Gundam Wing Fan Fiction ❯ Strange Newtypes ❯ Eveils ( Chapter 5 )
Auteur : Robyn
Mail : gun_robyn@yahoo.fr
Base : Gundam Wing
Disclaimer : Dites, ça sert à quoi un disclaimer à part nous démoraliser ?
Titre : Strange Newtypes
Genre : Yaoi + UA + S.F + Politique à deux balles + POV de Quatre + OOC ? + Supers pouvoirs = J'ai pas appris ma leçon maîtresse.
Couples : 4+1 et un peu de 1+4 ; 3+2, allusion au 5x3 ou le contraire et sous-entendu 2+3…
Remarques : Halala, la fin de cette Fic ma paraît si lointaine… *Robyn nostalgique*
Symboles : @_@_@_@_@_@ indique un espace temporel.
©_©_©_©_©_© indique un changement de scène, au même moment.
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Chapitre 05 :
Comment avait-il put se laisser aller ainsi ? Lui, Heero Yuy, dormir avec… Un homme ? Dormir avec quelqu'un tout court en fait… Les notions de câlin ou de tendresse n'avaient jamais été assimilées par son cerveau. Son corps lui avait connu ces notions, mais c'était une toute autre chose… Il sentit une sourire tordu naître sur ses lèvres, c'était une de ces grimaces que seul lui pouvait faire, chargé de perversité… S'il avait eu un quelconque concours, il aurait sans doutes écrasé Duo dans ce domaine. Il n'y avait que cette mentalité perverse que son impassibilité lui permettait. Ce genre de chose ne s'exposait pas devant tout le monde (excepté Duo) alors il pouvait sans-mal garder sa réputation. Mais cela ne voulait pas dire que c'était un obsédé, au point de ne penser qu'à ça toute la nuit où il avait tenu Katoru dans ses bras…
Etrangement, il avait ressenti autre chose que de la perversité en serrant le blond dans ses bras. Il ne savait pas comment expliquer ça, ça avait été si naturel et spontané… En fait c'était par ce genre de geste par qui cet tout autre sentiment s'était manifesté : recouvrir Katoru quand il avait eu froid, voir s'il n'était pas trop mal à l'aise dans la position où ils avaient été, ou encore le serrer fort entre ses bras comme si la couverture n'avait pas suffit à le maintenir au chaud. N'était-ce pas parce qu'il avait voulu se sentir plus proche de lui ? Ou encore le protéger, pour la cas où des D.N.T auraient eu l'intention de le kidnapper ? Ces hypothèses lui paraissaient stupides et inutiles en réfléchissant bien. Quatre avait voulu dormir dans ses bras, un point c'est tout. Heero n'avait pas besoin d'aller chercher plus loin.
Pourtant…
Le Japonais était assis près du corps frêle et endormit. Adossé contre le dossier du lit, il pouvait ainsi se reposer et toujours garder un oeil vigilant sur Katoru. Quelques rayons du soleil réussissaient à pénétrer les volets, éclairant à peine la pénombre dominante. Hors un faisceau de lumière semblait bien se détacher des autres, étant dirigé droit vers le corps endormi. Il éclairait ainsi toute la forme recroquevillée sur elle-même, imitant presque le geste qu'elle avait fait toute cette nuit, c'est à dire d'enserrer un torse qui n'était malheureusement plus là. Heero restait longuement fixer cette silhouette, égarant la vigilance pour ne laisser place qu'à une admiration qu'il avait du mal à refouler. Comment pouvait-il résister face à un tel spectacle ? Et il venait à en croire que le soldat parfait qui était en lui avait bel et bien un faible : les joues de Katoru. Ca pouvait paraître stupide, mais combien de fois avait-il rêvé d'embrasser le blond sur ses joues ? D'ailleurs, il le faisant discrètement, lorsque celui-ci dormait par exemple. Et c'était vrai qu'aujourd'hui, la tentation était trop forte…
Cette joue là, qui avait l'air moelleuse comme tout, toute rose et sûrement chaude et douce… Yuy se mordit la lèvre tout en ne se rendant pas compte qu'il s'abaissait, afin de s'approcher plus près de cette joue… Toujours plus près… Beaucoup plus près…
- Hn… Hee...ro ?...
Le dit Heero se crispa et sentit une sueur froide parcourir sa colonne vertébrale. Profitant du fait que Quatre ne soit pas tout à fait réveillé, il se recula vivement mais son coude percuta douloureusement le bord du dossier coupant du lit. Il laissa échapper une plainte à peine auditive. Mais malheureusement pour Heero, ou peut-être heureusement, le blond bouclé avait toujours été très sensible au mal que les autres pouvaient ressentir. Effet immédiat, Quatre se leva aussitôt ayant entendu le petit cri de Yuy et était en moins de deux à côté de lui.
- Heero ? Ca va ?
- Quatre.
- Tu as mal quelque part ?
- Quatre…
- Montre-moi ça…
- Quatre !
- Oh ! Viens vite on va soigner ça !
- QUATRE. REGARDE.
Sans qu'il ne s'y attende, le Japonais plaça son coude devant ses yeux et ce qu'il vit le stupéfia. L'égratignure, où une légère goutte de sang perlait, était tout surnaturellement en train de « se guérir » : la gouttelette rouge glissa jusque l'ouverture où elle était apparue et s'infiltra à l'intérieur rejoignant ainsi sa place d'avant. L'égratignure quant à elle disparut peu à peu, pour ne laisser place qu'à une peau matte. En fait c'était comme si cette scène l'avait fait « remonté dans le temps ».
- Katoru, tu sais bien que je m'auto guéri...
- Ha oui c'est vrai… Mais je crois qu'à cause de cette nuit, j'en ais complètement oublié l'univers surnaturel dans lequel nous vivons… soupira Quatre légèrement fatigué encore.
Et peut-être était-ce à cause de cette fatigue qu'il n'assimilait pas tout à fait ce qu'il disait…
- A cause de cette nuit ? Pourquoi ?
Le Japonais attendit la réponse, une étrange étincelle brillant dans ses yeux aussi sombres que la pénombre…
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Pourquoi ? Et bien parce que de me sentir dans tes bras est équivalent au fait de se retrouver dans un autre monde… Un monde sans guerre, violence et déchirures. C'est tout à fait le contraire, en fait, mon monde à moi dans tes bras était magique, doux et étonnamment réconfortant… Je ne vais tout de même pas lui répondre ça… Je n'ais qu'à lui dire que le fait de m'être reposé et donc d'avoir rêvé cette nuit, est la cause de l'oubli de l'univers de notre monde… Alors que la vérité est que j'ai dormis dans ses bras parfaitement musclés. Je vous l'ais déjà dis, j'oublie tout à ses côtés… Je fais un sourire légèrement gêné, et lui répond tout en détournant le regard pour ne pas qu'il lise que je lui ais mentis… :
- Comme j'ai dormis cette nuit, j'ai oublié la dure réalité… Voilà, c'est logique…
- Hn…
J'ai la dôle impression qu'il attendait une autre réponse que celle-ci… Preuve, il fait cette légère mimique du visage, signe qu'il n'est pas tout à fait satisfait : il plisse furtivement les yeux, signe de mécontentement. J'en ais mis du temps avant de pouvoir déchiffrer et voir cette mimique, étant donné que c'est carrément invisible à percevoir tant c'est rapide. Suite à cette mimique, ses yeux dévient leur directions pour se poser derrière moi. Je ne comprends pas ce qu'il reste fixer comme ça, avec cette infime expression sur le visage qui me ferait penser à de… L'ironie ?
- Qu'est-ce que fait une trace de rouge à lèvre sur un de tes oreillers Katoru ?
Cette question déborde de sous-entendus… Même si je suis tout à fait innocent puisque moi-même je n'en ais aucune idée. Du rouge à lèvre sur mon oreiller, jamais vous ne trouverez ça étant donné que jamais je ne toucherais à ce qu'on appelle « femme ». Vous devez me trouver offensant vis à vis de ce qu'on appelle « femme », mais si je pense comme ça c'est pour m'empêcher d'en toucher, ne serait-ce qu'une seule fois dans ma vie… Je n'ai rien contre elles, c'est juste une question de goût et aussi parce que cette Dorothy m'a assez traumatisé comme ça… Du coup, toutes les femmes me donnent l'image de cette peste… Voilà tout. [1]
- Je ne sais pas, c'est sans-doutes une déglinguée qui est venue dans mon appartement pendant que j'étais absent…
Cette fois-ci je le regarde dans les yeux, afin qu'il puisse s'assurer que je ne mens pas.
- Une déglinguée… Qui savait comment pénétrer dans l'appartement… Et donc dérober ton pendentif.
Cette conclusion me parait un peu hâtive, étant donné que jamais je n'aurais imaginé un lien entre la déglinguée et le pendentif, comme ça, sans approfondir le sujet. Heero est très fort en ce qui s'agit de tirer des conclusions sans même avoir de preuves et le plus extraordinaire dans tout ça, c'est qu'à 99 % des cas, c'est la vérité.
- Il ne nous reste plus qu'à examiner cette trace de rouge à lèvre, nous serons fixés.
Ca y est, il redevient sérieux. Sa voix se raffermit, son regard se durcit et ses muscles se contractent… Pas que cette dernière chose me déplaise… Mais c'est le fait que son impassibilité reprenne le dessus, alors que je sui sûr qu'il pourrait vivre et se comporter sans. Mais aussi, Heero sans ce masque de dureté serait un tout autre Heero, dont le comportement serait très… Vicieux. Croyez-moi, j'ai déjà vu cette personnalité à l'œuvre, alors autant dire que je préfère celle de maintenant…
Après s'être levé, il ajoute qu'aujourd'hui commenceront les préparatifs ayant pour but de nettoyer la ville de ces déchets ambulant. Je parle bien des D.N.T. C'est vrai qu'en repensant à ce mot, je me sens brutalement tiré vers la réalité. Je crois que je n'ais pas eu le temps de méditer sur ce fait, occupé stupidement avec mes histoires de confiance te tout le baratin... Je me lève aussi et me dirige vers la salle de bain afin de faire ma toilette et Heero reste dans la chambre, pour examiner le fameux oreiller. Tout en prenant ma douche, je repense à ce que disait Zechs hier. Comme quoi les D.N.T se seraient approprié les centres politique, et que les dirigeants auraient peut-être étés assassinés… Ce mot a un goût amer dans mon cerveau. Tel que mon don, ne l'ayant pas supporté, fait éclater le shampoing que je voulais attirer vers moi psychiquement. Du coup, je me retrouve avec pleins de shampoing partout…
Sans plus de détails sur cet incident et sur le deuxième shampoing que je viens de faire éclater, je ne peux m'empêcher de me demander quel sera le gouverneur de Peacecraft City si les dirigeants auraient étés effectivement assassinés. Etre gouverneur n'est pas rien, surtout dans le monde dans lequel nous vivons. C'est pour cela que l'on a élu des « dirigeants », afin de faciliter et répartir les tâches du gouvernement. Mais gouverneur veut aussi dire devenir président du Conseil de Peacecraft City, et donc, être très étroitement lié à un autre Grand Conseil, celui des Newtypes. Tant de nobles et autres bourgeois en ont rêvé de cette place là parmi la société, et à cause de toutes les « guerres » que ces gens ont fait entre eux pour espérer tenir ce rôle important, le Conseil de Peacecraft City a été supprimé. Mais là n'en sont pas les seules raisons… Je deviens mélancolique tout d'un coup, avec la scène dans ma tête d'une personne qui m'était cher se faisant tuer. Et ce sang… Entre mes mains…
Mes paupières fermées se retirent violemment en arrière, comme pour me sortir le plus rapidement de ce cauchemar dans lequel j'allais m'engouffrer, comme à chaque fois. Je sors hâtivement de la douche, attrape une grande serviette dans ma course et m'enveloppe entièrement dedans, pour me couvrir des frissons d'horreur qui parcourent tout mon corps humide.
Je me calme aussitôt à la vue de cet homme, dan ma chambre. Merci d'être là Heero, car même intentionnellement, tu me réconfortes aussi bien sans être dans tes bras… Il relève son regard sur moi, et moi je peux y voir mon reflet dans cette eau sombre. On dirait… Un enfant perdu, seul, serrant sa serviette avec possession de peur qu'on le dénude, qu'on ne lui arrache son unique protection. Mais toi Heero, personne ne t'arrachera à moi, parce que tu es à moi et à moi seul. Et que tu es le seul à pouvoir veiller sur moi, comme tu l'as fait toute cette nuit…
Je me fais pitié parfois de penser de telles choses…
- Il va falloir que je te refasse tes bandages…
Sa voix me ramène à la réalité, et lui aussi voulant prendre sa douche, il se dirige vers la salle de bain ne me quittant pas des yeux en chemin. Il me regarde de la tête aux pieds. Et juste avant qu'il n'entre dans la salle de bain, il pose sa main sur mon épaule légèrement dénudée, tout en continuant de marcher. Il la retire finalement pour entrer dans la salle de bain. Je reste longtemps hébété, à fixer bêtement le sol. A t-il voulu me réconforter par ce geste ? Peut-être, oui…
Mais c'est un de ces gestes de sa part, qui me font penser rêveusement qu'il n'est pas si indifférent à moi que ça…
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- Maître, j'ai enfin récupéré ce que vous vouliez.
- BWAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!!!!! KOFKOFKOF !!!!!!!!!!!!! [2]
La jeune femme dut discrètement se ranger sur le côté pour ne pas se recevoir la marre de morve qui s'élançait vers elle. Le vieux Thoubarrof sourit avec satyrisme et essuya du revers de la manche la coulée de bave qui était collée à son menton. Avec l'objet que la poilue lui avait ramené, son plan débutait sur de bonnes bases, même s'il avait sommairement détourné son objectif. Il ne lui restait plus qu'à récupérer les joyaux, par lesquels son rêve se réaliserait. Mais tout d'abord, il devait prendre Peacecraft City sous sa gouverne, pour ainsi anéantir le grand Conseil des Newtypes et les L.N.T. par la même occasion… Seulement après ça, il aura toutes les clés en main pour ouvrir les portes de la gloire et de la maîtrise de l'univers entier…
Hors, il pressentait que quelque chose de mauvais ne barre le route de son plan. Quatre Raberba Winner. Ce jeune effronté tel qu'il l'avait connu dans sa jeunesse, avait déjà fait échoué son plan pour anéantir la base où étaient les quatre L.N.T les plus puissants, mais il lui avait aussi prouvé qu'il était bien plus puissant que ces quatre L.N.T réunis. D'apprendre cette chose n'avait pas été très réjouissant, car d'un moment à l'autre le blond risquait de diriger le conseil de Peacecraft City en succédant son père heureusement défunt… Car la seule raison d'apprendre que M.Winner avait un fils, suffirait à ressusciter le conseil dès lors supprimé.
Donc, si Winner se présentait élections pour devenir gouverneur, il n'en aurait aucun mal étant donné qu'il aurait été dirigeant du conseil de Peacecraft City. Et cette place de haut rang influençait beaucoup les votants pour sans mal l'élire gouverneur…
Mais lui, Thoubarrof, fera tout pour que cela ne se produise pas en assassinant Candy-Boy…
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Après qu'Heero m'ait refait mes bandages, nous sommes descendus histoire de prendre notre petit déjeuner. Mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que Trowa et les autres le prenaient dans la cuisine. A ce moment là, je m'étais dis avec honte que je les avais complètement oubliés la veille, et qu'il avaient dû se débrouiller pour dormir quelque part. Mais Duo, toujours aussi inexplicablement joyeux, m'a assuré que lui Wufei et Trowa avaient emménagé le canapé à trois, et qu'ils s'étaient bien amusés… Je pense que ça n'a amusé que Duo, vu la mine bougonneuse que tirait Wufei…
Quant à Trowa, je suis toujours incapable de déchiffrer l'expression son visage. Il avait fallu qu'Heero ne le regarde pour qu'il lui rende un regard exaspéré. Comme quoi, Trowa aussi n'avait pas du apprécier cette nuit, et à mon avis, c'était plus à cause de Wufei. Il avait sans doutes voulu rester seul avec Duo... Enfin, il n'y a que devant Heero que Trowa montre ses émotions. Bon, devant Duo aussi lorsqu'il lui envoie des regards brillants… D'accord, devant Wufei aussi quand il lui renvoie cette fois-ci des regards meurtriers... Il n'y a vraiment que devant moi qu'il ne se « dévoile pas ». Bah, avec le temps peut-être…
- Hee-chan, quel centre politique on devra commencer à nettoyer aujourd'hui ? demande Duo avant d'avaler un verre de jus d'orange.
- Demande à Quatre, c'est lui le chef de mission à partir de maintenant.
Quatre regards se posent sur moi, désireux de connaître la réponse. Pensif, je reste un instant réfléchir puis je réponds :
- Hé bien, je pense que le mieux serait de libérer les centre politiques aux environs du Royaume de Sank, pour la cas où les D.N.T se seraient mis en tête de l'envahir. Ce qui serait très grave puisque c'est à cet endroit que les différents grands conseils siègent…
- Il faudrait d'abord nous préparer, avoir des pouvoirs ne suffit pas à les éliminer nombreux comme ils sont, intervient Wufei.
- Ouais mais si Quachan fait comme l'autre jour, ce serait facile ! propose Duo.
- Quatre ne sait pas bien maîtriser ce pouvoir, s'il détruit les D.N.T, ça sera le Royaume de Sank entier qu'il détruira, explique Heero incontestablement.
- S'il le voulait, il pourrait détruire la planète… affirme Trowa d'un ton détaché.
- Entre autre… répond mystérieusement Heero.
Un pénible silence s'installe, mais Heero rompt le silence et veut que nous commencions à nous préparer. Ainsi nous sortons l'appartement et descendons deux étages plus bas, à l'appartement d'Heero… Ce n'est pas pour rien que j'ai emménagé ici… C'est un fouillis pas possible que nous trouvons une fois entrés. Ce n'est pas à ce genre de fouillis auquel je pense, non. Des armes de n'importe quelle nature sont éparpillées ici et là, transformant le dit appartement en une vraie base militaire. Echangeant quelques regards amusés avec Duo, il se décide enfin à demander si ces armes vont nous servir pour la mission. Affirmatif, répond alors Heero d'une fierté qu'il a du mal à cacher…
- Et... Tenez…
Il nous tend des combinaisons que Duo nomme pour plaisanter « spandex ». Sans même connaître le terme, je devine sans-mal qu'il faisait allusion à l'élasticité et étanchéité égales à l'un de ces bonnets de bains impossibles à enfiler tant ils sont serrés… Wufei fait une grimace à l'idée de devoir porter ça. J'ai le même avis mais que pour moi hein, car j'ai hâte de voir Heero là dedans…
- Ca sert à quoi ? fait Wufei tenant la combinaison du bout du doigt, comme s'il tenait une horreur.
- Ca amplifie ta résistance… Baka…
- Répète un peu…
- Ca amplifie ta résistance… Voilà.
Wufei n'y croit pas du tout (moi non plus d'ailleurs) mais ne va pas plus loin. Contraints de devoir enfiler ça, nous le faisons. Puis chacun sort de la pièce en suivant Heero, il ne reste plus que moi ici, seul dans ce silence qui ne présage rien de bon…
Je sens quelque chose de nouveau naître en moi, quelque chose d'incroyablement énergique et frissonnant. Quelque chose qui vous emplit les poumons à bloc, ravive votre vitalité et vous hérisse les cheveux sur la tête. Etrange cette sensation. Le monde se déforme autour de moi et je distingue de vagues formes floues, fondues les une aux autres. Par contre, de vifs points rouges lumineux trouent cet univers confus. Il émane de ces points une malfaisance que je ressens très bien.
- T'arrives Quachan ?!!!!
Je sors subitement de ma torpeur et cligne des yeux, la lumière vive du soleil perçant les fenêtres. Non, ce n'est pas le soleil qui illumine la pièce, c'est… C'est moi. Une profusion de lumière se projète de moi, de mes mains, mes yeux, mon corps. Je serre ma main contre mon cœur devenu subitement douloureux.
- Je… Je viens ! j'arrive à peine à crier.
Je prends une grande inspiration et sort d'ici en courant, pour ne plus me retrouver seul, seul avec moi-même…
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- Maxwell !!!!! Arrête de faire ton cirque !!!!! Abats-les une bonne fois pour toutes !!!!!
L'Américain roula des yeux avant de simplement lever son Deathscyte vers ses ennemis et tirer trois bons coups pour qu'ils s'effondrent lamentablement à terre. Duo descendit souplement du toît où il était perché avant de rejoindre son ami le chinois qui venait juste d'envoyer valser un D.N.T.
- Où ils sont les autres ?
- Barton occupe l'aile droit, répondit Wufei en désignant du menton cet aile droit où toutes sortes « d'éléments » fusaient.
- Et nos deux tourtereaux l'aile gauche, conclut Duo avec un sourire taquin.
- Pourquoi tu dis ça ? demanda naïvement le chinois.
La natté leva les yeux au ciel.
- Bah…
Le brun mit quelques temps à comprendre les allusions que faisait Maxwell.
- N'importe quoi, dit-il d'abord comme un enfant qui est sûr de quelque chose et qui le revendique haut et fort, Yuy est incapable d'aimer quelqu'un…
- Parce que tu crois que toi tu en es capable ? contre-attaqua Duo.
Wufei s'était attendu à une telle phrase et répondit simplement, avec une pointe de moquerie venimeuse :
- Je te signales que j'ai flirté avec Barton un long moment et que lui au moins, il a osé venir me faire sa déclaration alors que toi, il ne se contente que de mater tes fesses !
Touché. Il voyait encore le natté essayant de chercher une quelconque explication et ouvrir la bouche pour la refermer aussitôt, sûrement en manque d'arguments intelligibles…
- Il y a un problème ?
Ils se retournèrent vivement pour tomber sur le nouveau sujet de la conversation. (l'ancien sujet étant Quatre et Heero)
- Nan, y a rien… souffla Wufei avec moquerie.
Trowa vit le sourire sadique qu'avait adressé Wufei à Duo. En temps normal il se serait énervé et envoyer balader Wufei quelque part mais il connaissait ce sourire de la part du chinois, ce n'était pas très méchant…
BOOOOOOUUUUUUUUM !!!!!! [3]
Ils virent au loin de l'aile gauche sortir un nuage épais de fumé qui finit par se dissiper pour laisser entrevoir un bâtiment quasiment en ruines.
- Heero !!!!! Ca va ?!!!
Le dit Heero soupira sous les pierres où il était enseveli. Quand est-ce que Katoru arrêtera de s'inquiéter pour lui ? Fallait-il qu'il lui donne d'autres preuves pour lui montrer soin invincibilité ? Le blond ferait mieux de s'occuper de lui-même au lieu de tout le temps se fatiguer pour les autres. Bon, comme cette fois-ci c'était lui qui avait provoqué cette explosion à cause de ses pouvoirs encore mal contrôlés, ça passait… Mais Heero se promettait que la prochaine fois que Quatre s'inquiéterait ainsi pour lui, il n'hésitera pas à l'engueuler quitte à se faire détester, encore.
Yuy se sentit tiré avec force en avant, avant qu'il ne soit étouffé dans les bras de son sauveur.
- Quatre… Ce n'est pas le moment de faire des câlins, nous avons un centre politique à libérer je te signales, grogna t-il.
Le blond relâcha aussitôt le japonais et lui fit un sourire gêné. Puis il se leva et l'aida à faire de même.
- Nous n'avons pas tout à fait terminé de le libérer, il nous reste encore la salle de réunions et le bureau du dirigeant, fit plus sérieusement Katoru.
- Allons-y, ordonna le japonais en essayant de remettre de l'ordre dans ses cheveux.
Ils arrivèrent bientôt au détour d'un couloir une grande porte était gardée par deux D.N.T. Sans hésiter, Heero projeta les deux ennemis dans la porte qui se rompit afin de laisser passer nos deux L.N.T. Ce qui les attendait à l'intérieur de la salle des réunions coupa le souffle du blond. En effet, une fourmilière de D.N.T étaient présents et regardaient un écran géant par lequel le visage de cet horrible Thoubrrof était transmit. Ce vieux fou finissait de donner des indications à ses esclaves.
- …devez l'assassiner !!!!!
La transmission se coupa soudainement et les D.N.T, pris d'une soudaine intuition, se retournèrent pour voir les deux intrus.
- Heero… souffla Quatre avec un certain effroi.
Le japonais agrippa soudainement le blond par le poignet et l'attira vers lui, pour lui dire qu'il fallait qu'ils restent ensembles, comme pour lui dire qu'il n'avait plus de raison d'avoir peur. C'est ce qui avait toujours manqué au blond, la confiance en lui-même. Pourtant se disait-il, celui qui était au fond de lui pouvait lui apporter cette confiance, cette assurance qui manquait tant au blond. Mais Katoru la rejetait cette personne, par peur bien sûr. Par peur de se laisser contrôler, que cette personne prenne le dessus, que le vrai Quatre ne refasse plus surface, étouffé par cette être si mesquin qui habitait le corps du petit arabe. Finalement, cet individu n'apparaissait que lorsque Quatre était en transe, en pleine démonstration de ses pouvoirs prodigieux. Il lui avait trouvé l'excuse que s'il détruisait tous ce qu'il y avait autour de lui à chaque démonstration de ses dons, c'était à cause du fait qu'il ne les contrôle pas assez. Mais en réalité, la cause de tous ces désastres était…
- Vous voyez qui je vois ? demanda cyniquement un D.N.T.
- C'est qu'on a de la chance… On nous le sert carrément sur un plat… continua un autre ennemi.
Puis ce fut une horde de cris d'assauts qui résonnèrent dans la vaste salle secouée de tremblements dus à la course offensive qui se dirigeait vers nos deux L.N.T. Le japonais répondit à ces attaques en fonçant dans le tas et en envoyant voler les D.N.T vers d'autres cieux. Tel une balle en proie de rugbyman, Heero Yuy se retrouva assaillit de toutes parts, écrasé par les masses graisseuses des Dark Newtypes. Ce n'était pas très grave se disait Yuy, il trouverait toujours le moyen de sortir de là. Son regard cobalt et combatif réussit à aller au-delà les petits trous que laissaient ses ennemis au-dessus de lui, pour voir cette petite et fine forme essayer tant bien que mal de se protéger des agressions incessantes des bouffons.
Le bouclier du blond ne tiendra plus bien longtemps, de rester dans la même position à essayer de prolonger cette action le fatiguait beaucoup, fatiguait beaucoup cette personne en lui qui commençait juste à vouloir prendre le dessus. Du moins, juste pour la bataille qui aurait sans-doutes lieu dans les minutes à venir…
- Nan je… Je veux pas qu'il… Qu'il… réussissait à peine à souffler Quatre.
Et pourtant, il le fallait bien qu'il prenne possession de lui, rien que pour quelques temps. Heero Yuy avait reçu un ordre en privé, celui d'obliger Katoru à le laisser sortir, sauf que cette fois-ci, ça serait pour toute la vie… Hors il savait bien que son am… Que son co-équipier ne le l'acceptera pas, têtu comme il l'a toujours été… Ou comme il l'avait toujours été…
Hors comme Yuy voulait ce que voulait Quatre, c'est à dire que ce dernier ne se fasse pas posséder par lui, il retarderait encore l'ordre qu'on lui avait attribué. Car le blond devrait être possédé depuis longtemps déjà et il se serait senti honteux si ça avait été le cas. Il aurait trahi la confiance que Quatre éprouvait pour lui, et ça, il s'était promit que ça n'arriverait plus jamais à cause de ces derniers jours… En tous cas ça n'arrivera presque jamais car il se sentait dans l'obligation de recommencer, mais cette fois-ci de jouer avec les sentiments de Katoru, comme il l'avait déjà fait. Sauf que c'était pour le bien de la mission c'est à dire qu'il devait encore le mettre en colère pour que ses pouvoirs se manifestent… Donc que l'autre prenne le dessus…
Heero aura essayé le plus possible de retarder ce pénible ordre de mission mais désormais il n'en avait plus la possibilité. De toutes les manières, ordre ou pas il aurait quand même finit par se manifester tôt ou tard. A présent, Quatre ne devait compter que sur lui-même pour rejeter cette personne… Mais par conséquent, le travail sera plus difficile en ce qui concerne la mission principale, cette lutte contre lui-même ne sera qu'un obstacle de plus à gravir…
Et les obstacles, dieu sait qu'il y en avait ! ~_~
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Il pousse au fond de moi, il veut sortir, se libérer de mon cœur si douloureux… Mais je ne veux pas, j'ai peur de ne plus revenir, peur d'être enfermé à l'intérieur de toute cette énergie, cette énergie dans laquelle il est en ce moment, cette énergie qui me met en transe à chaque fois que je la libère avec mes pouvoirs… A chaque fois que je le libère… Je l'ai toujours mal contrôlé, manquant d'assurance. Mais depuis peu, les pensées qu'il projette dans mon cerveau me donnent des soupçons quant à ses intentions. Ses pensées sont si mesquines, si cruelles… Tout cela, envers le monde qui l'entoure, qui m'entoure…
Et j'en viens à me demander si tous les dégâts que je cause sont si involontaires tel que mon inexpérience me fait croire… Des pensées si dévastatrices imprègnent tout ce que je vois… Alors… N'est-ce pas volontaire en fait ?…
La même étrange sensation de tout à l'heure revient… Le monde autour de moi devient flou, une lueur vive s'échappe de moi me rendant la vue encore plus confuse. Des points rouges percent mon champs de vision et une énorme concentration attire mon attention. Je ne sais pas si j'hallucine (déjà que tout me parait hallucinant) mais un point semble se distinguer des autres par sa couleur bleue au centre de toute cette agitation.
Heero, c'est Heero !
- Heeeeroooooo !!!!!!
Je cours vers lui avec mon bouclier plus puissant que jamais me servant de rempart contre mes opposants. Arrivé près de ce tas d'ordures (excepté Heero), je crie son nom mais il ne me répond pas et par inquiétude je commence sérieusement à m'irriter. Alors que j'allais lancer un quelconque pouvoir, une petite voix réussit à parvenir à mes oreilles.
- Va libérer le dirigeant… C'est ça le plus important, je m'en sortirais… Vas-y avant qu'ils ne t'attrapent, c'est toi qu'ils cherchent…
J'allais répondre négativement lorsqu'une voix au fond de mes pensées commence à me parler.
Reste ici ! Regarde ce qu'ils osent lui faire ! Tu ne vas pas t'en aller alors qu'il est en danger de mort ! Allez, laisse-toi aller, fais-leur voir tout ce que tu peux faire, tout ce que je peux faire…
C'est vrai… Heero est en danger… Je ne veux pas le laisser là… Il ne veux pas le laisser là… Est-il finalement de mon côté ? Avec tout le mal qu'il a bien put me faire, faire aux autres… Alors… Heero…
Tu as enfin comprit ? Ne t'inquiètes pas, je te promets de ne plus refaire comme l'autre fois…De toutes les manières, tu n'aimais pas ton père alors que cette fois-ci tu aimes Heero n'est-ce pas ? Donc il n'y a pas de raisons que je le tue comme tu as tué ton père…
D'accord… Je…
Allez, laisse-moi sortir, tu verras tout se passera bien…
Je souris et m'avance vers mon Heero pendant qu'une étincelle brille dan ses yeux. Je commence à me sentir enivré de mes pouvoirs, la puissance ne fait que d'augmenter, il va bientôt…
- Ne le fais pas sortir Katoru ! Il te manipules comme avec ton père !
- Mais c'est Thoubarhof qui m'a manipulé…
- Il t'a offert à Thoubarhof, ce n'est qu'un traître ! C'es lui qui a tué ton père, ce n'est pas toi…
Papa… L'énergie en moi commence à devenir faible…
- Ais confiance en moi…
L'énergie devient enragée, enragée de ne plus pouvoir sortir et je sens que si je ne m'en vais pas tout de suite, elle va rejeter sa colère sur Heero… Je recule lentement avec la vision plus du tout apeurée que d'avoir Heero en face de moi se battre avec détermination contre les D.N.T. Il réussira à les vaincre, il faut que j'ais confiance en lui, et en lui seul… Mon bouclier devient plus puissant, mes ennemis se projettent de toutes parts autour de moi… Peut-être qu'il est là encore - sinon je n'aurais pas toute cette puissance - mais ce ne sont que ses pouvoirs que je laisse me guider, et pas lui…
J'ai un dirigeant à libérer. J'ai un sentiment de fierté qui naît en moi, mon sentiment de fierté. Celui de pouvoir me débrouiller tout seul sans Heero ni lui, sans l'aide d'Heero ni sa confiance mais la mienne. Je m'élance vers la liberté du dirigeant, vers ma liberté qui ne fait que de s'éveiller…
Tout comme ma liberté, tout comme ma liberté…Elle ne fera pas que de s'éveiller, elle t'écrasera lui et toi…
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Sa poitrine se soulevait rythmiquement alors qu'il reprenait son souffle. Du liquide rougeâtre s'écoulait sur ses muscles traçant les moindres courbes parfaitement ciselées sur son passage. Son point se serrait fébrilement sous le flux de pensées qui fusaient dans son cerveau, lui rappelant ainsi tous les gestes qu'il avait faits lors de sa bataille contre les D.N.T.
Il était en piteux état et si Katoru passait par-là pour le voir ainsi, c'était carrément un cri aussi strident que l'autre cruche pouvait faire qui retentirait dans la vaste salle. Tiens, où était Trowa ? Il pourrait le nettoyer avec une des particularités de son don… Heero Yuy leva nonchalamment les pieds au-dessus des corps ensanglantés étendus à terre et entreprit de passer tous les corps jusqu'à la porte de sortie sans salir ses boots.
En chemin vers le bureau du directeur, une certaine anxiété lui monta au cœur. Il avait bien raison de s'inquiéter car devant le lieu où il se rendait, ses trois autres co-équipiers attendaient silencieux devant la porte avec des regards plus ou moins accablés.
- Hee-chan… Il… commença Duo avant que sa voix ne s'étrangle dans sa gorge.
Le natté jeta furieusement sa casquette à terre et se prit les mèches entre ses doigts avant de se laisser aller, submergé par les émotions.
- Et merde ! Pourquoi faut que ça lui arrive à lui ?! C'est pas possible… Même si je le connais pas je sais déjà bien qu'il est incapable de porter toutes ces responsabilités sur son dos ! Regarde-le bon sang ! Il tue des gens sans s'en rendre compte ! Mais qu'est-ce qu'il a dans la tête, qu'est-ce que t'as dans ta tête pour l'avoir laissée partir tout seul le sauver ?!!!!
La fin de la phrase de Duo allait se transformer en point dans la figure destiné à Yuy mais Trowa l'arrêta au dernier moment et lui empoigna vigoureusement le bras pour le ramener à la réalité. Le natté se laissa glisser à terre, puis son regard se dirigea à l'intérieur de la salle alors que les yeux des autres suivirent la même trajectoire.
- Même moi j'étais pas plus pire quand l'autre voulait me posséder et me manipuler… souffla l'ancien Shinigami avant de se recroqueviller sur lui-même et de se balancer frénétiquement d'avant en arrière.
En effet, une partie de l'intérieur du bureau du directeur était baignée dans une marre de sang et au milieu de tout ce désastre gisait aussi fièrement que ne devait l'être un cadavre. Une plaque significative de son rang étincelait à travers tout ce rouge. C'était le dirigeant...
Heero réussit au contraire des autres à se sortir de l'état paraplégique dans lequel il était. Ses pieds commencèrent à ramper au sol soulevant péniblement toute la culpabilité qu'il éprouvait. Avait-il sous-estimé Katoru ? Il était pourtant sûr que ce dernier aurait réussit à se démarquer de l'autre, du moins juste pour cette mission… Mais… Pourquoi ? Sa voix imperceptiblement tremblante s'éleva doucement dans la pièce tel un appel de détresse…
- Katoru… Tu es là ?
Heero se sentait si stupide… Il le savait qu'il était là quelque part caché dans cette pièce. Caché de toutes les accusations qu'on pourrait rejeter sur lui, dues à l'échouement de la mission… C'était quand même une bonne chose que l'autre ne l'ait pas mené au sein de la ville, sinon c'est à peine s'il resterait un survivant… Heero le sentait, sentait son si doux parfum monter à ses narines remplaçant ainsi l'arôme dégueulasse du sang attachée à l'atmosphère de la pièce. En humant ainsi ce si doux arôme qui émanait de Katoru, il n'eut aucun problèmes à le retrouver. Ses perceptions sensorielles n'avaient donc pas diminuées…
A cet instant loin de ses pensées, Heero n'avait qu'un seule personne dans son champs de vision, une personne qui lui était chère et que jamais plus il ne voudrait voir dans un tel état… Quatre était là, assis contre la fenêtre et dissimulé derrière un long et épais rideau. Seuls ses pieds débordaient du tissu, amenant Heero à contempler les traces écarlates et liquides qui s'entremêleraient entre les semelles de ses chaussures. Une image si macabre et qui lui donnait tant pitié et honte… Mais sûrement moins que ce que devait ressentir le blond à cet instant…
Le rideau se souleva brusquement dévoilant le corps entier de Winner secoué de convulsions non contrôlés. Heureusement que Yuy lui avait donné une de ses combinaisons favorites autrement le corps du blond serait entièrement recouvert de pourpre… Son regard était encore voilé, possédé par cet être qui lui avait fait commettre cet immonde crime. Une couleur si mesquine se lisait dans son regard, teintes de vert, de bleu et de violets sombres et vifs à la fois, couleurs de la froideur, tristesse et malveillance mêlées ensembles.
Malheureusement, seul ce regard insupportable semblait rester en vie. Le reste de son corps était devenu aussi immobilisé que ne pouvait l'être celui du dirigeant. Et encore, les cheveux platines et défrisés de Katoru suffisaient à rassurer Heero de la conscience qu'il lui restait à cause de leur vitalité et éclat. Cette seule preuve de luminosité assura Heero que Katoru était encore là, qu'il se battait encore contre lui…
Heero s'agenouilla près de Quatre et lui prit ses douces petites mains entre les siennes. Ce geste suffit à ramener le blond à la réalité, mais suffit aussi à l'affoler.
- Heero ? Je… Où est le dirigeant ? Pou-pourquoi il y a tant de sang, pourquoi les autres nous regardent-ils ainsi ? Qu'est-ce que j'ais… Qu'est-ce que j'ais… Fais…
Sa voix devint plus aiguë, plus inaudible et paniquée, entrecoupée de sanglots.
A la vue du cadavre étendu à quelques mètre de lui, le blond commença à vouloir s'échapper de l'emprise pourtant douce d'Heero, de vouloir se re-cacher derrière le rideau pour lui éviter de voir toujours ce corps.
- C'est moi qui ais fais ça ?! Mais pourquoi ? Je… J'ais pas voulu… Il...Il… J'étais si fier de pouvoir faire quelque chose tout seul sans toi, ni lui, mais ses pensées son revenues… Il voulait me posséder, te tuer… J'ais pas supporté d'entendre une telle chose, je voulais pas qu'il te touche, je tiens tellement à toi… Et… Je me suis laissé aller, j'ais fais que de penser à toi… Il… Il en a profité pour... Pour prendre ma place…
Il baissa la tête et des larmes éclatèrent de toutes parts sur le sol.
- Je suis désolé…
Heero ne pouvait plus résister, c'était trop fort, trop insupportable de le voir dans un tel état. Il ne pouvait plus penser, la seule chose qui contait à présent c'était de rassurer Katoru, d'être à ses côtés. Guidé par le premier flux d'émotions qui transperçait ainsi son cœur, le japonais agrippa le blond contre lui avec toute la force affectueuse qu'il put donner. Il se souvenait encore de cette nuit passé avec lui à le serrer contre lui… Il avait comprit que s'il avait eu tant d'affections pour lui c'était qu'il voulait le protéger de cette âme torturée qui le hantait et qui se calquait injustement sur celle du blond.
- C'est pas ta faute… C'est la sienne, t'as pas à t'en vouloir… Hein… Je te jure que ça se reproduira plus…
- Aide-moi… J'ai besoin de toi… Je veux plus être seul… A tes côtés tout le temps… Y'a qu'avec toi que j'arrive à le contrôler… Paske je… Je…
Je t'aime...
Il ne finit passa phrase, peut-être trop honteux d'avouer de telles choses, devant les autres et dans un moment pareil.
- Et nous, tu crois que t'auras besoin de nous aussi ? Parce que c'est clair que si on est la pour lé déco, ça va pas le faire…
Duo s'était remit sur pied et regagnait lentement son enthousiasme d'avant. Quatre se dégagea de l'étreinte d'Heero avec regret et fit un faible sourire avant de se diriger vers Duo, ses muscles se déparalysant progressivement. Il se sentait guidé par l'envie d'avoir plus d'amis, plus de personnes avec lesquelles il pourrait créer des affinités. Il n'en paraissait peut-être pas pour les autres, mais il avait comprit que Duo était entrain de lui offrir un semblant d'amitié.
- Bien-sûr que oui… Je… Je n'attend que ça…
Il commençait à rire doucement, ce n'était pas un rire hystérique mais heureux oui.
- Aller viens, ça sert plus à rien rester ici…
Pour compléter sa phrase, Duo prit vivement la main du blond et commença à courir avec lui vers la sorite pendant que le rire de Katoru devenait plus clair et enjoué.
Les autres entendaient encore son rire malgré le fait que Duo et lui s'étaient éloignés en dehors du bâtiment.
- Je crois avoir tout mal interprété… murmura Heero avec un soupçon de dégoût.
- Pourquoi dis-tu ça ? demanda Trowa.
- Katoru n'a pas plus besoin de force que de lui pour réussir à devenir puissant. Tout ce qu'il veut c'est d'être entouré de personnes qui lui apporteraient… De… De…
Il n'arrivait pas à mettre les bon mots sur ce qu'il voulait dire, mais Wufei et Trowa avaient comprit où voulait en venir Heero.
- Je suis pose qu'il va falloir nous dégeler… proposa alors Trowa.
- Dis-toi que c'est pour le bien la mission. Wufei ?
- Je ne promets rien… Je ne peux pas devenir l'ami de quelqu'un par nécessité. Tout dépendra de mon envie d'aller vers lui ou non.
C'était déjà ça se disait Heero.
Mais lui, que pouvait-il bien apporter à Katoru ?
A suivre…
(je sens que si je continuais ce chapitre : d'un ça sera trop long, de deux ma tête explosera et de trois ça sera bâclé. J'ai besoin de méditer quand à savoir si je dois « alléger » les récits , alors rendez-vous au prochain chapitre !!!!! @________@)
[1] C'est super sympa Quat', t'es trop gentil.
[2] Les antibiotiques, c'est pas automatique. Tant mieux, ça le fera bien crever ce Thoubarrof…
[3] Excusez-moi, vraiment excusez-moi… lol