoup pour Trowa Barton et Quatre Raberba Winner-Barton,
ex terroristes de leur état.
Ils espéraient tous deux qu'un jour ils n'auraient plus honte d'avoir accédé au bonheur,
Que les cauchemars et le remord à défaut de s'effacer, s'estompent.
Vous ai-je parlé de celui qui voulait des ailes ?
Non… ma foi nous y remédierons…
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Owari ^^
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J'espère que ça vous a plu !
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@ ++++ !
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Mithy ^^
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Allah akhbar : Allah est grand
Inch' Allah : si dieu veut (en espérant que dieu le veule en fait, proche du « espérons le » mais avec une connotation religieuse)