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Végéta bis

Par Maria Ferrari

-Chapitre 6 - Manipulations-

Dilandau pleurait maintenant dans les bras de Carla qui lui caressait gentiment le dos pour tenter de l'apaiser. Folken, d'habitude stoïque, était bouleversé par les évènements. Jamais, il n'aurait cru voir Dilandau dans un état pareil, et cela, rien qu'avec des feuilles de papier. Il posa sa main de chair sur l'épaule de son subalterne.

« Du calme, Dilandau, tout va bien... »

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas éprouvé de compassion pour quelqu'un, et ce sentiment était renforcé par le fait qu'il ne savait pas ce qui arrivait à Dilandau.

Angelo s'était saisi du dossier qui avait plongé l'albinos dans cet état et avait réuni les feuilles qui étaient tombées au sol. Il constata de suite que ce dossier n'était pas très différent des autres.

(Ces dossiers sont ceux des cobayes de la manipulation génétique... si Dilandau réagit ainsi, c'est peut-être que...)

Angelo leva un regard interrogatif vers le Zaïbacher.

Végéta était toujours assis sur le canapé, le regard vide.

« Gétaaaa... j'ai maaalll et j'ai peur... »

« Je suis là, t'inquiètes pas, je vais te porter, on sera très vite sortis de là... »

« Géta, j'ai mal... j'ai peur... j'veux pas mourir... »

« J'te laisserais pas mourir ! »

« Papa ! », fit Angelo en faisant claquer ses doigts au ras du visage de son père, « t'es toujours avec nous ? »

« Hein ? Oui ! »

Végéta parcourut la pièce du regard. Dilandau était assis à ses côtés, essuyant ses dernières larmes. Folken était accroupi devant lui.

« Dilandau, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu sais ce que ce que sont ces dossiers ? »

« Moi, je le sais ! C'est de la manipulation génétique ! Ce sont les dossiers des cobayes !... J'ai l'impression que cette guerre implique bien plus de choses que vous ne le croyez ! », informa Angelo.

« Co... baye ? », murmura Dilandau.

« En es-tu un ?... j'ai l'impression que tu associes ces dossiers à une expérience assez pénible, voire douloureuse », demanda le jeune saiyen.

Dilandau tourna la tête du coté d'Angelo et Végéta le regarda longuement. Il avait le visage encore humide et le blanc des yeux rougi par les larmes.

(A part la couleur des cheveux et des yeux, il lui ressemble trait pour trait...), pensa Végéta.

« Dilandau serait... aurait été... », bredouilla Folken.

Carla prit tous les dossiers dans les bras et s'assit à coté de Dilandau qui coula un regard angoissé vers la pile de papiers qu'elle avait sur les genoux.

« Désolé de t'imposer ça... commençons : Marvin... ça te dit quelque chose ? »

« ... non... »

« Carmen ? »

« Non... »

« Starvick ? »

« Non... »

« Gina ? »

« Non »

« Serena ? »

« Non... »

« Vlad ? »

« Non... »

« Cyrius ? »

« Non »

« C'était le dernier !... y a vraiment aucun des noms qui t'évoquait quelque chose ? »

« N... non... »

« De quel genre de manipulations s'agit-il ? », demanda Folken.

« Je ne sais pas, je n'ai pas encore vu en profondeur... »

« Tu peux me parler de ton enfance, Dilandau ? », fit Végéta.

« Mon enfance ? »

« Oui... »

(Quelle enfance ?), pensa Dilandau, (ai-je seulement été un enfant un jour ?)

Il rechercha des souvenirs anciens, mais n'en trouva pas. Voyant Dilandau en difficulté à parler de cette période sa vie, Folken se rendit à l'évidence et parla à sa place : « Il n'y a que les sorciers qui puissent avoir ce genre de pratique et Dilandau a passé énormément de temps avec eux... en fait, c'est eux qui l'ont placé sous les ordres d'Adelphos... et indirectement sous les miens... ils ont un très grand savoir... c'est eux qui m'ont formé... j'ignorais que se servir des enfants comme cobayes faisaient partie de leur activité... »

« Vert ! », cria Dilandau.

« Quoi vert ? », fit Végéta.

« La couleur de mon dossier... il est vert !... je le vois... ils écrivent dedans quand je suis là avec eux... ils notent des choses... je ne sais pas ce qu'ils notent... ils me regardent et ils notent... ils me font courir sur une machine... et ils notent... »

Tous les dossiers étaient d'une couleur différente. Angelo se saisit du seul dossier vert qu'il y avait.

« Voyons voir... hum, tu dois te tromper... ou alors ton dossier n'est pas avec ceux qu'on a ici... »

« Pourquoi dis-tu ça ? », interrogea son père.

« Parce que le seul dossier vert, c'est celui d'une dénommée Serena, aux dernières nouvelles, c'est un prénom féminin... non ?... et toi, Dilandau, t'es un garçon, à moins que je me trompe... »

« Transsexuel ? », proposa Carla.

« Dans ce sens-là ? Voyons Carla... », fit Angelo.

« Permet-moi de te dire, Angelo, que j'ai vu des choses plus extraordinaires que ça, fit Végéta, mâle ou femelle, ça n'est qu'à un X ou un Y près... c'est un tout petit chromosome de rien du tout... et tu nous as bien dit qu'il s'agissait de génétique... »

« Papa, je ne sais pas si tu te rends compte... mais le petit gêne de rien du tout, il se chiffre en milliards d'exemplaires dans le corps !... Tu te vois en train de couper une patte à un X pour le transformer en Y des milliards de fois... sans compter que c'est minuscule ! »

« Angelo, je croyais que tu tenais de ta mère au niveau de l'intelligence... certains produits chimiques peuvent faire évoluer la génétique d'un corps peu à peu... peut-être que ces savants fous ont trouvé celui qui changeait les femmes en hommes... »

« D'ailleurs, à ce propos, tu es sûr que tu es un homme Dilandau ? », demanda Carla.

« Je ne suis plus sûr de rien avec tout ce que vous racontez !... Moi, à ce que j'en ai vu, je suis un homme... »

« Tu t'es déjà masturbé ? Est-ce que t'as du sperme ? », se renseigna Végéta sans aucun tact.

« MAIS EST-CE QUE CA VOUS REGARDE ?! »

« C'est juste pour savoir si tes organes génitaux ne seraient pas faux... »

« Ils ne sont pas faux, OK ?!! »

« Si tu le dis... »

Dzzziiii

« Seigneur Folken, des intrus auraient pénétré dans la for... »

Celui qui venait d'entrer se figea quand il constata que les intrus en question tenaient compagnie à deux de ses supérieurs.

« Reste calme, Gatti, il n'y a pas de problème, on discute gentiment », fit Dilandau, son commandant, pour le rassurer et l'inciter à ne pas donner l'alerte.

Gatti comprit le message et récita : « Les sorciers ont envoyé toutes les personnes présentes dans la forteresse à la recherche d'espions qui auraient dérobé des documents secrets... il ne vaut mieux pas que vous restiez ici, vous vous mettez en danger... »

« Très bien, nous partons... mais nous emmenons les documents »

Le jeune soldat prit un air contrarié : « Si on apprend que j'ai laissé s'échapper... »

« Tu ne risques rien Gatti, personne ne saura rien... tu es venu ici et tu nous as trouvé Dilandau et moi, point ! »

« Par où peut-on repartir sans se faire remarquer ? », demanda Angelo.

« Tout est bouclé ! », fit Gatti.

« ça vous embête si on abîme le matériel ? », interrogea Végéta.

« Heu... », hésita Folken.

« Angelo, ouvre la porte »

« C'est comme si c'était fait... »

Angelo court-circuita de nouveau la porte électrique et ils se retrouvèrent à l'endroit où ils avaient volé les dossiers.

« Ecoutez tous les trois, qu'on se mette d'accord, vous ne nous avez pas vus... par contre, vu que vous étiez à coté, ça pourrait sembler bizarre que vous n'ayez rien entendu, alors, vous pourrez rapporter ce que vous allez entendre à partir du moment où cette porte se refermera. »

« Très bien », acquiesça Folken.

Angelo retira son pied du détecteur et la porte se ferma. Son père fit exploser la paroi de la forteresse et agrippa Carla par la taille. Ils s'envolèrent tous les trois.

Alertés par le bruit, des soldats accoururent aussitôt. Parmi eux, Miguel s'approcha prudemment du trou laissé par le saiyen et regarda au loin.

« C'était certainement celui qui a attaqué le seigneur Dilandau et Chester »

Dans la pièce voisine, Gatti fixait d'un œil effrayé la porte électrique comme si celle-ci était responsable des derniers évènements. Dilandau avait le regard perdu, méditant sans doute sur ce qu'il venait d'apprendre. Folken le contemplait discrètement.

(Qui es-tu vraiment, Dilandau ?)

~oOo~

Allen, après s'être annoncé, entra dans la chambre qu'on avait allouée à Végéta. Il était accompagné d'un jeune homme au teint mat et aux cheveux noirs. Il n'était pas très grand, surtout comparé à Allen.

« Végéta, je te présente Van Fanel, c'est le roi de Fanelia »

« Bonjour », fit ce dernier.

Après l'avoir soupesé du regard, Végéta émit ce commentaire acide : « Trop jeune pour diriger un peuple »

Van ne broncha pas, quelque part, il partageait le même avis. Il n'avait pas demandé à être roi, ses parents étaient morts quand il n'était encore qu'un enfant et son frère, de dix ans son aîné, avait failli dans l'épreuve pour l'obtention du trône... et avait fui. Lui, dix ans après, l'avait réussie. Mais il s'en était fallu de peu pour qu'il y périsse.

Végéta fronça les sourcils (enfin, plus que d'habitude... si, si, il y arrive).

« Tu t'appelles Fanel, tu dis ? »

« Oui, c'est mon nom de famille, pourquoi ? »

« J'ai déjà entendu ce nom quelque part »

« C'est la racine du nom de mon pays, Fanelia, c'est peut-être pour ça que ça vous dit quelque chose... »

« Peut-être, oui... », marmonna Végéta, mais il n'était pas satisfait de cette explication, « Dites-moi, avez-vous Angelo ou Carla ? »

« Non »

« Donc, vous n'êtes pas au courant de ce qu'on a découvert chez les Zaïbachers »

« Comment ça chez les Zaïbachers ?... Tu y es allé ? »

« Oui, j'aime bien me renseigner directement à la source quand j'ai besoin d'informations »

« Mais ils sont dangereux !! »

« Ce n'est pas eux qui vont me faire peur, croyez-moi »

« Tout de même... ça n'est pas prudent »

« La prudence a toujours été une chose que j'ai souverainement ignorée. Pour en revenir aux Zaïbachers, j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de quatre personnages aujourd'hui. Trois gamins de quinze ans, dont un qui s'appelle... », Végéta marqua une hésitation, « Chester, un autre qui s'appelle Gatti et un certain Dilandau qui doit être leur chef... »

« Tu l'as rencontré ? Méfie-toi de lui, c'est un guerrier sanguinaire »

« Il m'a fait plus l'effet d'un enfant perdu que d'un guerrier sanguinaire ! »

« ... Les apparences sont parfois trompeuses... et, entre nous, Dilandau ne m'a jamais fait l'effet d'un enfant perdu... il est très violent et à moitié fou... ah, et il me déteste aussi... ce que je lui rend bien »

« Vous vous connaissez depuis longtemps ? »

« Quelques mois... il venait chercher des vivres de temps en temps pour son escadron... c'était avant la guerre », répondit Allen.

« Et un petit peu après », compléta Van, « les Zaïbachers voulaient faire leur guerre en cachette... d'ailleurs, vous avez vu aujourd'hui, leurs guymelefs étaient invisibles... ils se cachent... ce sont des lâches... »

« Ah oui, c'est vrai, je n'y avais plus repensé... comment font-ils ça ? »

« Je sais pas », fit Van, « Quoi qu'il en soit, des indices nous ont amenés à penser qu'il s'agissait des Zaïbachers... et on a eu du mal à convaincre le roi Aston du bien fondé de nos soupçons... Dilandau est un malade et un lâche... »

« Je n'ai pas trouvé, mais oublions ça pour le moment... heu, j'en étais où ?... ah oui, le quatrième zaïbacher... comment s'appelle-t-il déjà ?... Folken ! »

« Quoi ! », fit Van éberlué. Végéta le regarda et se rappela soudainement.

« Folken Fanel... il s'appelle Folken Fanel, voilà où j'avais déjà entendu ce nom... c'est de ta famille ? »

« C'est mon frère... non, c'est impossible, ça ne peut pas être lui ! »

« Un homonyme ? »

« Seuls les membres de la famille royales de Fanelia portent le nom de Fanel », renseigna Allen.

« C'est impossible !! C'est quelqu'un qui a pris son identité, oui, c'est forcément ça ! ça ne peut être que ça ! »

« Il a les cheveux blancs et les yeux rouges, il est assez grand »

Van alla s'effondrer sur une chaise.

« Je ne peux pas le croire, je ne peux pas le croire »

« Tu voudrais bien me parler un peu de ton frère ? »

-A suivre-