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Sexe et sentiments

Par Maria Ferrari

-Chapitre 3 - Méconnaissances-

Chester marcha dans les couloirs jusqu'à arriver devant la porte de Folken. Il dérangea ses cheveux, débrailla un peu sa tenue et, notamment, fit glisser une des bretelles de son débardeur afin de découvrir totalement une de ses épaules. Il toqua à la porte.

« Entrez », dit Folken. Chester ne bougea pas. Son supérieur, voyant que personne ne venait, alla ouvrir lui-même. Il regarda longuement celui qui se présentait à lui.

« Seigneur Folken », fit Chester à bout de force (du moins en apparence).

« Oui ? »

« Je... oh... », murmura-t-il, puis, il simula un évanouissement. Folken le rattrapa et l'emmena à l'intérieur de ses appartements pour l'installer sur le canapé.

« Hé ! ça va ? », fit Folken en tapotant les joues de Chester. Le jeune garçon cligna des yeux, assez sensuellement.

« Oooh », soupira-t-il à voix basse. Il porta une main à son front, s'appliquant à mettre de la sensualité dans le moindre de ses gestes. Ce stratagème marchait prodigieusement bien sur Folken, qui, quelques minutes auparavant, s'était trouvé excité par le contact avec le corps jeune, beau et frais du ravissant (quand il le voulait bien) Dilandau.

Chester eut donc très vite gain de cause. Folken lui caressa la joue tendrement et l'adolescent posa une main sur celle de son supérieur. Folken rapprocha son visage de celui de l'adolescent et leurs bouches se rencontrèrent. Chester fit très vite passer sa langue entre les lèvres du grand stratège et ses mains dans sa cape. Il la fit tomber. Le jeune garçon ne put réprimer un frisson quand il vit le bras robotisé en entier. Ce frémissement involontaire perturba Folken qui s'écarta brusquement.

« Seigneur Folken !... Attendez ! Excusez-moi... je... »

« Ne t'excuses pas... ce n'est rien... », assura Folken, mais il ne revint pas auprès de Chester. Ce dernier se leva et vint se coller au corps de celui dont il comptait faire son amant... un de ses amants.

« Seigneur Folken... »

« Il vaudrait mieux que tu t'en ailles... tu ne devrais pas être là actuellement... »

« Mais... »

Folken lui montra la sortie d'un geste rapide et retourna à ses papiers. Chester n'était pas décidé à abandonner le combat si vite. Il ôta ses bottes, puis, ses vêtements tombèrent à terre dans un bruit feutré. Le grand stratège se tourna en constatant qu'il n'était pas parti et voulant savoir ce qu'il tramait derrière son dos. Il trouva le jeune garçon intégralement dénudé, s'offrant entièrement à lui.

« Mais, mais, mais... mais enfin, mais... rhabille-toi, voyons !! »

« Vous êtes sûr que c'est ce que vous voulez ? »

Non, Folken n'en était pas sûr, mais il commençait à trouver l'attitude de cet adolescent étrange et savait que s'il ne parvenait pas à le faire sortir rapidement, sa chair reprendrait le dessus et il profiterait de ce corps qui se donnait à lui avec tant de gentillesse.

« Bon, tu t'en vas maintenant ! »

« Vous me jetteriez dehors dans cette tenue ? »

« Rhabille-toi vite, alors !! »

Chester fit mine de s'exécuter. Il se tourna et se pencha d'une manière équivoque, offrant une vue imprenable sur son arrière-train, pour, soi-disant, attraper ses habits. Folken essaya de détourner le regard de cette vision, mais n'y parvint pas. Il se sermonna mentalement, se disant que ce n'était pas possible de s'être passé de ça si longtemps, et de ne pas pouvoir tenir dix secondes à présent. Puis, il se dirigea vers l'adolescent et prit sa croupe à pleines mains. Le contact froid et dur du métal surprit Chester et il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper de signe extérieur de son malaise. Folken se mit à dévorer les fesses du jeune garçon, puis, il lécha la raie et pénétra l'adolescent de sa langue. Chester souffla bruyamment, commençant à prendre du plaisir et il sentit une érection venir.

Folken se redressa et défit sa ceinture. Il baissa tout ce qui l'empêchait de pouvoir arriver à ses fins avec Chester et le pénétra. Il fit quelques mouvements lents et réguliers puis accéléra. Ce faisant, il prit le pénis de Chester de sa main valide.

Folken fut le premier à se décharger, il continua à masturber Chester jusqu'à ce que celui-ci parvienne à l'extase, puis, il se retira. En remettant son pantalon, il se tourna vers la porte.

Celle-ci était ouverte.

Et Dilandau se tenait dans l'encadrement.

« C'est donc ça qui m'attendait si je t'avais laissé poursuivre... », fit-il d'un air plus attristé que méprisant. Il tourna les talons et partit comme il était venu. Folken resta sans réaction. Chester, dont le sang s'était glacé quand il avait entendu la voix de son commandant, n'osait plus se retourner.

« Il vaut mieux que tu t'en ailles », fit Folken, puis, il voulut ajouter le prénom du garçon derrière cette phrase mais s'aperçut qu'il ne le connaissait pas. Il chercha alors à se rappeler celui du garçon blond avec lequel il avait forniqué la veille mais n'y parvint pas. Il ne savait pas non plus son nom.

Il ne connaissait rien des deux seules personnes avec qui il avait fait l'amour, juste que c'était des soldats de Dilandau, mais il était incapable de mettre un nom sur eux, il pouvait tout juste leur donner un âge, 15 ou 16 ans.

« Bien, seigneur Folken », fit Chester en se rhabillant, « je vais me retirer »

Après le départ de l'adolescent, Folken alla s'écrouler sur le canapé, l'air hagard. Il ne supportait pas l'idée que Dilandau ait pu le voir en train de faire ça et il n'arrivait pas à savoir pourquoi ça le bouleversait à ce point-là. A bien y réfléchir, ce n'était pas si grave, il n'était qu'un être humain après tout, et un être humain faisait ce genre de choses. Ce n'était pas si grave si Dilandau l'avait vu. Et d'ailleurs, qu'avait-il à en faire de ce que Dilandau pensait ? Ce garçon ne valait pas grand-chose et il n'avait pas à justifier ses actes à une espèce de môme déséquilibré et violent. Et pourtant... un malaise s'emparait de Folken quand il visionnait le regard que lui avait lancé le jeune albinos juste après le flagrant délit.

« Gabi ! Y en a un qui s'appelle comme ça, je crois... et y a un Miguel aussi », murmura-t-il en fouillant dans sa mémoire. Dilandau connaissait tous les noms de ses slayers par coeur. Et il était incollable sur leur vie entière. Folken, même en réfléchissant bien, n'arrivait pas à trouver beaucoup de qualités humaines à Dilandau, mais il devait reconnaître que, même s'il avait une façon très personnelle de le montrer, l'adolescent tenait plus que tout à ses slayers... peut-être même tenait-il plus à leur vie qu'à la sienne.

« Sans doute parce qu'ils sont tout ce qu'il a, les seules personnes qui l'aiment et sa seule famille... comment j'ose lui reprocher de frapper ses slayers alors que moi, j'ai carrément sacrifié ma famille et ma patrie ?... Van... j'ai fait comprendre à Dilandau qu'il avait le droit de te tuer... pardon, Van... je suis un frère indigne... comment ai-je pu en arriver là ?... Dilandau a raison de me mépriser ! »

~oOo~

Dilandau entra dans la salle d'entraînement. Il se dirigea immédiatement vers Gatti. Le jeune garçon se crispa en voyant son supérieur venir à lui d'un pas décidé.

« Gatti ! Suis-moi ! », lui ordonna sèchement son commandant.

Ils sortirent tous les deux de la salle d'entraînement et marchèrent un peu dans le couloir. Au bout d'une dizaine de mètres, Dilandau s'arrêta, son soldat fit de même.

« Gatti, que penses-tu de moi ? »

« Pardon ? »

« Que penses-tu de moi ?... As-tu peur de moi ? »

« Seigneur Dilandau... »

« Qu'est-ce que je t'inspire le plus : Du respect ou de la crainte ? »

Le slayer répondit : « Du respect », mais Dilandau avait perçu son hésitation.

« Je veux que tu me répondes franchement, Gatti. Qu'est-ce que je t'inspire : Du respect ou de la crainte ? »

« Les... les deux », répondit sincèrement Gatti en bégayant légèrement.

« Gatti... m'aimes-tu ?... Je veux dire : Si on n'avait pas ce rapport hiérarchique qui crée fatalement une distance entre nous... est-ce que tu penses qu'on pourrait être amis ?... Est-ce que tu penses que je ferais l'affaire ?... Gatti, est-ce que tu penses que quelqu'un sur cette planète puisse m'aimer pour ce que je suis ?... Parce que je sais très bien que toi et les autres slayers vous m'aimez... d'une certaine façon... vous m'aimez pour ce que je représente... et c'est grâce à ça que vous réussissez à endurer tout ce que je vous fais subir... mais si je n'étais pas votre commandant, je sais très bien qu'il n'y aurait aucune chance pour moi pour que l'un de vous soit mon ami car je n'en vaux pas la peine... j'ai déjà du mal à croire que vous puissiez m'aimer avec tout ce que je vous fais endurer... »

« Seigneur Dilandau, ne dites pas des choses pareilles… vous êtes quelqu'un de formidable… pourquoi vous imaginez-vous qu'on ne puisse pas vous aimer ? »

« Gatti… tu sais pourquoi je t'ai choisi parmi tous mes slayers pour parler de ça ?… »

« … »

« Parce qu'après ce qui s'est passé, je ne pourrais pas descendre plus bas dans ton opinion !... Je peux donc me permettre certaines fantaisies… »

« Seigneur… », Gatti se mordit la lèvre, « Folken n'avait pas le droit de vous faire ça… »

« Je m'octroie bien ce droit pour toi et les autres… tu sais quoi Gatti ?... Je méritais cette gifle… en fait, je suis ravi de l'avoir eue… ça me remet à ma place… et puis, c'est logique, depuis le temps que c'est moi qui distribuais les coups, il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre que j'en reçoive, non ? »

« … » (Qui a changé mon seigneur Dilandau ? C'est quand même pas une gifle qui date de la veille qui le met dans cet état…)

« Gatti ! Dis quelque chose, je m'sens tellement seul… », pleura Dilandau.

« Seigneur, tout va bien… » (Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? C'est pas dans sa nature de faire des trucs comme ça !!! Il a bien trop d'orgueil… punaise, il me fait une crise de nerfs…)

« J'en ai marre, Gatti !! J'en ai marre !! J'en ai assez de cette vie que je mène ! C'est pas sain ! Je ne suis pas sain !! J'en ai assez de jouer au petit guerrier ! Assez de passer pour le méchant de service !! J'en ai marre !! J'en ai marre !! J'en ai marre de ce système !! Tu vois, Gatti, aujourd'hui, pour avoir un peu d'attention d'une personne, faut coucher avec !!! »

Gatti se sentit rougir à ce qu'il crut être une allusion à sa partie de jambes en l'air avec Folken.

(Mon Dieu, il sait ?)

« Voilà, Gatti, c'est ça ma vie !!... Je vais finir cinglé, Gatti ! Je le suis déjà un peu… je commence même à l'être beaucoup !!... Gatti, si tout ça ne change pas… j'vais sombrer dans la folie la plus totale !! Je le sais… Merde, tout ce que je voulais, c'était qu'il s'occupe un peu de moi, pas autre chose, rien d'autre… je demande pas beaucoup pourtant… et ça m'f'rait tellement de bien… mais, lui, il a cru que je voulais baiser… connard !! »

« Mais qui ça, Seigneur Dilandau ? », demanda Gatti dont la curiosité prenait le dessus.

-A suivre-