Gundam Wing Fan Fiction ❯ Strange Newtypes ❯ Eclaircissements ( Chapter 6 )

Couples : 4+1 et chouilla 1+4 ; Un peu de 3+2.

Remarques : J'espère ne plus continuer à écrire du charabia… ~_^ Je me rends pas compte en fait au début, alors quand je relis, j'ai la flemme de tout réécrire… ~_^

CHAPTRE 06 :

Il pleuvait dehors. Les gouttes s'abattaient sur les vitres à s'en rompre. Peut-être que toute cette eau cherchait à l'atteindre lui, comme pour le laver de tous ses pêchers. Duo avait beau lui répéter que ça n'avait pas été de sa faute, de furtives visions de lui en train de trucider le dirigeant hantaient son esprit. Quatre détacha son regard morne de la fenêtre et traîna jusque la plaque électrique pour y enlever son thé. Il prit une tasse dans un des placards de la cuisine, ramassa un sucre au passage et s'installa à table.

- Ca fait la septième fois que tu t'en ressers Katoru.

- Si ça me permet de me détendre un peu.

Les yeux cobalt à travers de ses cheveux en bataille scrutaient attentivement Quatre. La grâce et toute cette douceur, qu'avait le blond pour manier ses petits gâteaux et les plonger dans le liquide chaud, dissimulaient bien tous les tourments qui tracassaient le blond. Heero devait le connaître depuis bien longtemps pour savoir que Quatre s'était toujours efforcé d'engloutir tous ses soucis pour que les autres ne s'inquiètent pas. Il avait bien vu ce regard tout à l'heure, semblant transpercer la fenêtre, l'aspergeant de toute la tristesse que le blond s'était empêché de montrer aux autres.

Se sentant observé, Quatre releva les yeux de ses petits gâteaux vers Heero. Celui-ci le regardait bizarrement. Quatre fit un sourire gêné avant de retourner son attention vers ses petits gâteaux. Zut, Heero le regardait encore. Se rendant compte de sa grave erreur, Quatre hoqueta de surprise et s'exclama :

- Tu en veux peut-être ?!

Heero secoua négativement sa tête et fit un drôle de petit sourire avant de se lever et d'aller prendre la théière et renverser le contenu dans le lavabo.

- Ca te rends trop nerveux, se contenta de dire Heero après avoir enlevé la tasse des mains du blond pour que le liquide rejoigne les égouts.

- Mais… contesta Quatre les poings serrés, tu n'avais pas le droit de faire ça !

Effectivement, il était nerveux pour oser le contredire ainsi. Alors ça lui prouvait que Quatre pouvait s'emporter sans avoir besoin de son aide. Suffisait juste de savoir l'énerver, chose difficile lorsqu'on savait que le blond ne s'énervait quasiment jamais, prétextant qu'il ne fallait pas s'emporter sans aucunes raisons. Mais alors, il fallait qu'il le soûle au thé avant chaque mission… Si ça pouvait éviter ce qui s'était passé hier…

Heero serra les dents de rage, non seulement cause de cette journée qui avait encore fait souffrir Quatre, mais aussi parce qu'il avait visé à côté, il avait cru que Quatre réussirait à le maîtriser. Bien sûr, tout ça avait mené à l'échouement d'une mission par l'assassinat d'une personne innocente (chose que Quatre redoutait le plus) et importante.

En fait, si Heero avait tant cru en Quatre, c'était parce qu'il s'était laissé aveuglé quelque part par « l'attraction » qu'il éprouvait pour le blond. L'attraction dans le sens où il avait de plus en plus envie de nouer des liens avec lui. Heero le savait bien, c'était impossible de retourner en arrière. Quatre l'avait… Ensorcelé, oui c'était le bon mot.

Perdu dans ses pensées, Heero ne s'était pas rendu compte que Quatre s'apprêtait à préparer un autre thé. Réagissant aussitôt, il lui agrippa le bras, l'en empêchant. Quatre se sentit secoué d'avant en arrière. Il se laissa faire, trop affaibli. Tellement affaibli pour une raison inconnue, il lâcha la théière qui se brisa violemment au sol. Il lui semblait que tout devenait flou et se passait au ralentit.

Heero n'eut même pas le temps d'agrandir les yeux de surprise que Quatre s'éloignait de lui, visant directement la trajectoire du sol. Un fine et douce main blanche se tendait vers lui. Heero la rata. Au même moment, une grosse bulle d'eau apparut, amorçant la chute du blond. Heero dut quand même soutenir le frêle corps de Quatre pour éviter que celui-ci ne roule sur le côté. Si Trowa n'avait pas été là, Heero s'en serait toujours voulu de ne pas avoir attrapé cette main, que lui tendait son ami.

Trowa s'approcha d'Heero et observa Quatre.

- Tu es toujours là quand il faut, fit Heero à voix basse.

Le grand brun ne répondit pas et plaça sa main sur le front de Quatre, après avoir déplacé ses cheveux blonds.

- Il est fiévreux. Il a dépensé trop d'énergie ces derniers temps. Les Newtypes psy sont très fragiles, d'autant plus qu'il culpabilise pour toutes sortes de choses, ça a un plus grand impact sur son état mental et physique.

Les paroles de Trowa n'étaient qu'un bruit de fond, Heero n'avait fait que de regarder le visage de Quatre tordu de souffrance. Cependant, ce dernier n'avait ne serait-ce qu'un petit peu de force pour regarder tendrement Heero, et lui sourire faiblement certes. Heero voulut plus se concentrer sur les yeux turquois de Quatre, pour y lire cette étrange expression mais Trowa le coupa en plein processus pour lui ordonner de prendre Quatre dans sa chambre.

Il s'exécuta en silence. Mais il savait que pendant toute cette journée, il ne fera que d'essayer de déchiffrer cette petite lueur qui brillait au fond des yeux de Quatre.

@_@_@_@_@_@

Je me sens ankylosé de partout… Je n'arrive même pas à trouver une bonne position pour me sentir bien dans mon lit. Mon lit ? J'ouvre vivement les yeux, me redresse en sursaut puis passe ma main dans mes cheveux.

- Hn…

Qu'est-ce que je fais là ? Je suis dans ma chambre, dans mon lit, et toujours aussi inexplicablement nu. Chose à vérifier. Pour que personne ne me voit… Mince, la chambre est plongée dans le noir, personne ne pourra me voir. Soulagé, j'allume ma lampe de chevet rapidement et soulève le drap, une fois que toutes la lumière se soit propagée et me dévoile Trowa assis juste à côté de moi. Oui, je suis nu, j'admets stupidement alors que Trowa se lève pour remonter le draps sur mon corps.

- Je ne te savais pas si… Impudique… fait-il en me rallongeant de force.

- De toutes les manières, c'est à peine si personne ne m'a déjà vu nu…

Trowa lève un sourcil surpris. Mais c'était vraiment un tout petit haussement de sourcil… Me rendant compte de ce que je viens de dire sans m'en rendre compte, je m'exclame alors que le rouge et moi ne formons plus qu'un :

- Non ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire ! En fait, je t'avais vu mais je ne m'étais pas rendu compte que tu étais là ! Je suis très dissipé parfois…

Je finis ma phrase en me recroquevillant et m'enfouissant dans le drap. Il fait froid, Trowa vient d'ouvrir la fenêtre et le soleil projète ses rayons dans ma chambre, parcourant une part de la chambre, grimpant le lit pour finalement se poser sur moi. Je ne sais pas pourquoi, mais le soleil a toujours été attiré par moi. Peut-être que je m'imagine des choses mais sinon Trowa ne serait pas aussi surprit. Il doit penser tout comme moi que la trajectoire logique de ces rayons de soleil devaient se diriger vers la salle de bain, en prenant compte de toutes sortes de choses, comme l'emplacement du soleil, de ma fenêtre…

Trowa cesse de me fixer et vient éteindre la lampe de chevet que j'avais allumée. Oh, lui qui était resté dans le noir avant ça…

- Dis Trowa, tu… Qu'est-ce que tu faisais là ?

Son regard émeraude me fixe encore puis il détourne les yeux et retourne vers la fenêtre pour s'y adosser et regarder un arc-en-ciel perçant magiquement le ciel. Il avait plu, alors…

- Disons que je voulais te réveiller, mais tu était encore trop faible, j'ai voulu que tu te reposes encore un peu… avoue t-il en examinant encore plus des yeux l'arc-en-ciel…

- Merci… Mais, qu'est-ce qui m'est arrivé au fait ?

Je me rappelle que j'étais avec Heero dans la cuisine, tranquillement en train de siroter un thé fournit par l'épicerie de du coin et puis tout à coup… Heero a méchamment jeté ce thé et… On s'est disputé puis…

- Tu t'es soudainement évanouis, à cause de tous ces deniers évènements et… De ton moral…

- Mmh… J'espère que ce qui s'est passé hier ne se reproduira plus…

- Une semaine, Quatre.

J'ai failli percer mon oreiller que j'avais soudainement enserré fortement. Une semaine ? Une semaine que je n'ai pas vu Heero ?!

- D'ailleurs, on… Duo s'est beaucoup inquiété pour toi. Et Hee…

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que Duo apparaît maladroitement cette fois-ci. Alors que lui est parterre, sa tresse escalade le rebord du lit.

- Argh…

Sa tête déboussolée dépasse enfin le bord du lit. Il me voit et fait un grand sourire, tellement grand que moi-même je suis entraîné par un tel enthousiasme. Un peu trop, vu qu'il vient de me sauter dessus.

- Tu m'as foutu une de ces frousses !

Nous avons continué à discuter moi et Duo jusque tard dans la matinée. Je crois n'avoir jamais autant rit. Sûr, car je crois même n'avoir jamais eu de telles discutions avec quelqu'un. Cela n'offense en rien Duo (il n'est pas tout le temps pervers), c'est juste que je me retrouve pour la première fois dans un tel tête-à-tête. C'était comme si… Comme si deux amis ou du moins deux copains parlaient entre eux… Mais peut-être que finalement c'est bien mon ami, comme il l'a voulu le jour où… Le jour où il s'est encore joué de moi pour tuer un autre personne innocente…

Mais, comme Duo m'a fait comprendre dans cette conversation, il faut toujours essayer de trouver les choses positives, pour pouvoir ensuite analyser si elle peuvent surpasser les choses négatives. Alors dans cette journée, il y a bien deux choses qui m'ont réjouît : Duo qui me propose son amitié et le regroupement de tous les bons moments passé avec Heero. Alors là oui, ces choses surpassent de haut tout le mal que j'ai bien pu éprouver cette journée là.

Et j'en suis heureux.

Parce que je suis sûr que ces moments là continueront, quoi qu'il advienne, même s'il tente de me ré-piéger. Et le petit plus, ce sera que même Trowa et Wufei feront partie de tout ça. Mais je sais dors et déjà que je devrais persister pour ces derniers cas, mais finalement, ce ne sera que comme ce que j'ai fais avec Heero… Non, ce que j'en ai enduré avec Heero !

- Dis Duo, tu sais où est Heero ? demandai-je alors qu'il farfouillait dans un de mes placards pour trouver quelque chose de son goût.

- En mission, dit-il en sortant un paquet de chips.

- Hein ?

- Bein… Comme t'as fait que de dormir, on s'est un peu secoués et on a nettoyé presque tous les centre politiques. Sauf que… Ils ont tous crevés à cause de Thoubarhof. Et puis, Heero est parti chercher plus d'informations sur le pendentif et les joyaux… Ah au fait, on sait qui c'est celui qui l'a volé…

- Qui c'est ?!

Mon cœur bat à la chamade et c'est encore un miracle s'il ne rate pas un battement ou qu'il ne se déloge de mon corps. Je vais enfin pouvoir savoir qui a osé commettre un tel crime. Ne t'inquiètes pas maman, je vais nous venger et cette personne ne reverra plus jamais la lumière du jour ! Ou quelque chose d'approximatif… C'est drôle d'avoir des envies meurtrières… Ca vous rend… invincibles et incroyablement sûrs de vous… Bref…

- C'est Dorothé Catalane… Ou un truc dans le genre…

Je sens le monde s'écrouler sur moi. Non pas… Pas… Pas celle là ?!! Cette espèce de sangsue venimeuse qui n'a fait que de me coller et de me faire du mal dans mon enfance ! J'ai l'impression d'être devenu tout pâle en me remémorant cette agréable enfance que j'ai passé en sa compagnie. Quand je pense que j'ai été voué à me marier avec elle… Je savais que mon père ne me portais pas dans son cœur mais de là à me marier avec elle… Mais, j'ai bien vite fait de trouver une excuse en prétendant qu'Heero était mon prétendant…

Depuis que j'ai quitté le foyer familial et que Dorothy m'a embrassé pour me dire au revoir et tous ses sincères sentiments (tu parles…), tout ce qui est du sexe féminin, blonde et qui porte un rouge à lèvre sang me terrorise… Ce n'est pas pour rien que Relena n'est pas non plus dan mon cœur aussi… Mais j'y pense, le rouge à lèvre ! Celui qui était sur mon oreiller ! Je suis stupide à un point !

- C'est très intéressant ce que tu me dis là… remarque Duo en croquant dans une des chips.

Mais… Je suis sûr de ne pas avoir parlé ! C'est étrange, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive avec Duo…

- Mais je suis que t'es pas bête, t'étais juste un peu ailleurs parce qu'Heero dormait avec toi, voilà…

- Mais, comment sais-tu que je dormais avec Heero ?

Son paquet de chips finit, il se retourne et le met en boule avant de le jeter dans la poubelle. Les chips dans sa bouche craquent encore, plus lentement cette fois-ci. Il regagne finalement la table où il s'assoit en face de moi puis hausse des épaules.

- Bah, comme y'avait pas de places ailleurs, et en te connaissant t'aurais refusé de laisser dormir Heero parterre alors c'était prévisible…

Si seulement Duo savait pourquoi Heero avait dormi avec moi… D'ailleurs, j'aurai voulu qu'il soit près de moi pendant toute cette semaine. Pouvoir encore serrer son torse musclé contre moi, caler ma tête contre sa ferme épaule, effleurer sa peau de mes lèvres et l'humer à pleins poumons. Je crois m'être souvenu d'une chose pendant toute cette semaine, c'est que tous mes rêves semblaient être possédés par lui, par Heero.

J'imaginais des fois qu'il me parlait, qu'il disait qu'il reviendrait et… Qu'il reviendrait ? Alors, ces rêves n'avaient-ils pas un rapport avec son départ…?

- Dis Quatre, on pourrait sortir ? J'aimerais que tu me fasses visiter Peacecraft City.

- Bien sûr ! Je pourrai te faire visiter le centre culturel comme ça !

Il grimace.

- Tu sais, on peut y trouver beaucoup d'encyclopédies sur les Newtypes, ça pourrait même t'aider à devenir plus puissant !

- Tu me considères comme un nul ? demande t-il en s'empêchant visiblement de s'énerver.

- Mais, je n'ai pas dit ça…

- J'ai dit considérer, pas « dire »…

Dans ce cas, très bien. Pourquoi ne lui dis-tu pas ? Tu sais très bien que c'est un nul comparé à nous. La seule chose qu'il sache faire c'est de disparaître et d'apparaître. C'est pour ça qu'il doit utiliser son « Deathscyte , il ne serait rien sans. En plus quelle idée débile d'appeler son arme ainsi, ça n'a aucun sens…

C'est faux ! Je suis sûr qu'il peut faire bien mieux !

Alors c'est vrai, tu le considères comme un nul.

Tais-toi !

Sache qu'il n'y aura pas qu'à ton Heero que je m'en prendrais… Tu aurais dû rester seul comme tu l'as toujours été, ça éviterait bien des ennuis à ton entourage…

Sa voix disparaît enfin et je me remets progressivement de mes tremblements. J'entends un bruit de chaise qu'on déplace et une main chaude vient se poser sur mon épaule, tandis qu'une tresse glisse sur mon épaule.

- Désolé… C'est encore lui hein ? Tu sais, je connais ça moi aussi.

- Comment ça ?

- Tu sais pourquoi je suis aussi limité dans mes pouvoirs ?

Je hoche négativement la tête.

- J'ai fait trop de conneries, le Conseil des Newtypes m'a sanctionné en amputant mes pouvoirs. Ca fait un mal de chien, c'est comme si on arrachait les ailes d'un ange…

- Et pourquoi est-ce similaire à ma situation ?

- Chaque humain a quelque chose en lui qui fait qu'il est différent des autres. Cette chose ne fait qu'un avec lui. Or, nous les Newtypes sommes déférents. Nous sommes deux. L'humain et le Newtype. L'être et le don. Souvent la cohabitation se passe bien car il faut considérer son don comme une personne.

- Une personne ? Mais pourquoi reste t'elle enfermée en nous ?

- Comment veux-tu que nous les Newtypes ayons des dons comme ça, par magie ? Nos pouvoirs ne sont que des âmes airant dans l'espace, à la recherche d'un hôte. C'est pour ça que beaucoup de Newtypes se battent dans les rangs des gentils, car leur don est venu les chercher sur Terre comme l'espace n'était qu'un trou noir. Toi tu fais partie de ceux qui voulaient être en vogue, c'est à dire se battre pour la Terre parce que « tes frères » furent satisfaits de cette planète.

- Ou plutôt, les frères de mon don…

Duo hoche la tête et reprend :

- Et les seuls hôtes encore disponibles dans l'espace étaient les soldats de Thoubarhof, c'est pour ça qu'ils sont méchants…

- Alors, pourquoi il… Pourquoi mon don est-il si mesquin ?

- Parce que tu ne t'harmonises pas assez avec lui. Pour revenir à ce que tu as dit tout à l'heure, notre don n'est pas enfermé en nous. Je pense que c'est parce que tu l'imagines ainsi que la cohabitation est infructueuse entre vous. Ton don a besoin de sortir et dans ton cas, il se contente injustement de se libérer sous sa forme originelle, c'est à dire des pouvoirs psy.

- Alors, c'est pour ça qu'il veut me posséder, pour se venger…

- Il te rend la pareille. On peut dire que lui aussi te considère comme un tyran comme tu l'as enfermé pendant tout ce temps. Finalement, ce n'est qu'un bête malentendu.

Je soupire et pose mon menton sur mes bras croisés. C'est moi le véritable coupable dans tout ça.

- Mais, comment se fait-il que d'autres personnes arrivent à gérer ça et pas moi ?

- Bein, ça dépend aussi de ton don. S'il n'est pas réservé, il va tout de suite te proposer son amitié. D'autres personnes plus ouvertes comprennent ça elles-mêmes et s'harmonisent avec leurs dons. Y'en a aussi qui suivent des cours spéciaux pour apprendre comment faire… Et puis y'a ceux qui ont un esprit tourmenté, à un tel point qu'une barrière s'installe entre leur dons et ces personnes.

- Je fais partie de cette dernière catégorie alors. C'est… C'est à cause de tous ce que j'ai vécu avant… Ca me rendait triste et… J'arrivais pas à…

- Ca va, j'ai compris… me rassure Duo en resserrant sa main sur mon épaule.

- Et toi ? Tu fais partie de quelle catégorie ?

- Moi ? Je suis comme toi. Enfin, j'étais comme toi. C'est pour ça que je te comprends, moi aussi j'avais un don qui me menait la vie dure. Toutes les personnes que j'aimais ont finit par crever, sans exception. Moi je l'appelais Shinigami. Le dieu de la mort.

- Ou est-il maintenant ?

- Comme j'en avais marre et qu'il voulait pas se barrer de mon corps, j'ai fait un transfert de pouvoirs, avec Fei. Comme l'esprit de mon chinois préféré est inaccessible, mon don s'est barré quelque part, et je sais pas chez qui il est maintenant… J'espère quand même qu'il est pas tombé sur quelqu'un de torturé !

- C'est pour ça que Wufei n'est pas un Newtype, il est… Inaccessible. Mais alors… Je pourrai lui demander de se débarrasser de mon don !

Duo me jette un regard noir.

- T'as pas écouté là… Faut pas le faire jarter… Faut que tu essayes de t'harmoniser avec lui, et pour ça ton prince charmant est allé chercher l'instrument nécessaire !

- Le pendentif ? Mais je ne vois vraiment pas en quoi… Ce n'est qu'un cadeau de ma mère…

- Faut croire qu'elle a pensé à tout alors !

Ma mère aurait été au courant de tout alors ? Même qu'un don viendrait me choisir, moi ? Et qu'il m'aurait posé des problèmes ? Mais comment ce pendentif pourrait m'aider, comment un simple objet pourrait m'aider ?

- Alors, on sort ou quoi ?

- D'accord, mais je pense que tu n'auras pas besoin d'encyclopédie sur les Newtypes…

Il a parlé avec tant d'assurance et sérieux que j'en suis très surpris. Je ne compte plus les fois où j'ai levé les sourcils et me retenait d'acquiescer tout le temps tellement ça m'a intéressé. Duo est vraiment très bizarre…

- Tu vois, notre boss, Treize, il nous a tellement radoté ça que finalement j'ai tout appris par cœur… explique t-il à l'évidence même.

- Treize est votre boss ?

- Ouais, mais ça devait être Fei avant ça. Je sais pas pourquoi, mais c'est toujours des humains qui doivent nous commander, nous simples Newtypes qui œuvrons pour leurs causes.

C'est comme Zechs, sauf qu'il a la particularité d'être mon frère alors je ne me pose pas de questions. En revenant à Treize, je suis sûr que c'est parce qu'il est le boss de Duo, Trowa et Wufei que Zechs m'a muté avec eux. Et Heero ? Lui ne fait partie d'aucune équipe d'élite, il est chef de lui-même. Le conseil des Newtypes l'a fait grimpé d'un grade, ce qui fait qu'il a plus de libertés. Sauf qu'il affectionnait tout particulièrement mon ancienne base, c'est pour ça qu'il y séjournait beaucoup.

- Au fait Quatre, tu pourrais me faire apparaître des fringues, les tiens sont trop petits et je préfère le noir… Tu vois, si on sortait avec nos vieilles tenues militaires, tout le monde saura qui on est…

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Trowa avait écouté tout de leur conversation, dissimulé quelque part dans l'air. Il était sous sa forme de vent, mais il avait baissé la puissance de ce vent pour que les autres ne le remarquent pas. C'est vrai que si la tresse de Duo se serait envolée, comme ça, ça aurait été bizarre. Sauf que Wufei l'avait remarqué, comme à son habitude. Il était juste passé dans le couloir qui jouxtait la cuisine et un seul regard de la part du chinois l'avait découvert. Pourtant, Wufei n'était qu'un simple humain. La cause en est que le chinois ne le connaît que très bien… Maintenant, il fallait que Trowa se retienne de se moquer de lui, sous peine que Wufei ne dévoile tout sur son indiscrétion.

Quatre et Duo se préparaient à sortir apparemment. Il allait les suivre, comme lui avait demandé Heero. En fait, ce dernier lui avait demandé de garder un œil sur Quatre surtout. Il se demandait bien pourquoi Heero s'en faisait tant pour ce petit blond. Mais, Trowa allait bien jeter un coup d'œil sur Duo aussi… Toujours sous la forme du vent, Trowa se faufila avec justesse dans l'entrebâillement de la porte d'entrée avant que celle-ci ne se referme. Il fronça les sourcils (!) alors que Duo entourait les épaules de Quatre. Il connaissait le brun depuis le jour où ils avaient été embarqués dans un camion d'orphelins Newtypes, et jamais Duo ne lui avait adressé un tel geste. Alors comment se faisait-il que le petit blond attire tant l'amitié du natté en si peu de temps ?

Trowa remit ses pensées en place. Heero lui avait aussi demandé d'être ami avec Quatre, et ce n'était pas en se montrant aussi jaloux qu'il réussira. Quatre et Duo avaient décidé d'aller au centre ville, afin de visiter les magasins comme avait dit Duo. Il fallait qu'il soit plus vigilant, on pouvait trouver n'importe qui dans des bains de foule, au hasard des D.N.T. Trowa ne devait surtout pas les perdre de vue, ces deux là étaient sûrement les plus vulnérables d'entre eux cinq.

Pourtant, si Duo avait toujours gardé ses pouvoirs psy, il les surpasserait sans aucun doutes. Quatre en avait la possibilité, mais il était trop tourmenté pour ça. Ca avait été une bonne idée d'Heero d'obliger Duo à sympathiser avec Quatre, le natté donnait le sourire au blond et c'était un bon début pour qu'il se sente bien. Mais il y avait bien une chose que Trowa n'arrivait pas à comprendre. Pourquoi s'en faire autant pour Quatre, c'est vrai, ce n'était pas comme si c'était une personne importante au point de devoir sauver l'univers. Qui sait, peut-être que tout ça venait du fait qu'Heero affectionne le blond. Mais dans ce cas, c'était la première fois que le japonais mélangeait vie privée et travail.

- Hey, regarde ça !

- Des collants ?

- Ouais, les mêmes que ceux des D.N.T !

Le blond s'arrêta de rire quand il sentit quelque chose passer furtivement derrière lui. Ca lui souleva le bas de sa veste. Il se retourna, et tomba juste sur le rayon sous-vêtements féminins. Il frissonna d'horreur en imaginant Dorothy dedans. D'ailleurs il frissonna tout court en voyant ça. Puis son regard se posa sur la fin du rayon, personne. Il avait dû s'imaginer des choses.

- Quatre ! Y'a ton portable qui sonne !

Il sursauta et sortit rapidement son portable de sa poche avant de la plaquer contre son oreille.

- Oui ?

- C'est moi.

- Zechs !

- Il faudrait que tu viennes me voir dans mon labo, j'ai quelque chose d'important à te dire.

- C'est que, je sors avec quelqu'un…

- …

- Non, pas dans ce sens là ! se reprit Quatre.

- Il faudra que tu reportes ce rendez-vous alors. Ton travail passe avant Quatre.

Le blond jeta un regard ennuyé à Duo. Ce dernier compris et tira une gueule de chien battu.

- C'est qui ?

- Mon frère, il faut que j'aile le voir, répondit Quatre en plaquant sa main sur le portable.

- Bein dis lui qu'il aura deux visiteurs !

C'est vrai pensa Quatre, Duo était son co-équipier et comme Zechs voulait encore parler de travail, ça ne le gênera pas.

- Zechs ? Il y aura aussi Duo…

- Très bien… Mais faites attention à ce que personne vous suive, personne d'autre doit découvrir où se trouve mon labo.

Zechs raccrocha. Quatre éteignit son portable et le rangea dans sa veste. Il n'avait pas fallu qu'ils se jettent un regard pour qu'ils se mettent tout de suite en route, le blond devant.

Trowa les suivait toujours, ils couraient entre les passants et Quatre s'excusait toujours lorsqu'il bousculait quelqu'un. Duo, lui jouait aux auto-tamponneuses. Trowa se retint de râler, ils faisaient tout pour se faire remarquer. Une étincelle brilla dans ses yeux émeraudes et il changea de trajectoire, virant soudainement vers la droite avant de baisser d'altitude. Il avait repéré des hommes louches vêtus de costars cravates noirs. [1] Ces derniers relevèrent les yeux vers lui, semblant l'avoir remarqué malgré son invisibilité.

Une des deux hommes appuya sur une manette et le ciel se couvrit aussitôt d'un voile sombre, qui enveloppa les gigantesques bâtiments de Peacecraft City qui s'élevaient vers le ciel. Apeurés, les gens relevèrent leurs regards vers l'origine de tout ceci et ce qu'ils virent les firent courir dans tous les sens, criant à l'agonie. En effet, l'arc-en-ciel avait perdu ses magnifiques couleurs et s'était entrouvert d'un trou noir par lequel plusieurs vaisseaux de D.N.T étaient passés.

Des tirs surgirent ici et là, bombardant furtivement les bâtiments dans lesquels des innocents étaient encore prisonniers. Trowa se maudit. Même s'il était invisible, il avait moins de discrétion que Quatre et Duo qui s'étaient totalement éloignés de la ville. Le brun se posa au sol et reprit sa forme originelle puis donna l'alerte avec sa montre spéciale. Quelques temps après, une offensive de L.N.T arrivaient pour défendre leurs villes.

Trowa avait perdu de vue ces hommes louches. Une pensée le traversa soudainement.

Ses co-équipiers…

Dans son vaisseau, assis majestueusement dans son trône, Thoubarhof savourait les avants-goûts de cette victoire certaine. Peacecraft City lui appartiendra et Quatre Raberba Winner périra.

A côté de lui, se trouvaient une jeune femme blonde et un homme charismatique habillé de bleu.

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Heero Yuy remit ses lunettes noires et suivit les hommes vêtus de noir, comme lui. Il rangea soigneusement la manette au fond de sa poche et jeta un dernier regard à Trowa qui ne le vit pas et avertissait les L.T.D. Il palpa avec sa main son autre poche et devina la forme de la chaîne d'un bijou. Ses yeux impassibles derrière ses lunettes noires contemplaient une dernière fois Peacecraft City plongée dans la déchéance.

Ils avaient atteint la campagne lui et les homme habillés en noir.

Leur objectif, éliminer Quatre Raberba Winner.

A suivre…