Gundam Wing Fan Fiction ❯ Strange Newtypes ❯ Confiance ( Chapter 4 )
Auteur : Robyn
Mail : gun_robyn@yahoo.fr
Base : Gundam Wing
Disclaimer : Vous vous êtes trompés de propriétaire.
Titre : Strange Newtypes
Genre : Yaoi + UA + S.F + POV de Quatre + OOC ? + Supers pouvoirs + =
Couples : 4+1 et un peu de 1+4 ; 6+13 sous-entendu.
Remarques : Y'a pas un médicament pour soigner le manque d'inspiration ? Lecteur : Quoi déjà ? A sa première Fic, quatrième chapitre, elle a plus d'inspirations ?!!!!! BWAHAHAHAHAHAHA !!!!! Robyn : T_T
Symboles : @_@_@_@_@_@ indique un espace temporel.
©_©_©_©_©_© indique un changement de scène, au même moment.
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Chapitre 04 :
- Tu as bien compris ce que tu devais faire ?
La personne hocha la tête avec détermination n'oubliant tout de même pas de garder un air distingué. Elle fit une révérence à l'attention de son maître avant de se retourner. Un sourire dédaigneux naquis sur ses lèvres rouge sang. Puis elle murmura, sans que le vieux fou n'entende :
- Cette fois-ci rien ni personne ne pourra m'empêcher de te mettre à mes pieds, sale petit rat !
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C'est une sensation vraiment étrange que de se retrouver en pleine télé portation. Ou bien est-ce parce qu'il est là, dans mes bras… Oui, ça doit être pour ça que mon cœur s'emballe autant. Le fait de le sentir contre moi éveille chez moi un sentiment de pur bonheur. Et pourtant je ne devrais pas, étant donné que j'ai échoué. Je n'ai pas le droit de profiter de ce moment, il faut que je pense à me racheter avant tout. Mais comment ? C'est trop tard, la base a explosé alors que je devais à tous prix éviter que cela arrive.
Et tout à l'heure, lorsque je me suis excusé pour avoir échoué, il m'a répondu autre chose que ce que j'avais imaginé. Lui aussi s'est excusé, sûrement pour tout ce qu'il m'a fait, mais j'aurais cru qu'il me répondrait quelque chose dans le sens de « tes excuses ne valent rien, tu as échoué et c'est impardonnable ». Mais le pardon qu'il m'a adressé ne convenait pas à la situation dans laquelle nous étions, c'est à dire que j'avais échoué. Et ce geste, sa main si douce qui caressait ma joue, pourquoi ? Pourquoi tout cela dans un tel moment critique ? Je ne sais pas si vous comprenez mais en résumant, j'ai échoué à ma mission et Heero s'est excusé et m'a caressé la joue. Ca n'a aucun sens.
Bien sûr je ne m'en plains de tels gestes de sa part, mais enfin… J'ai échoué ! Il faut que je lui en parle. Et vite.
Mais il faut d'abord que je mette fin à cette télé portation… Chose que je ne réussis pratiquement jamais. Curieusement, nous atterrissons sur quelque chose d'agréablement moelleux et pourtant d'assez humide… Lorsque j'ouvre les yeux, je découvre avec stupéfaction que ce qui nous a amortit est en fait… Une grosse bulle surdimensionnée…
Nous rebondissons dessus un instant, et dans le mouvement que je trouve vraiment amusant, je lâche Heero qui sans que je ne le fasse exprès, roule sur la bulle en arrière pour atterrir par terre. Et alors que je penche ma tête pour voir s'il n'a rien, une bouille complètement décoiffée et perdue dans ce qui se passe apparaît devant moi. Je laisse échapper un petit rire. Et lui un grognement. Ce n'est pas méchant, c'est sa façon à lui de dire qu'il est contrarié.
- Est-ce que ça va ? je demande pour me rassurer s'il n'a rien eu au derrière lorsqu'il est tombé au sol…
- Oui. Mais toi non. Tu saignes.
- Je quoi ?
Je ne me se me sens pourtant pas blessé et je n'ai mal nulle part… Et pourtant pour prouver ce fait, je n'ose même pas baisser les yeux sur mon corps pour vérifier, une crampe douloureuse dans mon estomac m'en empêche. J'ai toujours eu horreur de sang, et encore plus lorsque c'était celui de mon propre père qui ruisselait entre mes doigts… Je déglutis. Heero voit mon malaise et secoue légèrement la tête, ses cheveux ébouriffés volant dans tous les sens.
- C'est sûrement dû aux efforts que tu as dû fournir pour le bien de la mission… En dépensant trop d'énergie, ton organisme n'a pas put supporter tout le mal que tu t'es donné. Et les conséquences en sont que tes muscles ayant emmagasiné trop de sang, se sont intensément dilatés pour lâcher ce sang qui s'est échappé par la voix de tes cicatrices. C'est pour ça que je te disais plusieurs fois qu'il fallait les passer au laser… lâche t-il avec une certaine lassitude dans la voix, sûrement d'avoir trop parlé…
- De toutes les façons, tout ça n'a servi à rien puisque j'ai échoué à cette dite mission, je souffle honteusement.
Une présence à côté de moi… Et une voix au souffle chaud qui me dit des mots qui me paraissent familiers, et pourtant qui cette fois-ci, ne sont pas aussi durs que l'autre fois…
- Ce que tu peux être tête en l'air parfois…
Une main qui prend appui sur mon épaule avant que la personne ne se relève. Je lève les yeux sur lui. Un sourire. Il me sourit.
- Certes, tu n'as pas réussis à protéger le base, mais au moins tu as anéantis les D.N.T.
- J'aurais dus, les autres fois je réussissais pourtant…
- C'est peut-être à cause de la haine que tu éprouvais envers moi, ça t'as complètement embrouillé. Et puis, les autres fois ils étaient beaucoup moins nombreux.
Pourquoi ais-je l'impression qu'il essaye de me rassurer ? C'est peut-être parce que c'est le cas… Il commence vraiment à m'intriguer… Pourquoi tant de gentillesse ? Je commence à me méfier, ça se trouve tant de gentillesse cache quelque chose. Et qui sait, il essayerait peut-être de me refaire du mal… Ce n'est pas bon du tout si je n'ai plus confiance en lui. Je ne me serais jamais imaginé que ça arriverait. Peut-être que le fait qu'il m'ai fait tant de mal dernièrement s'est répercuté sur la confiance que je pouvais avoir en lui.
Son petit sourire disparaît lentement. Et je sens des frissons d'angoisse parcourir ma colonne vertébrale. Et dans l'instant d'une seconde, mes muscles m'ont fait l'impression d'être paralysés. Une douleur éphémère, mais qui suffit à me rendre compte qu'il a comprit mes pensées douteuses envers lui. Il ne mit pas dans les pensées, il sait faire bien plus. Comme lire dans les regards… Ce regard de méfiance que je lui est adressé juste après que lui ne me rassure.
- Je pensais pourtant qu'en étant gentil pour une fois, ça te ferait plaisir.
Sa voix n'a plus aucune expression, il se contente juste de parler. C'est tout. Et moi ça me rend considérablement ému.
- Je.. Non… C'est que tu vois, je ne suis pas habitué à temps de gentillesse… De ta part… Et ça me paraît juste un peu soudain…
Il s'assied sur la grosse bulle à côté de moi.
- Et bien je pense qu'il va falloir t'habituer à tant de gentillesse de ma part. A moins que ça ne te pose un problème ?
- Non !
J'ai dis ça si soudainement que j'en rougis.
- Quand je dis gentil, ça ne veut pas dire que je te sourirais tout le temps, parlerais d'avantage ou ferais tout le temps attention à toi. Il faut que tu apprennes à te débrouiller tout seul. Je ne serais pas tout le temps là pour toi. Et surtout pas avec les évènements qui vont suivre.
- Quels évènements ? je demande incrédule.
- Tu sauras quand le moment sera venu de te le dire. Pour l'instant, il faut te soigner. Viens.
J'en avais complètement oublié qu'il paraît que j'étais blessé.
Ah au fait, j'ai oublié de vous dire, nous sommes chez moi à Peacecraft City.
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L'homme replaça ses longues mèches rebelles derrière ses oreilles. Et comme si ça n'était pas assez pénible comme ça, il remonta ses lunettes qui glissaient trop à son goût. A force d'examiner cet échantillon depuis bien des heures, il s'étira longuement et posa son regard sur un cadre accroché au mur de son labo personnel. La photo représentait deux hommes se serrant amicalement l'un contre l'autre. Leur ressemblance en était stupéfiante, on aurait dit des frères. La même couleur de cheveux, blonds platines. La seule différence était que celui qui paraissait le plus jeune les avaient bouclés, et le plus mature les avaient raides et longs. Autrement, la couleur claire de leur peau et leurs yeux d'un bleu inconnu étaient quasiment pareils. Et enfin tout dans leurs expressions montraient une énorme gentillesse.
L'homme enleva ses lunettes et resta longuement fixer cette photo, qui ne fit que de lui rappeler que son petit frère lui manquait énormément. Et il espérait vraiment qu'il allait bien. Même s'il avait une confiance sans précédents envers Heero Yuy, celui-ci ne lui inspirait vraiment aucune sympathie. Ah la rivalité… Heureusement que Katoru avait été toujours entre eux pour éviter que l'un ne martyrise l'autre… Sinon Yuy serait mort depuis longtemps. Et Quatre ne lui aurait jamais pardonné. Il se demandait encore comment ce dernier était tombé amoureux d'un tel glaçon… Quatre n'était pas comme les autres, autant par sa personnalité que par ses dons. Des dons que personne ne serait capable d'égaliser. Et ça, l'échantillon qu'il examinait il y a bien des semaines le lui prouvait sans contestations. Alors pourquoi continuer de l'examiner jours après jours ? Parce que ça lui apportait une énorme satisfaction de savoir que son frère renfermait en lui la race la plus puissante que l'univers n'est jamais connu…
C'était toujours bon pour un scientifique comme lui d'obtenir de tels résultats. Tout comme c'était bon pour le boss d'une base de savoir que l'un de ses agents était sûrement le meilleur de tous…
Secouant sa tête, le grand blond jeta un coup d'œil à sa montre. Mmh... Il était temps d'aller rendre visite à son petit bébé… Un bébé de vingt ans…
Et alors qu'il sortait de son labo, il faillit percuter quelqu'un. Pas n'importe qui, c'était cette Dorothy. Celle qui avait osé martyriser son petit frère dans son enfance.
- Ho… Mon presque beau-frère ! s'écria t'elle apparemment ravie.
- Qu'est-ce que tu fais là ? maugréa t-il.
- Hé bien Treize m'a chargée de t'accompagner chez mon futur mari !
C'est ça ouais, dans tes rêves…
- Treize ?
Comme ce nom sonnait si bien à ses oreilles…
- Alors tu veux ?
- Puisque Treize l'as dit…
Lorsque le grand blond disparut au détour d'un couloir, elle fixa du regard une fiole bleue innocemment posée sur une table d'expériences. Comme Zechs pouvait être étourdis en pensant à Treize… Ca ne faisait que de lui faciliter le travail…
Quelques temps après, un assistant passa dans le labo. Tiens, il croyait pourtant que le bleu de la fiole favorite de son mentor était bien plus foncé que ça…
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- Ca devrait pouvoir aller maintenant...
Je décrispe la prise de mes bras sur mon oreiller. Il me semble que ces dix dernières minutes étaient un vrai calvaire. Je n'ai rien contre à ce qu'on me soigne mes blessures, c'est plutôt le fait que ça soit lui qui me soigne qui me gêne. Pas que j'apprécie pas, ho non, mais il fallait tout le temps que je me retienne de pousser un soupir à cause de ses mains… Vous voyez, c'est comme quand vous vous retrouvez dans une séance de massage, allongé tout nu ou presque sur un lit, sauf que dans mon cas la pommade piquait dix fois plus. Et je ressemble à une momie.
Heero va se laver les mains pendant que moi je me rhabille, content de pouvoir rouvrir mon armoire et de retrouver mes vêtements autres que des tenues militaires. Lorsqu'il revient, je m'empresse d'enfiler mon tee-shirt. Il lève légèrement un sourcil.
- Je t'ais déjà vu tout nu. Tu n'as pas besoin de te cacher.
C'est sensé me rassurer ?
- Quatre… Tu as encore ton pendentif ?
Sa voix pensive et légèrement détachée me surprend. Mon pendentif ?
- Oui pourquoi ?
- Montre le-moi.
Je m'exécute, me disant que je ferais bien d'obéir si je ne veux pas ma recevoir un coup de boule. En fait ce pendentif m'a été offert par maman, quand je venais juste de naître. C'est la seule chose qui me reste de maman. C'est pour ça que je le garde précieusement dans une petite boîte où mon père gardait ses cigares auparavant. Comme ça, ça me fait deux souvenirs, un de maman et de papa. Je sors l'objet. Mais je n'ose toujours pas le donner à Heero. C'est que, personne ne l'a jamais touché avant moi. A part maman.
Je n'ai pas besoin de le lui donner, il me le prend des mains et l'examine précisément. Comme s'il cherchait à voir à travers, à lire les pensées. Mais un objet n'a pas de regard, et encore moins d'âme.
- Pourquoi le regarde-tu ainsi ?
- Pour rien… C'est juste que, tu t'étais rendu compte qu'il manquait 3 joyaux au moins ?
- Bien sûr que oui, et c'était comme ça quand maman me l'a donné.
- Tu ne saurais pas où ils se trouveraient par hasard ? me demande t-il, en relavant son regard vers moi.
- Non.
Ne t'inquiètes pas Heero, je ne mens pas et tu n'as pas besoin de me regarder ainsi. Il détourne finalement le regard, une petite pointe de déception dans ses yeux. Mais pourquoi me pose t-il ce genre de questions ? J'entrouvre la bouche pour lui en faire-part mais la sonnerie de la porte m'en empêche. Je m'empresse d'aller ouvrir mais Heero me devance l'arme à la main.
- Ne fais confiance à personne à partir de maintenant…
Je m'arrête. Cette phrase. Si menaçante…
Lorsque j'arrive en bas devant la porte, Heero est entrain d'ouvrir vivement la porte, son favoris wing pointé sur quiconque se trouvant devant soi.
- Toujours les mêmes manières à ce que je vois.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- J'ai certainement plus de raisons que toi d'être ici, alors si tu pouvais te décaler un peu, j'ai quelqu'un à voir.
Il relève les yeux vers moi qui suis sur les escaliers en face de la porte.
- N'est-ce pas Quatre ?
- Zechs !
Je m'empresse de descendre les marches restantes et me jette dans ses bras après avoir bougé Heero sur le côté. Mais au contraire de ce dernier, Zechs ne m'a pas rejeté… Mmh… Je devrais arrêter de penser à ça, après tout il s'est excusé.
- Quatre, si je suis venu c'est pour te dire quelque chose d'important.
Comme d'habitude, tout est toujours sérieux avec Zechs. Remarquez, ça ne change pas d'Heero. Au moins ça leur fait un point commun.
Cette chose importante, ne serait-elle pas la même que celle Heero faisait allusion avec les évènements qui pourraient suivre ? J'en ais vraiment assez de tant de mystères. Surtout quand on est concerné. Ainsi, nous nous réunissons dans le salon afin de parler de tout ça. Bien sûr, Heero et Zechs restent éloignés l'un de l'autre, chacun escaladant plus ou moins l'accoudoir du canapé. Je soupire et me met entre eux deux, du coup ils laissent tomber l'accoudoir pour se rapprocher un petit peu.
Et là y'a un gros silence. Un silence où Trowa, Duo et wufei venant d'une salle différente profitent pour s'installer. Vraiment, il y a des choses que je ne comprendrais jamais. Comme qu'est-ce que pouvait bien faire Trowa dans mon potager, Duo dans la cuisine et Wufei dans la bibliothèque. Et comment ne me suis-je pas aperçus qu'ils étaient chez moi. J'aurais du m'en douter, sinon comme une grosse bulle d'eau aurait pu se trouver dans le potager, comme ça par hasard ? C'était sûrement Trowa qui avait du la faire apparaître pour amortir notre chute. Bizarre, je ne l'avais pourtant pas vu, ça se trouve il avait entendu tout de notre conversation avec Heero. Et Heero, en voilà une raison de ne m'être pas rendu compte qu'ils étaient là, j'oublie tout à ses côtés…
- Comme vous avez sûrement du l'entendre, Peacecraft City subit d'étranges phénomènes en ce moment…
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Ce que Merquise pouvait être étourdit… Il avait complètement oublié qu'elle était sensée l'accompagner. C'est ce qu'elle avait fait, mais apparemment le grand blond n'en s'était pas rendu compte. Et c'était pour ça qu'elle avait réussit discrètement à s'infiltrer dans la chambre de son futur mari. Par la fenêtre… Ce n'était peur-être pas aussi distingué que les manières d'une jeune et jolie jeune fille comme elle, mais que voulez-vous ? Elle serait prête à tout pour se venger contre celui qui n'avait voulu l'épouser. Et dès que son plan sera exécuté, elle se chargera du vieux fou et prendra sa place. Ce ne sera plus Thoubarrof que l'univers entier vénèrera, mais elle, Dorothy Catalonia. Bien sûr au côté de son fiancé qu'elle aura manipulé afin d'aboutir à son rêve.
Enfin, pour l'instant elle devait récupérer l'objet par lequel tout commencera. Il était là, posé sur le lit dans lequel elle aurait pu dormir, et entièrement à sa disposition. Elle prit triomphalement l'objet entre ses doigts et l'enfila autour de son cou, comme si la taille de la chaîne avait été dès le départ ajusté à son cou. Ha… Avec ces deux objets, la fiole et le pendentif, rien sur son chemin ne pourra l'arrêter. Il ne lui manquait plus que trouver les trois joyaux…
Avant de s'en aller, elle prit furtivement l'oreiller de son chéri et l'huma à plein poumons. Que la vie était belle…
- Mais plus pour longtemps, ça je te le garantis Quatre !
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- En effet, plusieurs sources auraient indiqués qu'une grande partie des centres politiques de Peacecraft City auraient étés infestés par les D.N.T.
Je jette un regard aux autres. Apparemment, ils n'ont pas l'air surprit. Comme quoi, il n'y a que moi qui n'était pas au courant. Pourtant, je m'en étais douté, sauf que Zechs déviait toujours la conversation lorsque je lui en parlait. Et moi j'ai toujours cette sensation pénible qu'on ne me fait pas confiance. En pensant au mot confiance, je ne sais pas pourquoi mais il y a de mauvaises ondes dans l'air… Et c'est vraiment de la méfiance que j'éprouve là…
- Et bien sûr, votre mission sera donc d'éliminer ces parasites et que les centres politiques regagnent leurs dirigeants. A moins que ces derniers n'aient étés assassinés… Et si c'est vraiment le cas, nous n'aurons d'autres solutions que d'élire un dirigeant qui gouvernera le conseil de Peacecraft City, et donc, gouvernera Peacecraft City en elle-même.
Bizarrement, Zechs me regarde... Ah non, c'est Wufei qu'il regarde… Tout aussi bizarrement…
- Et que deviendra Miss Peacecraft ? demande Wufei avec moquerie.
Je crois que Zechs prend très mal le ton qu'a utilisé Wufei pour sa question. Il ne supporte pas qu'on parle ainsi de sa sœur. Remarquez, c'est aussi la mienne, mais juste demi-sœur. Et puis, je n'ais pas aussi d'affinités avec elle que je ne l'ais avec Zechs.
- Au quel cas, elle deviendra vice-ministre des affaires étrangères… lui répond narquoisement Zechs.
Wufei renifle légèrement. Et Duo descend de son nuage et demande à Zechs :
- Vous êtes qui vous ?
Mon frère fait un sourire curieux, comme s'il s'attendait à cette question. Et moi, fier comme tout, je ne peux m'empêcher de répondre à sa place.
- C'est mon frère ! je lance haut et fort, avec une pointe de noblesse.
Je ne manque décidément pas une occasion de me foutre la honte… Les autres me regardent avec des yeux de berlues pendant que les ondes de tout à l'heure se font de plus en plus présentes.
- Quatre, commence Zechs, j'aurais besoin de ton pendentif, ce serait pour le bien de la mission…
Ca devient insupportable, cette mauvaise impression qu'on m'enlève quelque chose de précieux, devient obsessionnelle.
- Il est en haut, répond froidement Heero.
Mon intuition me dit qu'il faut vite que je monte à l'étage…
- Je vais le chercher…
Je ne reconnais pas ma voix. Si dure, mystérieuse et… déconnectée du monde réel. Ca y est, je me retéléporte. Je suis trop pressé pour pouvoir monter les escaliers. De toutes les façons, que ça soit par les escaliers ou non, je suis arrivé en retard. Il n'est plus là, mon pendentif n'est plus là ! Comment cela se fait-il ?! La fenêtre ouverte attire mon attention. Je regarde en bas. Rien, il n'y a que des chats de gouttière et des poubelles.
Ce n'est pas possible, il ne doit pas être bien loin… Il n'y a rien sur le lit, et c'était pourtant là que Heero l'avait posé avant de… Heero. C'est de sa faute. S'il ne l'avait pas gardé avec lui, jamais quelqu'un ne serait venu le voler. Je savais qu'il ne fallait pas que je lui fasse confiance, jusqu'au bout il veut me faire du mal.
- Mais pourtant, moi je t'aime…
Les autres ne tardent pas avant de monter, inquiets de ma longue absence. Et il a fallut que ça soit Zechs et Heero qui soient là. Pourquoi les autres ne sont pas là ? Ca m'éviterait de me laisser aller et d'envoyer ma colère pour Zechs qui ne m'a rien fait…
- Ou est le pendentif ? me demande t-il.
- Il n'est plus là, je répond glacialement.
- Quoi ?! Comment cela se fait-il ?!
Alors je me retourne vers Heero qui n'avait rien dit jusque là et le foudroie du regard.
- C'est de sa faute…
Il fronce les sourcils, l'air de ne pas être au courant. C'est ne pas la peine de jouer la comédie, je sais bien que tu as provoqué tout ça exprès.
- Pourquoi dis-tu ça ? demande t'il, son regard cobalt pétillant d'interrogation.
- Ca tu le sais bien… je répond, pendant que Zechs examine mon oreiller.
Heero s'approche de moi, et je recule alors que sa main se lève et tente d'attraper mon bras. Je rejette le geste.
- Excuse-moi Quatre, je dois passer un coup de téléphone urgent…
Zechs s'en va et me laisse tout seul avec ce traître.
- Katoru… Explique-toi…
- Si tu l'avais gardé avec toi, jamais il aurait disparu !
- C'est facile de rejeter la faute sur les autres, fit-il cyniquement.
Je me tais, ne sachant pas trop quoi dire. Je m'assied sur mon lit désemparé. Je crois que c'est vrai que ma colère me rend fou quelque part, au point d'en vouloir à Heero. Je me sens si honteux, ces derniers temps je ne fais que de rejeter ma colère sur lui. Peut-être est-ce à cause du fait qu'il est insensible, que de toutes les manières si je lui disais ou faisais quelque chose, il s'en ficherait et resterait aussi impassible que d'habitude. Pourtant, je ne devrais pas penser ainsi, puisque ce n'est pas possible de tomber amoureux d'une telle personne sans que quelque chose ne m'est attiré en lui. En lui, parce que c'est facile d'être attiré physiquement, d'autant plus facile quand c'est Heero… Preuve, quelque part j'étais aussi attiré par Trowa… Mais ç s'arrête à là et vraiment je ne suis pas amoureux de lui.
Bref, j'en avais la preuve en plus quand… Quand Heero m'a caressé le joue… Ca voulait dire qu'il n'était pas si insensible que ça, si insensible... A moi ? Vraiment je rêve trop…
Et je pense à ma vie sentimentale plutôt que de m'inquiéter pour mon pendentif. Une chose est sûre, c'est qu'il n'est pas perdu quelque part dans ma chambre. Comment je le sais ? Parce que je le sais. Cherchez pas à comprendre, c'est l'auteur qui veut ça.
Je ne sais pas ce que fait Heero. Je n'ose même pas relever le regard vers lui. Sur le sol, je vois son ombre qui se rapproche. Et puis se sont ses pieds qui se plantent devant mes yeux baissés. Toujours les mêmes boots délavées, mais les autres chaussures ne lui permettent pas de courir facilement, à 100 à l'heure. Vraiment, j'en sais des choses sur lui. Mais s'il y a bien quelque chose que j'étais loin d'imaginer, c'était qu'il puisse consoler quelqu'un, me consoler… N'est-ce pas une preuve de plus ?
Il pose sa main sous mon menton et le relève doucement, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Ho mais je ne pourrai faire que ça toute ma vie Heero, me noyer dans cet océan bleu nuit et ne plus jamais remonter à la surface… Une fois ma tête relevée, ses doigts tracent et suivent la courbe de ma joue jusqu'à en arriver en dessous mes yeux afin d'y essuyer les larmes qui y restaient accrochées. Je frémis sous le geste.
- Tu ne me fais décidément plus confiance…
Un murmure qui déchire le silence de la pièce plongée dans la pénombre. A peine audible, mais suffisamment pour que je distingue cette légère intonation d'angoisse. Et j'aimerais tant lui répondre que non, que je lui fais toujours confiance. Hors je suis incapable de prononcer un seul mot, ma gorge serrée m'en empêche. Alors j'essaye avec les gestes, je lui envoie des signaux du regard, pour qu'il les lise, qu'il soit convaincu que jamais plus j'abandonnerais la confiance que je lui porte. Je serre les dents et ravale ma salive comme pour m'empêcher d'éclater en sanglots.
Il voit cette détresse qui s'empare de moi et vient tout naturellement à côté de moi, pour ensuite maladroitement m'entourer les épaules. Même si cette étreinte n'est pas très assurée, le geste en lui-même suffit à me réconforter. Vraiment, il me surprend aujourd'hui, je n'aurais jamais cru qu'il était capable de tels gestes envers moi. Cela me réconforte tellement que dans l'insouciance la plus totale, je laisse glisser ma tête contre son épaule. Je me demande comment il réagit face à ce laisser-aller. Mais si je le re-regardais dans les yeux, je ne pourrais empêcher que des étoiles d'émerveillement s'emparent de mon regard. Il lit les regards, alors s'il devinait les sentiment que je peux bien avoir en vers lui, ce serait inévitablement embarrassant.
- Tu sais Quatre, quoi qu'il arrive, il faut toujours que tu aies confiance en moi… Seulement en moi…
- Je… Oui…
- Et pour ton pendentif, je suis sûr que nous le retrouverons. De toutes les façons, il a un rôle important pour la mission…
- Pourquoi ? je demande doucement, le sommeil me gagnant peu à peu.
- Tu le sauras le moment venu… Pour l'instant il faut que tu te reposes, ces prochains jour nous aurons beaucoup de travail pour éliminer les D.N.T. de la ville.
C'est vrai qu'il fait nuit… En plus, j'ai vraiment envie de dormir. Alors je m'appuie d'avantage contre lui, parce que c'est dans ses bras que je voudrais passer la nuit.[1] Tant pis si je parais trop collant, mais je n'ai vraiment plus la force de faire un seul geste. Je crois qu'il a comprit où je voulais en venir, alors il s'allonge sur le lit avec moi dans ses bras. Que la vie est belle…
Pourtant, juste avant que mes yeux ne se renferment complètement, je susurre dans son cou :
- Quand même, j'avais entièrement confiance en toi quand j'ai crus et voulu que tu gardes le pendentif avec toi…
A suivre…
[1]Nan-nan, y'aura pas de lemon cette nuit, ni dans tout le reste de la fic d'ailleurs…