Vision Of Escaflowne Fan Fiction ❯ Sexe et sentiments ❯ Un nouveau commencement ( Chapter 5 )

[ X - Adult: No readers under 18. Contains Graphic Adult Themes/Extreme violence. ]

Sexe et sentiments

Par Maria Ferrari

-Chapitre 5 - Un nouveau commencement-

Folken pénétra dans la salle d'entraînement des Dragonslayers. Ceux-ci furent surpris de cette entrée. C'était la première fois que le grand stratège Folken Fanel venait dans cette pièce, du moins à leur connaissance.

« Allez faire vos bagages ! Nous partons... »

« Nos bagages ? », fit Gatti, intrigué.

« Oui, heu... comment t'appelles-tu ? »

« Gatti »

« Ah ! Gatti... je le savais ! », fit Folken en riant, « Bon, allez, faut préparer vos bagages, je veux que vous soyez tous prêts dans... hum, disons, un quart d'heure... Et revêtez des habits civils ! »

« Mais on va où ? », fit Miguel.

« Honnêtement, je l'ignore, mais, promis, je vais y réfléchir »

Sur ces mots, il repartit.

« Qu'est-ce qu'il a fumé ? », fit Biore.

« J'sais pas, mais ça devait être de la bonne », lui répondit un autre slayer.

« Qu'est-ce qu'on fait ? »

« Bah, on obéit... d't'façon, ça a pas l'air bien méchant. »

« Ouais »

Ils sortirent. En marchant vers leur dortoir, ils passèrent devant ce qui avait été le bureau de Folken.

« Vache ! Qu'est-ce qui s'est passé ici ? », fit l'un d'eux.

« Tiens, v'là les "zômes" de l'autre pyromane ! », fit peu aimablement un homme noirci par la cendre et la fumée, « C'est votre CHER seigneur Dilandau qui a foutu le feu !... Pourquoi ?... Allez savoir ce qui a pu passer dans la tête de ce cinglé ! »

Les jeunes soldats s'entreregardèrent, puis, continuèrent leur chemin en silence.

Folken arriva dix minutes plus tard dans leur dortoir. Dilandau était avec lui, un sourire courbant ses lèvres. Il était heureux.

Folken avait analysé rapidement les causes possibles de la folie de Dilandau. La première chose qui lui était venue à l'esprit, c'était la cicatrice que lui avait faite Van. La deuxième était les sorciers, Folken avait remarqué qu'ils venaient régulièrement le chercher, pour faire quoi ? Il l'ignorait, mais, connaissant les sorciers comme personne, il se doutait que ça ne devait pas être dans un but très avouable. Et la troisième enfin, celle qui avait dû être l'élément déclencheur, le flagrant délit avec... avec... il faudrait qu'il pense à lui demander son nom.

Il était sûr d'une chose : La cicatrice et le flagrant délit n'avaient été que des éléments accélérateurs de sa folie. Les véritables causes étaient les sorciers et la guerre, il le savait.

Il était trop fragile et trop jeune pour pouvoir supporter tout ça.

Les slayers regardèrent Dilandau bizarrement. Gatti se rapprocha de Folken.

« Est-ce vrai que c'est lui qui a brûlé votre bureau ? », murmura-t-il.

« Oui, il ne va pas bien... c'est pour ça qu'on va partir »

Folken commençait à entrevoir les raisons qui le poussaient à aider Dilandau. En fait, au travers de Dilandau, c'était lui-même qu'il secourait. Il prit une profonde inspiration.

« Dilandau, hum, il va falloir qu'on aille voir... Van... promet-moi de te conduire sagement... », dit-il en baissant volontairement le ton sur le prénom de son frère. Il avait peur que Dilandau pique une crise en entendant ce nom, mais il resta parfaitement calme.

« Promis »

Folken sourit : Dilandau allait déjà mieux.

« Alors, est-ce que tout le monde est prêt ? »

« Oui, seigneur Folken »

« Cessez de m'appeler seigneur Folken... et c'est valable aussi pour Dilandau, plus de seigneur devant... »

« Folken, ce que vous vous apprêtez à nous faire faire... est-ce que ça ne s'appelle pas désertion ? »

« Ne vous inquiétez pas pour ça... vous ne risquez rien... vous n'avez rien signé ! Vous n'êtes pas majeurs, vous ne devriez même pas être ici ! »

« Et vous ? »

« Moi... je ne risque rien non plus !... Ils ne peuvent rien contre nous... et je vais m'arranger pour que cette guerre cesse... »

« Comment ? », demanda Gatti.

« ça, c'est mon affaire... », répondit Folken en lui caressant la joue. Gatti rougit de cette familiarité et Chester fit une grimace. Les autres slayers restèrent interdits.

« C'est avec lui que tu étais tout à l'heure ? », demanda Dilandau.

« Tout à l'heure ? », répéta Gatti en fronçant les sourcils.

« Hem », fit Folken, gêné. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de caresser la joue de Gatti devant tout le monde ?, « Bon, on y va ! »

~oOo~

On retrouve nos héros au beau milieu d'une plaine. Ils étaient descendus de la forteresse à l'aide des guymelefs, puis, les avait abandonnés dès leur arrivée à terre. Ils avaient continué à pieds. Folken ne voulait pas passer pour un vulgaire voleur.

« Qu'est-ce qu'on fait là, Folken ? », demanda Miguel.

« On attend notre taxi »

« Ah bon, vous avez prévenu quelqu'un ?... »

« Pas exactement, Miguel, pas exactement »

« C'est pas un vaisseau là-bas ? », fit un slayer.

« Pile à l'heure et au bon endroit... ça fait plaisir de voir que mes calculs étaient bons... et je suis heureux de constater qu'ils n'ont pas changé de trajectoire... on aurait été bon pour de la marche forcée »

Folken leva son bras et tira une fusée de détresse. Le croisé (car c'était lui) vint se poser près d'eux. Allen et Van sortirent les armes à la main, suivis de quelques hommes tous armés.

« Folken ! Que nous veux-tu ? C'est une nouvelle tactique pour nous abattre ? »

« Van, calme-toi, regarde : Aucun de nous n'est armé. Nous avons tous déserté. Il faut arrêter cette guerre, Van, et je sais comment faire... De plus, Dilandau a besoin d'être soigné, il ne va pas bien... »

« Oh, pauvre Dilandau ! », fit Van sur un ton faussement larmoyant.

« Arrête Van, regarde Dilandau, il est différent... », murmura Allen afin qu'il ne soit entendu que de son plus proche voisin.

« C'est une stratégie de Folken pour nous infiltrer... »

« Non... il n'y mettrait pas autant d'hommes... et certainement pas Dilandau. Je le crois incapable de jouer un rôle... regarde-le, il est différent... il a l'air fragile... je pense que ton frère est sincère, Van ! »

« Allen, je sens que tu vas faire une énorme connerie ! »

« Je prend mes responsabilités, roi de Fanelia... »

Allen remit son arme dans son fourreau et s'avança vers Folken, confiant.

« Vous êtes les bienvenus à bord du croisée », fit le chevalier en serrant la main de son ancien ennemi.

« Merci »

Ils montèrent tous à bord du vaisseau. Dilandau se serra contre Folken au moment de passer près de Van. Celui-ci remarqua sa tenue. Il portait juste un pantalon et un débardeur... et il paraissait frêle. Il remarqua aussi qu'il avait peur de lui. Et pour que Dilandau ait peur de lui, il fallait qu'il se sente faible. Et pour que Dilandau se sente faible, il fallait qu'il le soit véritablement.

Van grimpa le dernier à bord du croisé.

« Rassure-toi, Van », lui fit Folken, « Nous n'allons pas rester indéfiniment, je vais à un endroit précis, je dois y mener Dilandau... c'est une maison de repos au sud du duché de Flyde... je sais que vous allez passer à proximité... je ne vous ferai pas faire de détours, les autres slayers descendront avec nous, je m'arrangerai pour leur faire regagner leurs pénates sans plus vous déranger. Il fallait surtout que je vienne ici pour te parler à toi et aux autres de façon à faire arrêter cette guerre. J'en profite en même temps pour nous avancer. Plus vite on sera arrivé, mieux ça vaudra pour Dilandau. »

« Une maison de repos... tu emmènes Dilandau dans une maison de repos... donc, il est bien fou... »

« En partie… je l'emmène là-bas pour le faire soigner... tu sais, tu es en partie responsable dans sa folie... ta cicatrice lui a fait un sacré choc... et j'ai aussi ma part de responsabilité... mais bon, je te rassure, les véritables responsables ne sont ni toi ni moi... »

« C'est qui ? »

« Les sorciers... il leur a certainement servi de cobaye... et la guerre a fait le reste... il est récupérable... je suis sûr que c'est quelqu'un de bon si on lui laisse sa chance »

« Ah, tu parles ! »

« Le monde n'est pas manichéen, Van. Regarde-moi. Tu m'adorais quand tu étais petit et maintenant tu me détestes sous prétexte que je suis un traître et tu oublies volontairement tout le reste. Ça ne se passe pas comme ça, Van. Il faut apprendre à faire des nuances. Ce n'est pas parce que Dilandau a des mauvais cotés qu'il ne peut pas en avoir des bons... laisse-lui l'occasion de changer et de se racheter... il va déjà mieux, tu sais... tiens, je vais te montrer... Dilandau ! Viens s'il te plait... »

L'adolescent hésita et vint timidement vers les deux Fanel. Il s'arrêta à un mètre d'eux et Folken étendit le bras pour l'attraper et le rapprocher. Folken le mit en face de Van et se mit derrière lui. Il lui posa une main sur chaque épaule.

« Tu sais ce qu'il manque à ce garçon pour changer ?... De l'attention !... Personne ne lui en a vraiment donné jusque là !... je lui en ai donné un tout petit peu aujourd'hui, presque par mégarde... et il va déjà beaucoup mieux. »

Dilandau bénit Folken de passer sur l'épisode de l'incendie et posa une main sur celle de chair de Folken. Il était un peu abruti par les derniers évènements et ne s'étonnait de rien. Tout ce qu'il voyait, c'était que pour la première fois dont il se souvienne, quelqu'un le soutenait.

« Van, tu veux être son ami ? »

« Son ami ? »

« Oui, et tu pourras venir le voir là où il sera... il faut qu'il ait beaucoup de visites, c'est important, hein Dilandau ? »

~oOo~

« Comment ça se fait que tu t'intéresses autant à Dilandau ? »

« Je sais pas exactement... tout ça, c'est des éléments déclencheurs... on sous-estime souvent la portée de chacun de ses actes... tu connais, c'est le truc du battement d'ailes du papillon... on fait un tout petit truc, et ce petit truc en entraîne un autre, etc... et ça se termine par des trucs énormes ! » Et tout en disant ces mots, Folken baladait un regard rêveur sur Gatti et Chester, ignorant ce qu'il allait faire vis-à-vis d'eux, mais il savait que ce n'était pas très grave, c'était des adolescent en quête d'expériences, il se doutait vaguement qu'il n'en avait été qu'une de plus dans leur vie et que cet épisode serait vite pratiquement effacé de leurs jeunes cerveaux.

~oOo~

Van entra dans la chambre.

« Bonjour Dilandau, je croyais te trouver dehors, il fait un temps magnifique, tu devrais en profiter... »

« J'ai fait la grasse matinée, le docteur m'a dit que je ne dormais pas assez, qu'il fallait que je profite de mon séjour pour récupérer »

Van vint faire une bise sur le front de Dilandau.

« J'ai vu ton frère, hier ! »

« Ah oui ? », s'intéressa Van.

« Il m'a apporté des chocolats et il m'a dit que tout était réglé pour les conflits armés »

« Oui, j'ignore comment il a fait... »

NDLA : Moi non plus... quel type formidable, ce Folken !

« ça fait quatorze jours que j'ai plus bu une goutte d'alcool ! », fit fièrement et sans esprit d'à-propos Dilandau. Folken, comptant sur l'orgueil toujours bien présent de son ancien subalterne, lui avait dit qu'il était "incapable de tenir un jour sans boire" et depuis, chaque jour, Dilandau s'employait à le détromper, ce qui était le but recherché.

« J'ai vu Chester et Miguel avant-hier... ils se sont mis ensemble et se sont installés dans une petite ferme... ils élèvent des poules ! », informa Dilandau.

Il éclata de rire à sa dernière phrase. Van fut ravi de ce rire. Ce n'était pas le rire féroce qu'il avait entendu jusque-là. C'était un rire plaisant, musical, joyeux. Un joli rire quoi.

~oOo~

Folken était allongé dans une barque. Il portait des habits civils et décontractés. La larme peinte sur son visage avait disparu et il avait repris la coupe de cheveux de sa jeunesse. A coté de lui, un homme dans ses âges était assis, il pêchait. Cet homme, sans être un adonis, était plutôt beau. Il devait être légèrement plus petit que Folken. Il avait les cheveux châtains qu'il portait courts et désordonnés. Ses yeux étaient émeraudes et son aspect général inspirait la sympathie. Il cala sa canne à pêche et se retourna pour se pencher sur Folken. Ils s'embrassèrent longuement.

(Me voilà reparti sur des bases solides), songea Folken en se noyant dans les yeux de son partenaire.

-Fin-

Avez-vous trouvé cette histoire intéressante ? Emouvante ? Distrayante ? Ou rien de tout ça ? Dites-le moi dans une ch'tite review…