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Végéta bis

Par Maria Ferrari

-Chapitre 8 - Chaos-

Le pays Zaïbach se trouvait de l'autre coté de la planète. Végéta et Folken survolèrent donc la moitié de Gaïa avant d'atteindre leur but. Ce qu'ils virent en chemin n'était pas pour les rassurer :

Là, une petite fille se baladait en compagnie d'un énorme plantigrade qu'elle tenait par la patte. Ici, ils faillirent emboutir deux jeunes garçons qui volaient comme eux. Plus loin, un énorme château sculpté dans du chocolat s'offrait à leur vue et à leur odorat (la délicieuse odeur du chocolat venait leur titiller les narines).

« Dites-donc, je croyais que votre sphère qui exauçait les vœux était loin d'être terminée ? », s'inquiéta Végéta.

« Moi aussi… je ne comprends pas… enfin, tout ça n'est pas bien méchant »

Non, tout ça n'était pas bien méchant, mais le hasard avait voulu qu'ils ne croisent d'abord que les réalisations de vœux enfantins. Le pire était à venir.

~oOo~

« Angelo, tu vas pas me croire ! », s'exclama Carla.

« Quoi ? », fit le jeune saiyen allongé sur l'herbe, les yeux fermés, le visage offert au soleil.

« J'ai eu envie d'une glace italienne à la vanille et à la fraise… »

« C'est des choses qui arrivent ma petite Carla… »

« Certes… mais devine ce qui m'est apparu dans la main juste au moment où j'ai eu envie de ça… »

Angelo ouvrit les yeux et se mit sur ses coudes. Il vit que Carla tenait un cornet de glace dans les mains.

« Où t'as eu ça ? »

« ça m'est apparu dans les mains, j'te dis ! »

« Au moment où tu en as eu envie ? »

« Oui »

« Moi, j'me mangerais bien une bonne petite tablette de chocolat au lait »

Au moment où il tenait ses propos, une tablette de chocolat apparut sur ses genoux.

« Cool ! », fit-il, tout content.

« Et c'est tout ce que ça t'inspire ??!!!! », s'étonna Carla.

« Ben, moi, tu sais… entre les dragons qui exaucent tes vœux juste parce que t'as retrouvé des boules de cristal et les tubes roses qui t'emmènes valser sur d'autres planètes, je vais pas m'étonner parce qu'il y a une tablette de chocolat qui vient de m'apparaître sous le nez… »

Carla regarda son compagnon de route bizarrement et détourna le regard en secouant la tête.

« Je me demande où est Végéta… il est avec Folken !! Il est en route vers la capitale du pays Zaïbacher !! »

« Tu fais les questions et les réponses maintenant ? », rigola Angelo.

« La réponse m'est apparue au moment même où je formulais ma question… il se passe des choses Angelo !!! »

Angelo était prêt à se moquer encore une fois, mais la jeune fille avait l'air vraiment inquiète, il préféra donc se taire. Le murmure d'un grand vacarme, murmure car atténué par la distance, leur vint de Palas.

« Tiens, il se passe des choses en ville, on dirait », fit Angelo, comme en prolongement de la dernière remarque de Carla. Ils se mirent tous les deux debout et marchèrent vers Palas. Angelo grignota sa tablette et Carla lécha sa glace en chemin. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, ils constatèrent qu'il y avait comme des affrontements.

« Reste ici, Carla », fit Angelo. Puis, il lança les quatre derniers carrés de chocolat dans sa bouche et s'envola vers la ville.

~oOo~

Végéta et Folken n'étaient pas encore près d'arriver. Il faut dire que Végéta allait lentement sans même s'en apercevoir. Le spectacle qui se déroulait au sol le fascinait malgré lui.

(La nature humaine est une chose étrange)

Aux évènements fantaisistes auxquels ils avaient assistés s'était succédé ce que redoutait Végéta et il décida de se poser. Les deux compagnons contemplèrent le triste spectacle qui s'offrait à eux. L'observation des êtres et la réalisation de leurs souhaits rendaient Végéta philosophe.

« L'homme n'est pas fait pour le bonheur… il s'empresse de gâcher toute chance qu'on lui donne d'améliorer sa vie… l'être humain se complait dans le malheur… la preuve en est de tous ces gens qui se lamentent devant leur télé en constatant qu'il y a encore une guerre ici, des accidents de la route là, un massacre par là-bas, des attentats d'un autre coté… oui, ils se lamentent, mais ils aiment voir ce genre d'images, de quoi parleraient-ils sinon ?... de même, qu'aiment-ils dans toutes ces émissions de soi-disant TV réalité ? Ils aiment quand ça s'engueule, quand ça se castagne, ils aiment quand ça chante faux, quand ça se plante, quand ça se fait humilier… oui, l'être humain est une belle saloperie… »

Végéta s'arrêta de parler et il regarda Folken. Ce dernier avait l'air de quelqu'un qui n'avait rien compris de ce qu'on lui racontait. Végéta sourit, c'était logique, il ne savait pas ce qu'était la télé.

(Il ne connaît pas sa chance), pensa le saiyen.

« Vous ne pourrez pas tous les arrêter, aussi fort que vous soyez… », fit Folken en revenant aux événements qui les préoccupaient directement et en parcourant du regard les gens qui se battaient entre eux et volaient ou cassaient ce qu'il y avait dans les boutiques.

« Vous avez raison », approuva Végéta en regardant un homme qui brandissait un couteau de boucher plein de sang, sans doute un type qui avait souhaité durant la majeure partie de sa vie tuer son voisin qui faisait du bruit la nuit ou sa belle-mère qui l'emmerdait tellement et qui venait, poussé par la sphère, de céder à son envie. Cet homme n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. C'était le chaos général.

« Quel gâchis ! », fit Folken en secouant la tête, dégoûté de la nature humaine.

« Repartons », fit Végéta, « Et cette fois, plus question de s'arrêter, ça urge !!! »

~oOo~

Palas était en feu, métaphoriquement parlant. Les gens se battaient. Angelo trouvait ce spectacle étrange. Il croisa une petite fille. Elle était debout, portait une jolie robe comme les princesses des contes de fée et serrait très fort sa poupée contre elle. Il y avait de l'herbe et des fleurs qui formaient un rond autour d'elle et après, le pavé et le gris de la rue reprenaient le dessus, ainsi que les affrontements. Etrange, c'était le mot juste. Angelo continua son chemin.

Le temps tournait à l'orage à cause des vœux qui se cognaient les uns dans les autres. Mirana ne voulait qu'une chose : Qu'Allen soit à elle, rien qu'à elle, mais Allen, lui, voulait Hitomi. Les vœux de Mirana et d'Allen ne pouvaient s'exaucer en même temps, c'était impossible, et cette situation se répétait à des milliers et des milliers d'exemplaires car les vœux de tas de personnes allaient contre les vœux d'autres gens. Et c'est ainsi que l'orage éclata. Un orage soudain et violent.

~oOo~

« Il y a une chose à retenir de tout ça, Folken : La somme des intérêts particuliers ne fait pas et ne fera jamais l'intérêt général »

« Vous avez raison… hélas… »

Ils se posèrent devant le grand bâtiment qui servait de quartier général à Dornkirk.

« C'est donc ici ? »

« Oui »

Le ciel était noir de nuages. En quelques secondes, une pluie battante les trempa de la tête aux pieds. Un vent violent soufflait et changeait tout le temps de sens. Des éclairs zébraient le ciel à chaque seconde. Le tonnerre était assourdissant. C'était une ambiance apocalyptique.

~oOo~

Carla était morte de trouille. Elle n'avait jamais trouvé l'orage rassurant, mais là, la puissance de celui-ci allait au-delà de tout, et Angelo n'était pas avec elle. Elle était toute seule. Elle était trempée. Elle était dehors. Elle ne savait pas où aller. Elle ne savait même plus où elle était : La pluie était tellement puissante qu'elle ne voyait pas à cinq mètres devant elle.

Elle ne voulait pas être toute seule. Au moment même où elle ressentait le besoin de compagnie, un homme s'approcha d'elle.

« Alors, ma jolie, on est toute seule sous l'orage ? On a peur ? »

Elle regarda l'homme et elle lut un mot dans son regard lubrique : Viol. Elle tenta de courir, mais l'homme était déjà sur elle. Il la plaqua au sol. Le sol était devenu un torrent de boue. Elle eut l'impression qu'elle allait être noyée sous la gadoue qui l'inondait et elle sentit l'homme qui tentait de la déshabiller, malgré la boue, malgré l'orage, il ne voulait qu'une chose, il ne pensait qu'à ça. Mais elle, elle ne voulait pas, oh non, elle ne voulait pas. ELLE NE VOULAIT PAS.

L'homme fut éjecté de son corps et elle se releva, couverte de boue, les cheveux collés sur la figure.

Il voulait.

Elle ne voulait pas.

L'orage redoubla d'intensité.

~oOo~

Végéta pénétrait à l'intérieur de l'antre de Dornkirk quand il sentit la main de Folken se poser sur son épaule.

« Je dois vous prévenir d'une chose : C'est là que se trouve la sphère, c'est donc là que la manipulation du destin est la plus forte si on est logique. Les causes et les conséquences doivent s'enchaîner plus vite que n'importe où ailleurs. Attendez-vous à recevoir le contrecoup immédiat de vos actions… ce contrecoup risque aussi d'être plus puissant qu'ailleurs »

« Méfiance, donc… »

« Oui »

~oOo~

Dilandau était allongé sur son lit. Il était tout chose. Quelque chose se passait à l'intérieur de lui. Comme si quelqu'un désirait sortir de lui. Il se sentait faible, très faible, mais il ne voulait pas être faible et il sentit alors ses forces revenir.

La porte de sa chambre s'ouvrit. Miguel entra et vint s'asseoir à coté de Dilandau. Il se pencha sur lui et lui baisa tendrement la bouche. Dilandau, éberlué, ne l'en empêcha pas, il n'avait d'ailleurs pas spécialement envie de l'en empêcher.

~oOo~

Angelo tentait désespérément de calmer les gens, de les ramener à la raison, mais il n'y avait que violence et pillage partout autour de lui et personne ne l'écoutait. Ils étaient tous comme hypnotisés. Que pouvait-il faire ? Il aurait bien tiré dans le tas, mais à quoi ça aurait bien pu servir ?

(Les gens sont devenus fous. Carla avait raison : Il se passe des choses… et des choses graves !!)

Tous les gens n'étaient pas fous. Mais ceux qui ne participaient pas aux violences et aux pillages en étaient alors les victimes et se terraient dans un coin en souhaitant que personne ne les trouve… et personne ne les trouvait d'ailleurs.

~oOo~

La foudre tomba sur un arbre qui manqua d'écraser Carla en tombant. La jeune fille ramassa une lourde branche et lorsque son agresseur revint à l'attaque, elle lui en asséna un coup sur le crâne. L'homme tomba inanimé. La jeune fille frissonnante regarda l'homme au sol et constata qu'elle lui avait ouvert le crâne. Il était probablement mort. Elle l'avait tué. Elle repensa au moment où elle avait écrasé la branche sur sa tête, à cet instant, elle avait souhaité de toutes ses forces qu'il crève.

Son souhait s'était réalisé.

« C'était tout ce qu'il méritait, c'était tout c'qu'il méritait, C'ETAIT TOUT C'QU'IL MERITAIT !!!!! », scanda-t-elle pour se faire bonne conscience, mais même si ce type était un salopard, même si elle était en état de légitime défense, ça n'en était pas moins un homme, et elle ne supportait pas l'idée d'avoir pu tuer un homme, aussi mauvais soit-il. Elle partit en courant. Elle tomba très souvent, glissant sur la boue et trébuchant sur les obstacles qui parsemaient son chemin. Elle était couverte de boue, trempée jusqu'aux os, tout son corps criait de douleur et elle ne savait pas où elle courait, mais tout ce qui l'importait, c'était s'éloigner de ce cadavre, sortir de ce cauchemar.

~oOo~

Van marchait le long d'un des nombreux couloirs du palais du roi d'Astria. Il cherchait Hitomi. Il ne savait absolument pas où elle était mais son envie de la voir guidait ses pas. Il déboucha devant une porte, l'ouvrit et regarda à l'intérieur de la pièce. Hitomi était à une fenêtre, elle se retourna et regarda Van.

« Dehors… c'est affreux… les gens se battent… pourquoi ? », dit-elle, en larmes. Van s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte et ils s'embrassèrent.

~oOo~

Folken et Végéta marchaient lentement. Ils étaient tous les deux décidés, mais ils avaient peur de ce qu'ils allaient faire. Chacun de leurs actes pouvaient avoir des répercussions terribles. Quand Folken l'avait dit à Végéta, celui-ci avait compris qu'il fallait qu'il mesure chacun de ses gestes. Il était un saiyen surpuissant : Qui savait ce que son aura pouvait créer de bien ou de mal s'il ne la contrôlait pas alors qu'il se trouvait juste à coté de la sphère ? Il fallait donc qu'il la maintienne au minimum. Mais comment allait-il faire pour détruire la sphère s'il ne pouvait se permettre de libérer son aura. Il faudrait qu'à un moment où à un autre, il libère son énergie pour mettre fin à cette folie.

« C'est là », fit Folken et le cœur de Végéta se serra. Ils entrèrent dans une grande salle. Une immense boule rose trônait en son milieu.

« C'est donc ça la sphère du soi disant bonheur absolu… », fit Végéta.

-A suivre-