Panzer Dragoon Saga Fan Fiction ❯ Moment de Vérité ❯ a l'est rien de nouveau (ouais tu parles) ( Chapter 1 )

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MOMENT DE VERITE
 
Avertissement : je ne suis que l'humble créateur de Baran et Iridia. Le reste appartient à leurs légitimes créateurs.
 
Notes : Vous découvrirez que j'utilise `Panzer Dragoon' dans cette histoire. Comme pour le titre, cela m'a été inspiré par les musiques du jeu (superbe jeu et superbes musiques au fait).
 
 
CHAPITRE 1
A l'Est, rien de nouveau (Ouais, tu parles ...)
 
 
C'était la chance de sa vie. Quelque chose qui n'arrive jamais sauf dans les romans d'anticipation et de fantaisie qu'il adorait lire. Rien que ça aurait dut lui mettre la puce à l'oreille mais sa joie oblitérait tout. Grand amateur d'animation asiatique et lecteur assidu de plusieurs mangas, Baran venait de gagner un voyage tout frais payés au Japon.
 
Un voyage pour une seule personne au grand dam de certains membres de sa famille, notamment sa petite sœur Shade avec qui il partageait la même passion pour les jeux de rôles et l'Orient. Mais le voyage aurait prélevé une trop grande part du budget familial et de plus il se déroulait hors saison pour pouvoir le permettre. Enfin, il avait promis de rapporter la longue liste de `petits cadeaux' pour sa famille.
 
Le voyage se déroula absolument sans accrocs, à l'exception de sa durée. Bah, accomplir un de ses plus tendres rêves d'enfance valait bien un peu de fatigue et de décalage horaire. L'arrivée à l'aéroport de Narita passa comme une lettre à la poste, à l'exception des bagages. Apparemment, les problèmes de retard et de mauvais transferts sont internationales et le groupe de touristes français qu'il accompagnait n'échappa pas à la règle. Heureusement qu'il avait pris peu de bagages, préférant se fournir sur place en cas de besoin. Il est parfois plus rentable d'acheter sur place que d'emporter trois tonnes d'objets inutiles. Bien sur, ça n'est valable que pour les garçons. Si sa première sœur avait été là, il lui aurait fallu un jumbo jet pour emporter tout ce dont `elle-aurait-absolument-besoin'.
 
Alors, l'enfer commença. Cela faisait longtemps que Baran n'avait plus voyagé en voyages organisés. Oh, les organisateurs étaient tous souriants et serviables. Mais Baran avait suffisamment de perception pour sentir le mépris porté aux `gaijin' (étrangers). Faux sourires et aide forcée abondaient autour du jeune français. Et bien sur, il était impératif de respecter l'horaire et l'organisation des excursions. Un vrai cauchemar pour le passionné qu'il était. Au point qu'il se demandait s'il n'allait pas tout simplement fausser compagnie à son groupe et aller là ou bon lui semblerait.
 
Il n'était ni imprudent, ni idiot. Un simple coup d'œil au règlement fourni par l'agence de voyage le rassura. Profitant de l'omniprésence des organisateurs, il leur signala simplement qu'il allait de son coté et rentrerait seul à l'hôtel. Bien sur, cela était impossible pour eux d'accéder à sa requête. Il se devait d'être présent aux insipides et superficielles sacro-saintes visites. Un simple sourire, un point particulier du règlement brandi sous leur yeux et Baran quitta le groupe sans plus écouter les soi-disant gentils organisateurs.
 
Il avait bien fait. Plongé dans le flot de la ville de Tokyo, Baran renaissait. Un voyage s'annonçant barbant au possible redevenait le rêve qu'il chérissait. L'anglais était suffisant pour lui permettre de se déplacer ou il voulait. Le labyrinthe des correspondances ne lui posait que peu de problème malgré la barrière de la langue. Et surtout, le fait d'être un seul `gaijin' au lieu d'être au milieu d'un groupe de paumés dirigés comme un troupeau de moutons lui permettait de mieux interagir socialement avec la population.
 
Son exotisme lui valait un haut statut auprès de la faune locale des nombreuses librairies qu'il écumait à la recherche de ses mangas favoris. Ici des tonnes de goodies s'offraient à lui et pour moins chère qu'a l'importation. Entre passionnés, on se comprend, et rapidement Baran se retrouva au milieu d'un cercle mixte de jeunes tokyoïtes qui l'entraînait au cœur de la ville.
 
De vrais sourires et des rires. Une bonne chaleur enveloppait Baran avec ses amis d'un jour pour l'éternité. Tous, savaient qu'ils ne se retrouveraient jamais plus tard et leur plaisir n'en était que plus grand. De magasins en magasins, de transports en transports, Baran se retrouva bientôt seul dans la dernière ligne droite de son parcours, un sac lesté de bonnes choses à l'épaule, le portefeuille bourré de `purikura' (petites photos autocollantes `print-club') et un éclatant sourire aux lèvres.
 
Il avait faim et sortait d'un `gamecon' (convention de jeux vidéos) près de la baie de Tokyo. C'était l'occasion rêvée d'essayer un des nombreux yattai (petit restaurant roulant) présent. De vrais ramen (nouilles asiatiques), avec des œufs et autre additifs, et surtout servis dans ces grands bols qu'il voyait dans ses animés.
 
Pendant que Baran se restaurait, à des kilomètres de la, au plus profond de l'océan un des milliers de tremblements de terre qui secouent la faille du Japon allait déclencher une réaction en chaîne qui modifierait à jamais le visage de la terre. Cela commença par un frémissement, puis un autre, et encore un autre. L'énergie physique du mouvement du magma de la terre se combinait avec son énergie mystique si longtemps endormie. Le processus de combinaison s'accélérera encore et encore. Un véritable cataclysme à l'échelle de la terre se préparait. Quelque chose qui ne s'était plus vu depuis l'anéantissement des dinosaures et l'engloutissement de l'Atlantide.
 
Baran s'était régalé, les ramen étaient délicieux. Payant son dut, Baran se dirigea vers la suite de son expédition. Alors qu'il marchait le long du port, une soudaine prémonition le saisit. Il tourna la tête vers le large et avec inquiétude étudia à l'horizon. Son sixième sens lui disait qu'une catastrophe majeure se préparait. C'était la première fois qu'il sentait avec une telle intensité ce sixième sens propre à toute l'humanité. Oh bien sur, il savait depuis son adolescence que celui-ci était plus développé que la normale mais là…
 
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Au fond de la fosse ce fut l'explosion. Un gigantesque maelström d'énergies terrestres se déchaîna. Fragilisé par la formidable concentration d'énergie, le tissu de la réalité se déchira à cet endroit. L'énergie infinie qui existe entre toutes les réalités se mêla au mélange subtil des énergies de la terre. Dans une autre réalité, ce phénomène ajouté aux milliers de morts provoquées par une explosion atomique avait précipité l'ère post-apocalyptique des Rifts en ouvrant une multitude de brèches inter-dimensionnelles et en libérant d'un coup tout le potentiel mystique de la terre. Ici, le phénomène provoqua un véritable Tsunami (raz de marée) se propageant dans toutes les directions.
 
Le Tsunami était à la fois physique, avec une onde de choc à la surface de l'eau, et énergétique avec une véritable explosion d'énergie mystique comme on en avait plus vue depuis le temps des légendes. Si le raz-de-marée physique n'atteignit pas les côtes dans l'instant, il n'en fut pas de même pour l'énergie. Cette énergie, véritable potentiel matérialisé, cherchait avidement un réceptacle quelconque. D'une certaine manière, cette force possédait une volonté issue de la volonté de la planète elle-même. Non souillée par la mort elle était l'expression de la vitalité terrestre.
 
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Pour Baran, ce fut comme être aux premières loges du flash d'une explosion atomique. Il ne pouvait le savoir à l'instant mais seul son sixième sens lui avait permis de percevoir l'explosion initiale et hélas de l'attirer vers lui comme un aimant attire la limaille de fer. Il s'entendit hurler alors que l'énergie de tout un monde le pénétrait. Il aurait dû mourir sur l'instant, aucun corps de chair ne pouvait absorber une telle énergie. Ce qui le sauva, ce fut le fait que l'énergie imprégna à la fois son corps, son esprit et son âme. Son inconscient vint à son secours et s'accrocha à une image parmi les milliards de son esprit. Une chance, une toute petite chance, une probabilité infime et la terre pu choisir son premier élu depuis des éons.
 
Sur le port, la foule des Japonais observait la silhouette prostrée au sol et hurlante qui commençait à s'auréoler d'une fantastique lueur bleue blanche. De fines étincelles s'amoncelaient sur l'être humain pris au piège de sa destinée. Au coeur du maelström d'énergie la silhouette se mit à changer. Ses membres et son corps se modifiaient, s'allongeaient et se transformaient. À l'emplacement des omoplates une paire supplémentaire de membres se développait. Le crâne s'allongeait et la mâchoire s'ornait de puissantes dents. La masse augmenta à toute allure pour créer suffisamment de tissu vivant pour absorber l'énergie terrestre. La nature et la chimie des organes se modifièrent pour répondre aux besoins de la nouvelle forme de vie que la planète créait.
 
L'esprit de Baran était en feu. Il sentait obscurément que son corps se modifiait mais il était incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Alors l'énergie toucha son esprit et embrasa son âme. Pendant un battement de coeur il fut la terre. Il fut l'immense masse des terres émergées flottant sur le magma terrestre. Il fut chacune des gouttes d'eau des océans dans le cycle constant de l'eau. Il fut toute la matière physique de la planète de la fine pellicule atmosphérique jusqu'à son noyau.
 
Puis ce fut le tour de toutes les formes de vie que la terre possédait. Pendant un autre battement de coeur il fut le cycle de la vie. Il fut toute la vie végétale, première base de la pyramide de pâture. Il fut l'immense famille des insectes, véritables unités de support du cycle vital. Il fut la vie animale dans sa constante course à l'évolution. Il naquit un nombre infini de fois pour mourir un nombre infini de fois. Il toucha l'inconscient collectif des formes de vie sapiences de la planète.
 
Alors que son esprit s'ouvrait à la réalité, son âme découvrait l'infini des dimensions. La terre n'était qu'une possibilité parmi d'autres. Il fut des ères ou elle s'ouvrait sur d'autres possibilités. Une nouvelle ère commençait et il serait au cœur de celle-ci parce qu'il était un élu de la planète. Le tout premier, peut-être le plus puissant, mais pas le seul. Pendant un bref instant, le futur s'ouvrit à ses sens mais il ne put en retenir qu »une vague impression et frémit devant l'immense responsabilité qui lui était imposé. Imposé oui. Il n'avait pas…plus le choix.
 
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Sur le port de la baie de Tokyo un être formidable prit sa première respiration. Le puissant corps d'un dragon s'ébroua. Sa peau était verte foncée, d'épaisses plaques osseuses protégeaient les parties vitales de son corps. D'immenses ailes de chauve-souris, à la membrure bleu foncée battaient sur son dos. Ses yeux carmin s'ouvrirent, sa longue queue fouetta l'air et il rejeta son cou puissant en arrière en prenant une ample respiration. Le rugissement du premier dragon de la terre submergea le bruit de la cité.