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Sexe et sentiments
Par Maria Ferrari
-Chapitre 2 - Incompréhensions-
Dilandau marchait le long des couloirs aux côtés de Folken, observant son chef à la dérobée. Il paraissait différent aujourd'hui. Presque humain. Un sourire courbait discrètement ses lèvres.
Folken ne le regardait pas, il aurait aimé qu'il le regarde, qu'il lui dise un mot gentil, voire même un compliment, une félicitation, quelque chose. Il avait toujours voulu qu'il se départît de cet air absolument stoïque. Aujourd'hui, il était différent, mais Dilandau n'en était pas plus satisfait.
Folken ne lui avait jamais accordé plus d'attention qu'il ne lui semblait nécessaire pour le bon déroulement des opérations militaires. Ça l'aurait tué de s'intéresser rien qu'un peu à sa vie, de s'inquiéter de son bien-être. Il aurait simplement demandé une fois de temps en temps "Comment ça va ?" ou "As-tu passé une bonne nuit ?" et ça aurait amplement suffi à Dilandau. Tout ce qu'il voulait c'était qu'on s'intéresse un peu à lui. Folken ne comprenait rien, ne voyait rien. Il ne comprenait pas que les actions de Dilandau étaient uniquement motivées par le fait d'attirer son attention.
Ils entrèrent dans le bureau de Folken. Dilandau se laissa immédiatement tomber dans un fauteuil confortable avant même d'y avoir été invité et son supérieur alla consulter des documents. Ils restèrent silencieux un long moment. Dilandau commença à s'agiter, il n'avait jamais été d'une nature passive et l'inaction le pesait très vite. Il vit une bouteille de vin et un verre posés sur la table à coté de son fauteuil. Il tendit les mains pour saisir ces deux objets et se servit un verre. Folken le regarda faire du coin de l'œil. On lui avait dit que le jeune garçon avait tendance à abuser du précieux liquide, il n'en avait pas été personnellement témoin jusque-là, mais plusieurs personnes lui avaient déjà rapporté ce fait. Il avait fini par avoir la certitude que le jeune commandant était alcoolique, selon ses sources, il buvait tous les jours plusieurs verres d'alcool. Il n'était jamais saoul bien sûr, mais ça n'empêchait rien. Malgré sa connaissance du problème de son subalterne, il ne fit rien pour l'empêcher de boire le verre et de s'en verser un second.
Après avoir ingurgité ses deux verres de vin, Dilandau commença à s'exciter avec son poignard sur la bouteille. Il finit par la briser et se leva brusquement.
« FOLKEN, TU ABUSES DE MA PATIENCE !!! »
La porte du bureau s'ouvrit et Gatti pénétra dans la pièce.
« J'ai un message pour le seigneur Dilandau de la part de l'empereur Dornkirk »
« Lis-le », ordonna Dilandau.
Gatti déroula le message et le lut. En résumé, le message annonçait que la prochaine attaque était immédiate. La teneur de ce courrier ravit Dilandau et il marcha vers la porte d'un air décidé.
« Enfin un peu d'amusement... »
« PS : Ceci n'est pas un jeu... message terminé », fit Gatti en se tournant vers son chef, celui-ci le gifla, furieux de la dernière phrase du message. Dès que Folken vit ça, il marcha vers Dilandau et le gifla à son tour sous le regard médusé de Gatti. Le jeune albinos accusa le coup, puis, tourna un regard d'incompréhension vers son supérieur. Une larme perlait à son œil gauche et il était comme paralysé. Jamais Folken ne lui avait accordé le moindre intérêt et à présent, il le frappait et il ne comprenait même pas pourquoi.
« Je ne veux plus te voir frapper tes soldats, c'est compris ? »
« ... »
« EST-CE QUE C'EST COMPRIS ? »
« O... oui... », fit timidement Dilandau.
Gatti commençait à se sentir particulièrement mal à l'aise.
« Je demande à me retirer », fit-il. Dilandau ne répondit pas et Folken accorda la permission à sa place.
Une fois Gatti sorti, Folken retourna à ses papiers et Dilandau partit en courant.
~oOo~
La bataille s'était bien passée et les hommes comme les matériels étaient revenus intacts. Folken n'avait pas revu Dilandau après la bataille, pourtant, habituellement, l'adolescent venait toujours le voir dès son retour pour lui rendre compte des évènements. L'épisode de la gifle n'était sans doute pas digéré.
En rentrant, Dilandau était immédiatement sorti de son cockpit et du hangar, il avait pris soin de contourner le guymelef de Gatti pour ne pas risquer de croiser le témoin de son humiliation.
Le garçon aux cheveux argentés était entré dans sa chambre et avait laissé couler les larmes qu'il retenait depuis ce que lui avait fait Folken. Il avait espéré que la bataille lui ferait oublier mais ça n'avait pas été le cas. Il se laissa tomber sur le lit.
~oOo~
Le lendemain, Dilandau se présenta devant Folken pour lui faire son rapport. Il frappa à la porte, attendit le "entrez" et pénétra dans la pièce. Folken le regarda d'un air surpris, il ne s'attendait pas à ce que ça soit lui : Dilandau ne s'annonçait jamais d'habitude.
« Seigneur Folken, je viens vous faire mon rapport sur la bataille qui a eu lieu hier, désolé de venir si tard, j'étais extrêmement fatigué, j'ai préféré récupérer pleinement afin de pouvoir vous faire un rapport parfaitement intelligible »
« Dilandau, qu'est-ce qui te prend ? »
« Absolument rien, seigneur Folken, je viens simplement vous faire mon rapport, c'est une des tâches qui m'incombent »
« Oh, Dil, arrête ton cinéma !! »
« Dil... », murmura Dilandau, surpris que ce diminutif sorte de la bouche de Folken.
« Oui, heu, Dilandau, je veux que tu arrêtes ce cirque... et pour commencer, je peux savoir pourquoi tu te mets à me donner du "vous" et du "seigneur" tout à coup ?... alors, que jusqu'ici, je ne t'ai inspiré qu'un profond irrespect... »
« ... »
« Serait-ce la gifle d'hier qui t'a fait changer d'attitude ?... si j'avais su, je l'aurais fait plus tôt », fit méchamment Folken.
Les lèvres de Dilandau tremblèrent, il était au bord des larmes.
« TU NE COMPRENDS RIEN, FOLKEN !! RIEN !!! », hurla l'adolescent avant de tourner les talons pour s'enfuir.
« Et qu'est-ce que je devrais comprendre ? », demanda Folken en lui retenant le bras.
« Lâche-moi ! »
« Arrête de te défiler et explique-moi... je n'aimais pas l'attitude que tu avais avant et j'aime encore moins l'actuelle !! »
Contre toute attente, Dilandau se plaqua contre lui et agrippa ses deux mains à la tenue du grand sorcier. Il fourra son visage dans le col, se réfugiant dans la chaleur de son corps. Folken caressa la tête du jeune homme, puis l'embrassa, il abaissa ses mains et ses caresses devinrent plus intimes. Dilandau s'écarta brusquement.
« QUE FAIS-TU ? »
« Ce que tu veux que je fasse... », bredouilla Folken.
L'incompréhension se peignit sur le visage de Dilandau. Folken avait reçu le message de travers... comme à son habitude envers l'adolescent. Il partit, laissant son supérieur seul avec ses interrogations.
« Il se serre contre moi et se frotte moitié... qu'est-ce qu'il veut que je comprenne ?... Dilandau... j'aimerais bien savoir comment tu fonctionnes... »
Folken se trouvait un peu frustré. Le contact de l'adolescent l'avait un peu échauffé. Il sortit de son bureau et se dirigea vers l'endroit où il avait trouvé Gatti et Miguel, espérant vaguement y retrouver son amant d'un soir. L'endroit était vide. D'ailleurs, Gatti devait actuellement se trouver en entraînement. Il revint à son bureau.
~oOo~
Chester et Gatti était en plein combat à l'épée.
« C'est bizarre que le seigneur Dilandau ne soit pas avec nous aujourd'hui... », fit Chester.
« Ben, avec ce qui s'est passé hier, je crois qu'il m'évite... »
« Hein ? »
« Ben, ouais, figure-toi qu'hier, Folken l'a giflé... »
« Quoi !!... pourquoi ? »
« Ben, le seigneur Dilandau avait commencé par me gifler moi... Folken s'est mis en colère et lui a interdit de frapper ses soldats, c'est-à-dire nous... »
« Pourquoi s'inquiète-t-il de notre sort tout à coup ?... il en a pas eu grand-chose à faire jusque-là ! »
« Ben ouais... je sais pas... enfin... quand je dis "je sais pas", en fait, je sais peut-être... »
« Ah bon ? »
« Heu oui », Gatti rougit légèrement, « J'ai fait l'amour avec Folken avant-hier », murmura-t-il.
« T'es l'amant du seigneur Folken ?... oh, mais c'est pas juste, tu dois avoir droit à des tas d'avantages !! »
« Mais non... d'abord, je n'ai couché qu'une seule fois avec lui... enfin, si je puis dire "couché" d'ailleurs... »
« Ouais, c'est ça... »
Chester interrompit le combat, ôta son armure et sortit de la salle d'entraînement.
« Je rêve », murmura Gatti, médusé.
-A suivre-