Vision Of Escaflowne Fan Fiction ❯ Plus loin ❯ Psychanalyse ( Chapter 1 )

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Plus loin…

Par Maria Ferrari

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Les persos d'Escaflowne ne m'appartiennent pas (ça se saurait, vous ne croyez pas ?), je ne tire aucun profit de leur utilisation.

Pour cette fic, je me suis permise pas mal de libertés, notamment au niveau des caractères des personnages... d'ailleurs, ça commence par une petite mise en situation... ne me demandez pas d'explications concernant le lieu où se trouvent mes persos dans la première scène, ni la façon dont ils se sont retrouvés là... je n'en sais pas plus que vous, faudra que je bosse ce passage-là !... heu, à titre informatif, pour une fois, je ne dépeins pas une Hitomi sotte, profitez-en, pasque d'habitude, soit je ne parle pas d'elle, soit j'en cause en mal...

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-Chapitre 1 - Psychanalyse-

En pleine nuit, quatre personnes au milieu d'une plaine.

Hitomi Kanzaki, "la fille de la Lune des Illusions" ainsi nommée car elle vient de la Terre et que c'est ainsi que l'on nomme cette planète sur Gaïa. Jeune fille de quinze ans, elle a les cheveux courts et châtains et est d'aspect plutôt agréable. Elle porte son éternel uniforme d'écolière et semble paralysée par la tension qui règne autour d'elle.

Van Slanzar de Fanel, roi de Fanelia, son pays a été détruit par l'armée Zaïbacher, décimant au passage la majeure partie de son peuple. Il est rongé par une haine vindicative contre les Zaïbachers en général et contre son frère en particulier, le commanditaire de la destruction de Fanelia, son pays natal. Il est beau. Il a des cheveux noirs qu'il porte de façon sauvage. Ses yeux sont noirs aussi. Il porte un pantalon blanc et un haut rouge. Son regard est sévère, ses dents serrées et la colère semble former un halo autour de lui.

Dilandau Albatou, commandant Zaïbacher, ses origines sont indéterminées. Son comportement se rapproche de celui de certains psychopathes. Ses passions sont le feu et le sang. En fait, il veut rendre les gens aussi malheureux qu'il l'est. Et la douleur qu'il retient au fond de lui est sans limite. Il est d'une grande beauté, beau comme une belle fille, son teint est très pâle, ses cheveux argents et ses yeux rouges, tout son corps est parfaitement équilibré, le seul défaut dans son aspect physique est une cicatrice sur la joue droite. Cette coupure ne fait que le rendre plus charmant en le rendant un peu moins parfait, mais sa détestation est sans borne pour celui qui a osé l'abîmer ainsi... et qui se tient actuellement en face de lui.

Miguel Labariel, soldat de Zaïbacher faisant partie du commando d'élite des Dragonslayers placé sous les ordres de Dilandau, se félicitait d'avoir accompagné son seigneur jusqu'ici. Il tenait à lui et ne voulait pas qu'il lui arrive malheur. La blessure qu'il avait à son visage n'était rien comparée au fait que la lame qui l'avait coupé aurait pu le tuer. Depuis ce duel entre son chef et le roi de Fanelia, Miguel avait peur qu'il lui arrive quelque chose de grave, il avait entrepris de le surveiller étroitement, mais discrètement, car Dilandau était très susceptible et pourrait très mal le prendre s'il s'en rendait compte. Miguel était lui aussi très beau, d'une beauté plus virile que celle de son commandant. Des cheveux châtain clair encadraient ce visage où trônaient deux magnifiques yeux azurs. Il était prêt à bondir pour défendre son seigneur si besoin était.

Et besoin fut...

Van, ne pouvant contenir sa rage plus longtemps, sauta sur Dilandau et l'agrippa par le col.

« TU VAS PAYER !!! », hurla-t-il.

« Et toi, donc... », répondit Dilandau en essayant de lui faire lâcher prise.

« LACHE-LE !!! », cria Miguel. Il serra les poignets de Van et le força à laisser Dilandau.

« De quoi te mêles-tu, Miguel ? », fit méchamment Dilandau.

« Excusez-moi, seigneur Dilandau ! »

Ils entendirent alors le bruit caractéristique d'une épée sortant de son fourreau.

« VAN, NON ! », implora Hitomi.

Miguel et Dilandau dégainèrent eux aussi leurs épées.

« Ne te mêle pas de ce combat, Miguel, c'est une affaire entre lui et moi... »

« Très bien »

Miguel s'éloigna légèrement, se tenant tout de même prêt à intervenir s'il voyait son commandant en difficulté. Hitomi resta à proximité.

« Eloigne-toi Hitomi... c'est dangereux »

« Je resterai là ! »

« Mais c'est dangereux... », insista Van.

« Pauvre sotte ! », éructa Dilandau.

« Ne l'insulte pas !!! », cria Van en se jetant dans le duel.

« Arrêtez... », murmura Hitomi, elle avait espéré que Van, ne la voyant pas s'écarter, ne ferait pas cette folie, « arrêtez, arrêtez, arrêtez ! », répéta-t-elle de plus en plus fort, « Arrêtez !! Arrêtez !!! ARRETEZ !!!!! »

Surpris par le ton de la voix de son amie, Van perdit sa concentration pendant une seconde. Dilandau profita de ce laps de temps pour porter un coup au visage. Van l'esquiva juste à temps et recula très vite.

« VAN !!! TON ŒIL !!! », cria Hitomi. Un filet de sang coulait le long de sa joue, il partait de son sourcil, la lame l'avait touché malgré son esquive. Dilandau ricanait, satisfait de lui.

« C'est un bon début, mais c'est loin d'être suffisant... sur le sourcil, ça se verra à peine... ce n'est pas juste... il faut que cela se voit ! »

« Arrête Dilandau ! », supplia Hitomi.

« Pourquoi ? », fit innocemment la personne interpellée.

« Parce que le fait de tuer Van ou de seulement lui faire une cicatrice ne t'enlèvera pas la tienne ! »

« ça lavera mon honneur ! », fit sèchement le jeune commandant.

« L'honneur !... Quel concept bizarre que celui-là !... et tu sais très bien que ce n'est pas d'honneur qu'il s'agit mais d'une basse question de vengeance... à chaque fois que j'ai entendu cette phrase "laver mon honneur", ce n'était en fait que pour camoufler un esprit vindicatif... dans ton cas, je dirais que c'est plus compliqué, c'est comme si, en détruisant les autres, tu cherchais à t'autodétruire... oui, il y a un coté suicidaire dans tes actions... c'est sûrement inconscient, mais c'est là... à chaque fois que tu enlèves une vie humaine, tu te détruis de l'intérieur... »

« Ramassis de sottises ! Comment peux-tu parler de moi ? Que sais-tu sur moi ? Rien ! Tu ne sais rien sur moi ! Ne parle pas de ce que tu ne connais pas !! »

« Qui t'a fait du mal à ce point là ? »

« Quoi ? »

« Il y a deux solutions : les personnes qui aiment faire du mal aux autres sont, dans le premier cas, des êtres qui sont perturbés dès leur naissance... sur ma planète, on les nomme "psychopathes"... Dans le second cas, ceux qui aiment faire souffrir sont ceux qui ont souffert eux-mêmes au départ... une sorte de vengeance... ou une façon d'être moins seul... de faire partager ce qu'on ressent... Je sens de la souffrance en toi, je sens que tu es malheureux... »

« Je... je ne suis pas malheureux ! », se défendit Dilandau, il était complètement déstabilisé par ce qu'avait dit la jeune fille et se sentait au bord des larmes. Il repoussait sa douleur au fin fond de sa conscience et Hitomi, à lui répéter qu'il était malheureux, était en train de la faire remonter. Il décida de se concentrer sur Van, celui-ci les avait laissés parler, observant, et il avait trouvé ça très instructif. Il regarda Dilandau marcher vers lui.

« Qui t'a fait du mal ? », répéta Hitomi autant dans le but de le distraire de sa vengeance que de comprendre le pourquoi de son comportement si particulier.

« Tais-toi ! », fit Dilandau en continuant d'avancer vers Van.

« Pourquoi es-tu si malheureux ? », insista-t-elle.

« TAIS-TOI !!!! », hurla-t-il. Les larmes qu'il retenait s'échappèrent et il s'enfuit, honteux de pleurer, pour les cacher.

« DILANDAU, ATTEND !! », cria la jeune fille.

« Laisse-le, il nous fichera la paix pendant un moment », tempéra Van, occupé à tamponner sa blessure avec ses doigts pour voir si ça coulait beaucoup.

« Mais il a un problème ! »

« Ah, ça, oui, il a un problème ! Mais, il n'est pas le seul à avoir des problèmes, et ce n'est pas pour autant qu'on voit des tas de gens en train de tuer leur prochain et de tout brûler sur leur passage... »

« Tout dépend de la somme de souffrance qu'on a enduré, du nombre de personnes qui ont aidé à y faire face et de l'âge que l'on avait... Dilandau a le même âge que nous... en si peu d'années, avoir autant de peine... »

« Mais, comment peux-tu être sûre qu'il a eu autant de peine que tu le dis ? »

« Je le sens ! ça émane de lui ! ça se voit ! Il sent le malheur à plein nez ! »

« C'est normal, il le sème sur son passage ! »

« Oh, tais-toi ! Tu ne comprends rien et tu ne veux pas comprendre ! », fit Hitomi, énervée.

Après ces derniers mots, elle se mit à courir pour rejoindre Dilandau et Miguel.

Le jeune soldat tenait son commandant dans les bras et avait les yeux mouillés, la peine de son supérieur était aussi la sienne et pour que Dilandau se laisse aller ainsi, c'était que quelque chose n'allait vraiment pas. Hitomi pensait exactement la même chose, et si ses paroles le perturbaient autant, c'était qu'elle avait touché juste. L'adolescente s'arrêta à deux mètres d'eux et stationna là sans rien faire. Van vint vite la rejoindre, il ne voulait pas la laisser seul si près de deux Zaïbachers. Il vit que Dilandau pleurait à torrents et cela lui fit une drôle de sensation dans le ventre... Il était peiné pour le jeune albinos.

« Il n'est pas heureux... si je savais comment le rendre heureux... tout ira mieux s'il l'était... », murmura Miguel, les yeux rivés dans la direction d'Hitomi.

« Pour commencer, il faudrait l'éloigner de cet environnement... ou il va continuer à s'autodétruire... », fit Hitomi.

« Et où voudrais-tu qu'il aille ? », demanda Van, qui ne comprenait pas bien l'intérêt que portait Hitomi à Dilandau soudainement.

A ce moment-là et comme en réponse à la question du jeune roi, une lumière rose les enroba tous les quatre et ils furent aspirés vers le ciel.

-A suivre-